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À l'ombre du parrain
À l'ombre du parrain
Penulis: Déesse

Chapitre 1 – Captive du Roi

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-03-12 06:47:10

Elena

L’odeur du sang flotte dans l’air.

Épaisse. Métallique. Elle s’insinue dans mes narines, me donne envie de vomir, mais je suis trop paralysée pour bouger. Devant moi, le corps d’un homme s’effondre lourdement, une tache rouge se répandant sous lui comme une ombre infernale.

Et juste à côté… lui.

Dante Valenti.

Il ne porte même pas de gants. Son costume noir est parfaitement ajusté, sans la moindre goutte de sang, comme si cette exécution n’était qu’une formalité. Il ne détourne même pas le regard du cadavre.

Je ne devrais pas être là. Je ne voulais pas être là.

Tout ça, c’est la faute de mon foutu job. Journaliste d’investigation. J’aurais dû écouter mon instinct, rester à distance de ces affaires louches, de cette mafia qui contrôle la ville comme une marionnette. Mais non. Il a fallu que je m’approche trop près.

Et maintenant…

Dante relève la tête. Ses yeux capturent les miens. Un frisson me traverse, glacé et brûlant à la fois. Je connais cet homme par réputation. Le Roi des Ténèbres. Un parrain craint et respecté, un homme qui ne laisse jamais de témoins.

Un tueur.

Son sourire est lent, calculé. Comme un fauve qui vient de repérer une proie.

— Trop tard pour fuir, princesse.

Mon cœur rate un battement.

Je devrais courir. Hurler. Faire quelque chose.

Mais ses pas résonnent sur le sol, s’approchant de moi avec une lenteur exaspérante. Il me fixe toujours, comme s’il lisait en moi, s’imprégnait de ma peur.

Puis, soudain, il tend la main.

— Donne-moi ton téléphone.

Sa voix est basse, autoritaire. Elle vibre dans ma poitrine.

Je secoue la tête. Non.

Son regard s’assombrit, mais il ne montre aucun signe d’agacement. Au lieu de ça, il se rapproche encore, jusqu’à ce que son torse frôle le mien. Son parfum – boisé, épicé, enivrant – m’assaille.

— Je ne répète pas deux fois.

Ses doigts se referment sur mon poignet. Chauds. Ferme. Son toucher est à la fois un avertissement et une promesse.

Je ne suis pas prête pour la promesse.

Je veux lui cracher au visage, lui hurler que je ne suis pas une de ces filles qui obéissent sans poser de questions. Mais son regard… Putain. Il me transperce, fouille quelque chose en moi que je ne veux pas laisser sortir.

— Lâche-moi.

Ma voix tremble. Erreur fatale. Son sourire s’élargit, cruel.

— Je préfère quand tu es docile, mais… Il baisse légèrement la tête, ses lèvres frôlent ma tempe, juste assez pour me faire frissonner. … J’aime aussi quand tu te débats.

Une chaleur me monte au ventre. Ce n’est pas normal. Ce n’est pas ce que je devrais ressentir face à un homme comme lui.

— Je ne me débats pas. Je résiste.

Dante rit. Un son grave, vibrant, terriblement sensuel.

— Ça tombe bien, Elena. J’adore briser la résistance.

Je sursaute. Il connaît mon prénom.

Bien sûr qu’il le connaît. Ce type sait tout. Il doit me surveiller depuis longtemps.

Il me force à reculer contre le mur. Son corps est si proche du mien que je sens la chaleur qui émane de lui. Il ne me touche pas encore, mais c’est pire. Son regard brûle. Il veut que je cède.

Je ne céderai pas.

— Tue-moi, alors.

Je ne sais pas pourquoi je dis ça. Peut-être pour le défier, peut-être parce que c’est la seule issue qui me semble envisageable.

Il secoue la tête lentement, son sourire s’adoucit… et c’est encore plus effrayant.

— Oh non, princesse. Ce serait bien trop facile.

Son index glisse sur ma gorge, suit la ligne de ma clavicule. Je déteste la chaleur que ce simple contact enflamme en moi.

— Je vais faire mieux que ça.

Ses doigts remontent, capturent mon menton. Il force mon visage vers le sien.

— Je vais te posséder.

L’air quitte mes poumons.

Ce n’est pas un simple jeu de domination. Ce n’est pas une menace en l’air.

Dante Valenti ne tue pas tous ses ennemis. Parfois, il les soumet.

Et ce regard dans le sien me fait comprendre une chose terrifiante : je suis sa nouvelle obsession.

---

Dante

Elle tremble. Mais pas de peur. Pas seulement.

Je le vois dans ses pupilles dilatées, dans la façon dont sa poitrine se soulève plus vite.

Elle lutte contre ce qu’elle ressent.

Je pourrais la briser en un instant. Prendre son cou entre mes mains, serrer juste assez fort pour la priver d’air. Mais ce n’est pas ce que je veux. Ce n’est pas ce qu’elle veut non plus.

Pas encore.

Je pourrais la plier à ma volonté dès ce soir. L’emmener dans mon manoir, la déshabiller lentement, savourer chaque tremblement de son corps.

Mais où serait le plaisir dans ça ?

Je veux qu’elle se consume avant même que je la touche.

Je veux qu’elle supplie sans même s’en rendre compte.

— On va rentrer à la maison, Elena.

Elle sursaute, essaie de reculer, mais je l’attrape par la taille, l’attirant contre moi. Son souffle se coupe.

— Je ne vais pas…

— Si.

Je passe un bras autour d’elle, la soulevant comme si elle ne pesait rien. Elle se débat, frappe mon torse, mais ce n’est pas une lutte sérieuse.

Elle sait qu’elle est déjà à moi.

Ses ongles griffent ma peau à travers ma chemise. Je souris contre son oreille.

— Griffe-moi encore, princesse. Je veux voir combien de temps tu vas tenir avant de supplier.

Son gémissement de rage est la plus belle chose que j’ai entendue ce soir.

J’ai hâte de la faire gémir autrement.

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