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Chapitre 4 – L’Éveil du Désir

Author: Déesse
last update Last Updated: 2025-03-12 06:48:51

Elena

Comme un défi.

Je dois parler. Je dois dire ces foutus mots.

Mais son souffle est trop chaud.

Ses doigts sont trop sûrs.

Et moi… je suis en train de sombrer.

Il s’arrête à quelques millimètres de mon intimité, me tenant suspendue dans un supplice insupportable.

Mon corps est en feu.

Ma respiration est un chaos.

Et Dante attend.

Il attend que je craque.

Ses lèvres effleurent ma joue.

— Toujours silencieuse ?

Bâtard.

Ma main se lève, prête à le frapper.

Mais cette fois, il l’attrape avant.

Et avant même que je ne puisse comprendre, il me plaque sous lui.

Mes poignets sont capturés, coincés de chaque côté de ma tête.

Son regard s’abîme dans le mien, une ombre de victoire dans ses prunelles.

— Tu es à moi, Elena.

Mon ventre se serre violemment.

Je me débats. Il me faut de l’air.

— Jamais.

Dante se penche encore plus près.

— Tu crois vraiment pouvoir me résister ?

Ses hanches s’enfoncent légèrement contre les miennes. Je suffoque.

— Regarde-toi.

Son regard descend sur moi.

— Tu trembles.

Ma gorge se serre.

— Parce que tu as peur de moi ?

Il se penche encore plus.

— Ou parce que tu as peur de ce que tu ressens ?

Mon cœur explose.

Sa bouche frôle la mienne.

Il attend encore.

Le dernier mot.

La dernière barrière.

Je dois le dire.

Mais au moment où je m’apprête à parler…

Sa main lâche mes poignets.

Et son corps se redresse.

Il s’éloigne.

Je halète, le souffle court, incapable de comprendre.

— Pourquoi… ?

Dante sourit lentement.

— Parce que c’est toi qui viendras à moi, Elena.

Il recule jusqu’à la porte, son regard brûlant toujours planté dans le mien.

— Et ce jour-là…

Il effleure la poignée.

— Tu me supplieras.

La porte claque derrière lui.

Et je reste seule, consumée par ce qu’il a laissé derrière lui.

La porte s’est refermée sur lui, mais l’empreinte de sa présence est partout. Dans l’air que je respire. Sur ma peau qui le brûle encore. Dans mon ventre qui se serre douloureusement.

Il n’a rien fait.

Mais il a tout fait.

Je me laisse retomber sur le lit, le regard fixé au plafond, tremblante.

Je suis en colère.

Contre lui. Contre moi.

Je devrais me haïr d’avoir failli céder.

Mais ce qui me terrifie le plus… c’est que j’en veux encore.

Merde.

Je me redresse brutalement et me précipite vers la salle de bain. L’eau froide me ramène un instant à la réalité, me rappelant que je suis toujours prisonnière.

Qu’importe ce qu’il éveille en moi, je refuse de tomber.

Je dois sortir d’ici.

---

Dante

Je referme la porte derrière moi, mes doigts serrés sur la poignée.

Putain.

Elle me rend fou.

Folle de rage. De désir. De frustration.

Je la voulais. Là. Maintenant.

Mais ce n’est pas comme ça que je la veux.

Je veux qu’elle me supplie. Qu’elle oublie tout sauf moi. Qu’elle se perde en moi jusqu’à ne plus jamais pouvoir s’échapper.

Je ferme les yeux, reprenant le contrôle de mon souffle.

Elle est piégée.

Elle n’aura bientôt plus d’autre choix que de venir à moi.

Et ce jour-là, je la dévorerai.

---

Elena

Les heures s’étirent.

Je tourne en rond, cherchant un moyen de m’évader.

Rien. Les fenêtres sont verrouillées, la porte infranchissable.

J’ai déjà fouillé la chambre trois fois. Rien.

Je suis piégée.

Et plus le temps passe, plus l’impatience se mélange à autre chose.

À une chaleur sous ma peau. À un manque.

Je secoue violemment la tête.

Non.

Il ne m’aura pas.

Soudain, la porte s’ouvre.

Mon cœur s’arrête une seconde, puis s’emballe.

Dante.

Toujours impeccable, son costume sombre épousant ses épaules avec une perfection indécente. Son regard d’acier me traverse, une lueur de satisfaction au fond des prunelles.

Il sait.

Il sait ce que je ressens.

Et ça le rend encore plus dangereux.

Je me redresse, le menton haut.

— Je vais sortir d’ici.

Il arque un sourcil, amusé.

— Ah oui ?

Il ferme la porte derrière lui et s’avance lentement.

Trop lentement.

Comme un chasseur.

— Tu veux vraiment partir, Elena ?

Sa voix est un murmure, une caresse empoisonnée qui glisse sur ma peau.

— Ou bien… veux-tu autre chose ?

Il est tout près maintenant.

Trop près.

Mon souffle s’accélère malgré moi.

Je dois le repousser.

Mais mes doigts tremblent alors qu’il effleure ma joue.

— Regarde-toi.

Sa main descend lentement sur ma gorge, frôle ma clavicule.

Brûlante. Possessive.

— Tu veux me fuir…

Ses doigts effleurent le tissu léger de ma robe.

— Mais ton corps…

Il s’arrête juste au-dessus de mon sein.

— Lui, il me réclame.

Je suffoque.

Non.

Je ne peux pas céder.

Je tente de reculer, mais il m’attrape par la taille et me plaque contre le mur.

Un cri m’échappe, étouffé par la pression de son corps.

— Dis-moi d’arrêter.

Encore cette foutue phrase.

Sa bouche frôle la mienne, effleurant mes lèvres sans jamais les prendre.

Ma poitrine se soulève contre lui, un supplice insupportable.

Je dois parler.

Je dois le repousser.

Mais mes doigts s’accrochent à son costume.

— Tu vois ? murmure-t-il. Tu ne peux pas.

Sa main glisse plus bas, sur ma cuisse nue.

Et cette fois… je ne l’arrête pas.

— Tu me veux, Elena.

Mon cœur explose.

Sa bouche descend lentement sur ma gorge, laissant une traînée brûlante sur mon passage.

Et moi…

Je me perds.

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