Beranda / Mafia / À l'ombre du parrain / Chapitre 3 – L’Emprise

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Chapitre 3 – L’Emprise

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-03-12 06:48:11

Elena

Le claquement sec de la portière me fait sursauter. Je suis figée sur la banquette arrière, mes doigts crispés sur le cuir froid. Chez moi, il a dit.

Mais ce n’est pas ma maison.

C’est la sienne.

Une immense villa au sommet de la ville, baignée dans l’éclat blafard des réverbères. Des gardes en costume noir veillent à chaque recoin, armés, silencieux, imposants.

Je tourne la tête vers Dante. Il me fixe avec ce regard brûlant, chargé d’une intensité qui me fait frissonner.

— Descends.

Ma respiration se bloque.

— Non.

Il hausse un sourcil, amusé. Il aime ça. Il aime ma résistance, mon défi.

Mais il ne me laissera pas gagner.

D’un mouvement fluide, il attrape mon poignet et me tire hors de la voiture.

L’air nocturne s’engouffre dans mes poumons, mais la sensation de liberté est une illusion. Son étreinte est ferme, implacable.

Je me débats. Je refuse de me laisser traîner comme une esclave.

— Lâche-moi, Dante !

Il ne répond pas. Il se contente d’avancer, m’entraînant avec lui vers l’entrée de la villa.

Les portes s’ouvrent avant même qu’il ne touche à quoi que ce soit. À l’intérieur, le luxe est écrasant. Un vaste hall en marbre, des lustres de cristal, des œuvres d’art accrochées aux murs. Un palais pour un roi du crime.

Mais je ne suis pas une reine.

Je suis une prisonnière.

Dante ne ralentit pas. Il monte les escaliers en me tenant toujours fermement par le poignet. Je tente de planter mes talons dans le sol, mais il est trop fort.

— Dante, arrête !

Nous arrivons devant une porte massive. Il l’ouvre d’un coup sec et me pousse à l’intérieur.

Je vacille. Sa chambre.

Un immense lit trône au centre, drapé de noir. Des baies vitrées offrent une vue imprenable sur la ville. L’air est chargé de son parfum, de son essence.

Le piège se referme.

Je pivote vers lui, le cœur battant.

— Tu crois quoi ? Que tu peux m’enfermer ici comme une putain de prisonnière ?

Il ferme la porte.

Tourne lentement la clé dans la serrure.

Un frisson glacé parcourt ma colonne vertébrale.

— Je ne crois pas, Elena.

Il avance vers moi.

— Je sais.

Je recule. Mon dos heurte le mur.

— Tu es malade.

— Sans doute.

Son regard descend sur moi. Il est lent, brûlant, envahissant.

— Mais tu es à moi.

— Jamais.

Un éclair de défi traverse son regard.

— Oh, princesse…

Il s’arrête à quelques centimètres. Trop proche.

Bien trop proche.

— Tu peux te battre autant que tu veux.

Ses doigts effleurent ma joue.

— Tu peux me haïr, me maudire…

Sa main glisse dans mes cheveux, s’y referme.

— Mais ton corps…

Il me tire légèrement en arrière, m’obligeant à lever le menton.

— Ton corps, lui, me désire déjà.

Je suffoque. Non. Il ne peut pas avoir raison.

Mais mon cœur bat trop fort. Mon souffle est trop court.

Et il le sait.

Il approche sa bouche.

— Tu veux que je te montre ?

Sa voix est un murmure.

Un piège mortel.

Je le frappe. Encore.

Son visage se fige sous l’impact, mais cette fois… il rit.

Un rire rauque.

Sombre.

Férocement dangereux.

— Tu aimes ça, n’est-ce pas ?

Sa main lâche mes cheveux et descend lentement sur mon cou.

Puis sur ma clavicule.

Puis plus bas.

Je retiens un gémissement de rage.

Ou de désir.

Je ne sais plus.

— Dis-moi d’arrêter.

Il murmure ces mots contre ma peau.

— Et je m’arrêterai.

Mon souffle se bloque.

Mes lèvres s’entrouvrent.

Je devrais le dire.

Je devrais…

Mais aucun mot ne sort.

Parce qu’une partie de moi n’en a pas envie.

Et cette prise de conscience me terrifie plus que tout.

Dante le sent.

Il se recule, lentement, un sourire carnassier aux lèvres.

— Tu ne l’as pas dit.

