La soirée battait son plein dans l’un des hôtels les plus prestigieux de la ville. Les lustres scintillaient, projetant des éclats de lumière sur les murs ornés de dorures et de fresques élégantes. Les invités, parés de leurs plus beaux atours, se mêlaient dans une ambiance où le luxe et l’excès régnaient en maîtres. Parmi eux se trouvait Alexander Reed, PDG d’une entreprise florissante et héritier de la famille la plus influente de la ville. Son allure imposante et son charisme naturel attiraient les regards, mais ce soir-là, quelque chose dans son comportement trahissait une certaine agitation.
Alexander, habitué à garder le contrôle en toutes circonstances, sentait une étrange torpeur s’emparer de lui. Il errait dans les couloirs de l’hôtel, cherchant à échapper à l’agitation de la salle principale. Son esprit, habituellement clair et acéré, semblait embrouillé, et ses pas, d’ordinaire assurés, devenaient hésitants. Il s’arrêta un instant près d’une fenêtre, observant les lumières de la ville qui scintillaient au loin, comme pour tenter de retrouver un semblant de calme.
C’est alors qu’il la vit. Une jeune femme, seule, se tenait près d’un escalier, semblant chercher quelque chose ou quelqu’un. Elle portait une robe simple mais élégante, et son regard, bien que perdu, dégageait une certaine douceur. Alexander sentit une impulsion inexplicable le pousser vers elle. Il s’approcha, ses pas résonnant sur le marbre poli.
La jeune femme, qui s’appelait Sophia Carter, ne remarqua pas immédiatement sa présence. Elle était absorbée par ses propres pensées, tentant de comprendre pourquoi elle se sentait si étrange ce soir-là. Invitée par sa demi-sœur, elle ne se sentait pas à sa place dans cet univers de faste et de superficialité. Lorsqu’elle leva les yeux et croisa le regard d’Alexander, elle fut surprise par l’intensité de son expression.
Alexander, sans dire un mot, lui tendit la main. Sophia, déconcertée, hésita un instant, mais quelque chose dans son regard la poussa à le suivre. Ils traversèrent les couloirs de l’hôtel, leurs pas résonnant dans le silence. Alexander ouvrit la porte d’une chambre et l’invita à entrer. L’atmosphère de la pièce, tamisée et intime, contrastait avec l’agitation de la soirée.
Les premiers rayons du soleil filtrèrent à travers les rideaux de la chambre, baignant la pièce d’une lumière douce et dorée. Sophia ouvrit les yeux, et ce qu’elle vit la laissa sans voix. Elle était allongée dans un lit qui n’était pas le sien, ses vêtements éparpillés sur le sol. Son cœur s’emballa alors qu’elle tentait de rassembler ses souvenirs. Elle se souvenait d’un homme, de sa voix, de son regard… mais pas de son visage.
En se redressant, elle aperçut un objet posé sur l’oreiller à côté d’elle. C’était une moitié de pendentif en jade, d’une beauté rare. Elle le prit dans ses mains tremblantes, le regardant avec une fascination mêlée de confusion. Gravé sur le jade, un motif délicat semblait raconter une histoire qu’elle ne comprenait pas encore.
Sophia (murmurant pour elle-même) : « Qui était cet homme ? Pourquoi m’a-t-il laissé ça ? »
Elle se leva précipitamment, ramassant ses affaires et quittant la chambre sans un regard en arrière. Dans les couloirs de l’hôtel, elle croisa quelques employés qui la regardèrent avec curiosité, mais elle baissa les yeux, trop honteuse pour affronter leurs regards.
De son côté, Alexander se réveilla quelques heures plus tard, la tête lourde et les souvenirs flous. Il se souvenait d’une femme, de sa douceur, de son regard… mais pas de son nom. En touchant son cou, il réalisa que son pendentif en jade n’était plus là. Là il se rappela qu’il l’avait laissé à cette femme avant de quitter la chambre d’hotel lorsque son assistaant était venu le chercher au milieu de la nuit. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres alors qu’il murmurait :
Alexander : « Je vous retrouverai. Peu importe le temps que cela prendra, je tiendrai ma promesse. »
Alexander Reed resta assis sur le bord du lit, les coudes posés sur ses genoux, le regard perdu dans le vide. La chambre, imprégnée d’une odeur de parfum discret et d’éclats de lumière filtrant à travers les rideaux, lui paraissait étrangement vide. Le pendentif en jade, laissé derrière lui, devenait soudain une pièce centrale de cette nuit qui semblait à moitié effacée par sa mémoire. Qui était-elle ? Pourquoi n’arrivait-il pas à se souvenir de son visage ? Le poids de cette promesse non formulée pesait déjà sur ses épaules.
Son assistant personnel, Richard, entra dans la chambre avec un air inquiet. Il avait été chargé de s’assurer qu’Alexander sorte de l’hôtel discrètement après avoir remarqué son comportement troublé au cours de la soirée.
