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Chapitre 7 : Étreinte de Fer et Soupirs de Feu

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-04-16 02:24:02

Maëlys

Le silence vibre d’attente.

Je suis toujours contre le mur, les joues brûlantes, la peau marquée par la morsure du cuir. Chaque coup a laissé une empreinte invisible, une ligne incandescente sur mon corps et dans mon esprit. Je respire profondément, mais l’air lui-même semble chargé de lui.

Aleksandr est là. Juste derrière moi. Présence imposante, inébranlable. Je sens la chaleur de son souffle sur ma nuque, la tension dans ses muscles. Il me regarde, m’évalue.

— Relève-toi.

Sa voix est basse, rauque.

Je me redresse, mes jambes légèrement tremblantes sous l’intensité de ce qu’il vient de faire. Mais je ne vacille pas. Je refuse d’être faible devant lui.

Je sens ses doigts remonter lentement le long de mon bras, traçant un frisson sur ma peau. Puis, sans prévenir, il attrape mon menton et me force à le regarder.

Ses yeux. Brasiers glacés.

— Regarde-moi, murmure-t-il.

Je le fais.

Il scrute mon visage, cherche quelque chose. Un signe d’hésitation ? Une peur ?

Je n’en montre aucune.

Un sourire fugace, presque cruel, étire ses lèvres.

— Tu es fascinante, Maëlys.

Je déglutis, mon cœur cognant trop fort dans ma poitrine.

Il relâche mon menton, mais son emprise sur moi ne s’estompe pas.

— À genoux.

Les mots résonnent en moi comme un ordre absolu, un défi.

Mes muscles se tendent. Mon orgueil hurle.

Mais une autre partie de moi… une partie plus sombre, plus profonde, réclame cet abandon.

Alors je cède.

Doucement, je fléchis les genoux et m’abaisse devant lui.

Aleksandr inspire lentement, savourant ma soumission.

— Parfaite.

Ce simple mot enflamme tout en moi.

Puis il recule, me laissant là, vulnérable, offerte.

Je le regarde s’éloigner légèrement, retirer sa veste avec une précision méthodique. Chaque geste est un rituel. Lent. Calculé.

— Tu es prête à aller plus loin, Maëlys ?

Je serre les dents, mon ventre se tord d’un mélange de peur et d’excitation.

— Oui.

Un sourire carnassier éclaire son visage.

— Alors, prouve-le-moi.

Lien de Cuir et Soupirs Brisés

Maëlys

Le sol est froid sous mes genoux, un contraste brutal avec la chaleur qui consume mon corps. L'air est dense, chargé d'électricité, et Aleksandr me domine de toute sa hauteur, imposant, inébranlable. Il pourrait me briser. Il le sait. Je le sais.

Ses doigts effleurent ma joue, si légers que c’en est presque une caresse. Mais ce n’en est pas une. Pas vraiment.

— Regarde-moi, Maëlys.

Je lève les yeux vers lui. Son regard est une lame, affûtée, tranchante, impitoyable. Il m’évalue, me scrute, cherchant la faille.

— Tu as peur ?

Mon souffle est court, mais je secoue la tête.

— Non.

Il sourit. Lentement. Cruellement.

— Mens-moi encore, murmure-t-il.

Il recule d’un pas, s’empare d’un objet posé sur la table derrière lui. Un collier. Large. De cuir noir. Un cercle d’acier au centre.

— Approche.

Je me redresse, mes jambes légèrement flageolantes, mais je ne faiblis pas. Je m’avance vers lui, mes yeux accrochés aux siens.

Il m’attire contre lui, et d’un geste précis, il fixe le collier autour de ma gorge. Le cuir épouse ma peau, serré juste ce qu’il faut pour que je le sente, pour que je sache qu’il est là.

Aleksandr effleure du bout des doigts le métal glacé de l’anneau.

— Ce n’est pas qu’un simple accessoire, Maëlys. C’est un symbole. Une marque.

Il l’attrape entre ses doigts et tire légèrement, juste assez pour me forcer à relever le menton.

— T’appartiens-tu encore ?

Ma gorge se serre.

— Oui.