Je frémis.

Il attrape mon menton, me forçant à plonger dans ses prunelles sombres.

— Rappelle-toi, princesse…

Son souffle effleure mes lèvres.

— Je ne prends jamais ce qui ne veut pas être pris.

Un dernier regard. Un dernier sourire plein de promesses interdites.

Puis il s’éloigne, me laissant seule dans cette chambre dorée.

Prisonnière de lui.

Prisonnière de moi-même.

Elena

L’obscurité m’enveloppe, mais ce n’est pas elle qui m’effraie. C’est le silence. Un silence si lourd, si chargé de ce qui vient de se passer, de ce qu’il a réveillé en moi.

Je suis seule dans cette chambre immense, dorée et froide. Prisonnière. Prisonnière de Dante.

Et pire encore… prisonnière de moi-même.

Mon cœur bat encore trop vite.

Mes lèvres tremblent.

Je le déteste.

Mais mon corps se souvient encore de la brûlure de ses doigts sur ma peau.

Je secoue la tête violemment et me précipite vers la porte. Fermée. Évidemment.

Dante est un monstre, mais il est méthodique. Il sait exactement ce qu’il fait.

Je frappe contre le bois massif, le souffle court.

— Ouvre cette putain de porte !

Pas de réponse.

Je recule et observe la pièce. Pas d’issue. Juste ce lit immense, les draps sombres qui contrastent avec ma peau nue sous la robe fine qu’il m’a laissée.

Un frisson me parcourt.

Je ne peux pas rester ici.

Je fouille la chambre. Il doit y avoir un moyen de sortir. Une arme.

Rien.

Juste une salle de bain attenante, aussi luxueuse que le reste de la maison. Un miroir me renvoie mon reflet : cheveux en bataille, regard brûlant, poitrine soulevée par une respiration trop rapide.

Je suis piégée.

Mais pas soumise.

Je serre les poings. Il ne m’aura pas.

Pas comme ça.

Je me détourne et retourne vers le lit. S’il veut me garder ici, il faudra qu’il vienne lui-même me chercher.

Je me glisse sous les draps, fermant les yeux avec force. Je ne lui donnerai pas cette satisfaction.

Je dormirai.

J’oublierai son regard.

Son odeur.

Sa voix.

Sa…

Merde.

---

Le sommeil me prend malgré moi.

Mais il est hanté.

Par lui.

Par ses mains sur moi.

Par sa bouche effleurant la mienne.

Par cette promesse qu’il a laissée en suspend.

— Dis-moi d’arrêter.

Et je ne l’ai pas fait.

Je me réveille en sursaut, le corps en feu. La chambre est toujours plongée dans l’obscurité, mais quelque chose a changé.

Je le sens.

Il est là.

Une ombre, adossée au mur près de la porte.

— Tu me regardes dormir, maintenant ?

Ma voix est rauque, accusatrice.

Dante ne répond pas tout de suite. Il se détache du mur et s’avance lentement. Chaque pas résonne dans l’air chargé de tension.

— Tu parlais dans ton sommeil.

Mon estomac se noue.

— Tu mentais encore ?

Mon souffle se bloque.

Il approche. Son regard est sombre, plus noir que la nuit qui nous entoure.

— Ou bien étais-tu simplement… honnête ?

Je serre les dents.

— Va te faire voir, Dante.

Il rit doucement. Un son rauque, dangereux.

Puis, sans prévenir, il attrape ma cheville sous les draps et me tire violemment vers lui.

Je m’écrase contre son torse.

Le choc est brutal. Son odeur m’enveloppe, enivrante et suffocante.

— Tu continues à jouer, Elena.

Sa main glisse sur ma jambe, lente et brûlante.

— Mais ton corps…

Il s’arrête juste au-dessus de mon genou.

— Lui, il ne sait pas mentir.

Mon cœur cogne trop fort. Ma poitrine se soulève dans un soupir que je voudrais ravaler.

— Lâche-moi.

Je le dis, mais je ne me débats pas.

Ses doigts remontent un peu plus haut.

— Tu veux vraiment que j’arrête ?

Je le hais.

Je le hais parce qu’il sait.

Il sait que je suis perdue. Que mes pensées ne sont plus aussi claires.

Et il me pousse à bout.

— Dis-le, Elena.

Ses lèvres frôlent mon oreille.

— Dis-le… et je m’arrêterai.

Comme la dernière fois.

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