Richard : « Monsieur Reed, il est temps de partir. Vous avez des réunions importantes cet après-midi, et nous devons éviter toute attention. Tout va bien ? »
Alexander leva les yeux vers Richard, mais sa réponse ne fut qu’un bref hochement de tête. Il se leva, ajusta son costume légèrement froissé, et se dirigea vers la porte sans un mot. La lourdeur de ses pensées faisait de chaque pas une épreuve.
Pendant ce temps, Sophia quittait l’hôtel par l’entrée secondaire, son pendentif caché dans son sac, le cœur battant et l’esprit embrouillé. Elle traversa les rues en évitant les regards, cherchant désespérément à mettre de l’ordre dans ses pensées. L’homme qu’elle avait croisé cette nuit-là lui semblait familier et étranger à la fois, comme un fragment d’une histoire qu’elle ne connaissait pas encore. Mais une chose était certaine : cette moitié de pendentif en jade portait en elle une promesse qu’elle ne comprenait pas.
Arrivée chez elle, Sophia posa le pendentif sur la petite table du salon. Elle resta debout devant lui, comme hypnotisée, observant les motifs gravés qui paraissaient raconter une histoire silencieuse. Elle se laissa tomber sur le canapé, les bras croisés, cherchant à comprendre.
Sophia (pensant à voix basse) : « Qui êtes-vous ? Pourquoi ai-je l’impression que cette nuit a changé quelque chose, sans que je sache quoi exactement ? »
Dans les jours qui suivirent, Alexander tenta de se concentrer sur ses responsabilités professionnelles. Ses bureaux, situés dans l’un des gratte-ciel les plus modernes de la ville, étaient toujours animés par les conversations et les allées et venues des employés. Pourtant, même parmi les dizaines de chiffres, contrats et présentations qu’il devait examiner, son esprit s’égarait souvent vers des souvenirs fragmentés de cette nuit.
Une réunion particulièrement importante l’attendait ce jour-là : l’annonce d’un nouveau partenariat stratégique qui pourrait propulser son entreprise dans une direction encore plus prometteuse. Mais alors qu’il se tenait devant la grande table de conférence, entouré d’investisseurs et de membres du conseil d’administration, ses pensées dérivèrent à nouveau.
Alexander (pensant) : « Pourquoi n’arrive-t-elle pas à sortir de mon esprit ? Le grain de beauté… Le pendentif… Qui est-elle ? Je dois la retrouver et prendre mes responsabilités envers elle comme je le lui ai promis »
Richard, son assistant, remarqua son trouble et tenta de le ramener à la réalité en posant discrètement une main sur son bras.
Richard (chuchotant) : « Monsieur Reed, la signature du contrat approche. Est-ce que tout va bien ? »
Alexander hocha la tête, mais intérieurement, il savait qu’il n’était pas dans son état normal. Cette nuit avait laissé une empreinte profonde qu’il ne pouvait ignorer.
De son côté, Sophia essayait également de reprendre le cours de sa vie, mais chaque fois qu’elle posait les yeux sur le pendentif en jade, une étrange sensation d’inachevé la submergeait. Sa demi-sœur, qui avait été à l’origine de son invitation à cette soirée, semblait ignorer les questions qui la hantaient.
Sophia (confrontant sa demi-sœur) : « Je ne comprends pas pourquoi tu m’as invitée à cette fête. Tu sais très bien que je déteste ce genre d’environnement. Qu’est-ce que tu espérais exactement ? »
Sa demi-sœur, un sourire presque condescendant sur les lèvres, haussa les épaules.
Demi-sœur : « Oh, détends-toi. Tu avais besoin de sortir un peu de ta zone de confort. Je ne pensais pas que ça te perturberait autant. »
Sophia savait qu’il y avait plus derrière ces mots qu’elle ne voulait bien admettre. Mais pour l’instant, elle n’avait pas la force de creuser plus loin. Elle prit son sac et quitta leur appartement, décidée à trouver des réponses par elle-même.