Son sourire disparaît. Son regard devient de l’acier liquide.

— Vraiment ?

Il tire plus fort, me forçant à me hisser sur la pointe des pieds. Mon cœur bat trop vite. Il veut une réponse. Il veut que je me brise.

Mais je ne céderai pas si facilement.

— Oui, Aleksandr.

Son autre main se referme sur ma taille, possessive, brûlante.

— Alors montre-le-moi.

D’un mouvement fluide, il m’entraîne vers le lit. Il me pousse dessus, pas brutalement, mais avec une force qui ne laisse aucune place à la résistance.

Ses mains glissent sur ma peau, traçant des lignes de feu. Puis il s’éloigne, me laissant haletante, impatiente, vulnérable.

— Mains derrière la tête.

J’obéis.

Il attrape un ruban de soie et l’enroule autour de mes poignets, les immobilisant ensemble. Le tissu est doux, mais le nœud est ferme.

— Parfaite, murmure-t-il.

Il descend lentement sur moi, sa bouche frôlant ma peau, dessinant un chemin de chaleur et de frissons.

— Laisse-moi voir jusqu’où tu peux aller.

La soie emprisonne mes poignets, douce et ferme à la fois, un rappel constant que je ne contrôle plus rien. Aleksandr se tient au-dessus de moi, son regard sombre me consumant, me testant. Il aime ce jeu. Il aime me voir lutter contre moi-même, contre cette part de moi qui crie de le repousser… et celle qui le veut plus que tout.

— Respire, murmure-t-il.

Comme si c’était si simple. Mon souffle est saccadé, chaque inspiration un effort. La chaleur de son corps est proche, mais il ne me touche pas encore. Il attend. Il savoure.

Je ferme les yeux un instant, tentant de calmer mon cœur affolé, mais un claquement sec me les fait rouvrir aussitôt. Un fin objet de cuir noir repose dans sa main. Une lanière souple, élégante, d’une menace subtile.

— Tu sais ce que c’est, Maëlys ?

Ma gorge se serre.

— Oui.

Il sourit, effleurant du bout du fouet mon ventre nu.

— Et sais-tu pourquoi tu es attachée ?

Je frissonne sous son regard perçant, chaque mot pesant sur ma peau comme un jugement.

— Parce que tu le veux.

Il se penche, sa bouche frôlant mon oreille.

— Parce que tu le veux.

Un frisson d’anticipation me traverse. Il joue avec moi, repoussant les limites, testant ma volonté. Et pourtant, je ne bouge pas. Je ne proteste pas.

Il recule lentement, faisant glisser la lanière sur ma peau, caressant d’abord, effleurant ensuite, avant que le premier coup ne tombe. Léger. Juste un souffle de douleur, à peine un murmure contre ma chair.

Je retiens mon souffle.

— Relâche-toi, Maëlys.

Un deuxième coup, plus précis, plus marquant. Une vague de chaleur, un mélange de picotement et de feu. Il me regarde attentivement, surveillant chaque réaction.

Puis un troisième.

Je gémis, la sensation plus brûlante cette fois. Pas insupportable. Juste assez pour attiser l’incendie qui se consume en moi.

Aleksandr se penche sur moi, sa main effleurant la marque rouge qu’il vient de laisser sur ma peau.

— Joli.

Il appuie légèrement, son regard plongé dans le mien, cherchant une faiblesse, un abandon.

— Dis-moi d’arrêter, Maëlys.

Son défi plane entre nous. Il veut me pousser à bout. Mais il sous-estime ma résilience.

— Non.

Son sourire est lent, carnassier.

— Bien.

Il lâche le fouet et descend sur moi, ses lèvres rencontrant ma peau échauffée, embrassant chaque trace qu’il a laissée. Le contraste entre la brûlure et la douceur de sa bouche me fait cambrer le dos.

— Tu es magnifique comme ça, murmure-t-il contre ma peau.

Ma respiration est erratique, mon corps tendu entre douleur et plaisir, entre reddition et résistance.

— Tu es à moi, Maëlys.

Il resserre légèrement le collier autour de ma gorge.

— Et je vais te le prouver.

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