Sophia avait déjà enduré bien des épreuves depuis son arrivée chez Reeder Corp. Néanmoins, rien ne l’avait préparée à l’épreuve qui allait la mettre en face d’un dilemme qui dépasserait tout ce qu’elle avait imaginé. Un jour, alors qu’elle pensait pouvoir enfin prouver ses compétences par son travail, Clara – toujours implacable dans ses manigances – envoya une convocation inhabituelle. Selon le message, Sophia devait se rendre dans un bureau excentré, dans un quartier discret de la ville, pour rencontrer un certain Monsieur Girard. Le message précisait que la signature d’un contrat avec cet individu était indispensable pour finaliser un partenariat crucial pour Reeder Corp, condition sine qua non pour la pérennité du département de design auquel Sophia appartenait. Sinon, son emploi risquait d’être compromis.Sophia se sentit d’abord déconcertée et indignée : comment pouvait-on lui imposer une rencontre avec un homme dont la réputation laissait planer des non-dits douteux et, pour ne
Alexander Reed, PDG de Reeder Corp, avait toujours été un homme déterminé, guidé par ses propres principes. Mais il y avait une personne dans sa vie qui semblait capable de le faire vaciller : sa grand-mère, Margaret Reed. Femme d’une grande influence et d’un caractère bien trempé, Margaret avait toujours eu des idées bien arrêtées sur ce qui était bon pour sa famille, et surtout pour Alexander.Depuis quelque temps, Margaret s’était mise en tête qu’il était temps pour Alexander de se marier. Elle ne comprenait pas pourquoi son petit-fils, à la tête d’une entreprise florissante, n’avait pas encore trouvé une épouse. Et elle n’hésitait pas à lui rappeler son “manque de priorité” à chaque occasion.Un soir, Alexander était assis dans le salon familial, un verre de whisky à la main, profitant d’un rare moment de calme. Margaret entra dans la pièce, son regard déterminé et son pas assuré.— Alexander, nous devons parler, dit-elle en s’asseyant sur le fauteuil en face de lui.Alexander lev
Sophia avait espéré que son intégration au département de design de Reeder Corp marquerait un nouveau départ, une opportunité de prouver son talent et de construire un avenir meilleur pour ses enfants. Mais dès ses premiers jours, elle sentit une tension palpable autour d’elle. Clara, fidèle à son attitude hostile, semblait déterminée à lui rendre la vie impossible.Sophia remarqua rapidement que certains collègues la regardaient avec méfiance, chuchotant entre eux lorsqu’elle passait. Elle tenta de ne pas y prêter attention, mais les murmures devenaient de plus en plus fréquents. Un jour, alors qu’elle travaillait sur un projet, deux collègues, Lisa et Marc, discutaient à voix basse près de la machine à café.— Tu as entendu parler de la nouvelle ? demanda Lisa, jetant un regard furtif vers Sophia.— Oui, répondit Marc. Clara dit qu’elle a été recrutée uniquement parce que le PDG a insisté. Apparemment, elle n’a pas du tout le niveau.Lisa hocha la tête, son ton devenant plus critiqu
Sophia se tenait devant les grandes portes de la maison familiale, le cœur alourdi par un mélange de nostalgie et de nervosité. Ce lieu, autrefois rempli d’émotions contradictoires, représentait une partie de son passé qu’elle avait soigneusement évité pendant des années. Mais aujourd’hui, elle avait décidé d’y revenir, principalement pour ses enfants. Les triplés, curieux et insouciants, serraient ses mains alors qu’elle inspirait profondément avant de sonner à la porte.Lorsqu’Anna ouvrit, un sourire sarcastique illumina son visage. Ses yeux parcoururent rapidement Sophia et ses enfants, un mélange de surprise et de mépris dans le regard.— Eh bien, regarde qui est de retour, dit Anna d’une voix pleine de moquerie. La grande disparue. Franchement, je croyais que tu avais quitté ce monde pou
Alexander Reed, en tant que PDG de Reeder Corp, avait une aura naturelle d’autorité qui ne passait jamais inaperçue. Suite à sa rencontre fortuite avec Sophia et après avoir examiné ses croquis, une intuition lui disait qu’elle avait un talent qui méritait d’être exploré. Intrigué par ses dessins et par cette impression familière qu’elle lui avait laissée, il avait donné des instructions précises à son assistant Richard.— Assure-toi que cette fille soit recrutée, avait-il dit. Je veux que son dossier soit examiné par le service de design. Il y a quelque chose chez elle qui mérite notre attention.Richard, toujours efficace et méthodique, avait promis de veiller à ce que les choses soient faites selon les souhaits d’Alexander.Quelques jours plus tard, Alexander traversait les couloirs de l’entreprise, réfléchissant à un problème de partenariat stratégique tout en observant distraitement son environnement. Son regard s’arrêta soudain sur une poubelle ouverte près du service de design.
Sophia roulait à travers les rues animées de la ville sur son scooter, une pile de ses brouillons soigneusement attachée dans un sac à l’arrière. Ce jour-là, elle avait décidé de franchir un pas important : postuler pour un poste dans le service de design de la prestigieuse entreprise Reeder Corp. Les années passées à Milan avaient aiguisé son talent, et bien qu’elle soit nerveuse, elle savait que ce travail pourrait marquer un tournant pour elle et ses enfants.Le soleil était haut dans le ciel, aveuglant par moments, et l’agitation de la circulation rendait la conduite plus complexe que d’habitude. Concentrée sur ses pensées, Sophia n’entendit pas le bruit d’une voiture qui approchait à un croisement. En une fraction de seconde, tout bascula.Le scooter heurta l’aile d’une voiture noire brillante avec un bruit sourd, projetant Sophia légèrement sur le côté. Heureusement, elle ne subit qu’un choc mineur et se retrouva rapidement sur ses pieds. Mais son sac à brouillons, mal attaché,