Beranda / Romance / À la recherche de cette femme d'une nuit / Chapitre 3 : Une lueur dans l’obscurité

Share

Chapitre 3 : Une lueur dans l’obscurité

Penulis: Tina plume
last update Terakhir Diperbarui: 2025-05-29 02:04:16

Sophia avait disparu des quartiers animés depuis cette fatidique confrontation familiale. C’était comme si elle s’était effacée de la surface visible de la ville, se réfugiant dans un modeste coin où personne ne viendrait la chercher. Elle avait trouvé du travail comme ménagère dans une petite entreprise de nettoyage. Chaque jour, elle affrontait les douleurs physiques et mentales qui accompagnaient sa grossesse, tout en portant le poids du rejet et des moqueries qui lui avaient été lancés.

Les mois passaient et sa condition devenait de plus en plus visible, mais Sophia, résiliente, continuait de travailler pour économiser le peu qu’elle gagnait. Elle savait qu’elle avait besoin de tout ce qu’elle pouvait rassembler avant l’arrivée de son enfant. Pourtant, malgré la dureté de ses journées, elle gardait dans son sac le pendentif en jade qu’elle avait trouvé après cette nuit mystérieuse. Il était devenu son seul symbole d’espoir, le seul lien ténu avec un homme dont elle ne pouvait se souvenir qu’à moitié.

Un matin de juin, alors qu’elle se dirigeait vers l’arrêt de bus pour se rendre à son travail, elle sentit une douleur vive dans le bas de son ventre. Elle posa instinctivement une main dessus, le souffle court. Le moment était proche ; elle le savait. Mais elle refusait de céder à la panique. Serrant les dents, elle continua de marcher, ses jambes lourdes et chaque pas une épreuve.

Elle avançait sur une voie peu fréquentée, bordée de vieux bâtiments et d’arbres aux branches étendues. Les rues semblaient vides, et le silence amplifiait l’écho de ses pas. Tout semblait irréel jusqu’à ce qu’un bruit de moteur la ramène brusquement à la réalité. Une voiture noire s’approchait lentement. Sophia, absorbée par ses propres douleurs, ne fit pas immédiatement attention. Mais en un instant, tout bascula.

La voiture accéléra soudainement et la heurta volontairement. Le choc fut brutal. Sophia tomba au sol, son corps percé de douleur, et son souffle se raccourcissait à mesure que ses pensées se mêlaient au chaos. Elle sentait le sang couler sur la route sous elle. Le conducteur ne s’arrêta pas, laissant Sophia seule sur la voie, sa vie pendante à un fil.

Allongée sur le sol, elle sentit la panique monter. Le moment de l’accouchement semblait s’approcher, mais elle n’avait pas la force de se relever. Autour d’elle, les rues étaient désertes, et aucun passant ne semblait venir à son secours. Les larmes coulaient sur ses joues alors qu’elle murmurait faiblement :

— Quelqu’un… aidez-moi…

Les minutes semblaient interminables jusqu’à ce qu’elle aperçoive une silhouette s’approchant rapidement. L’homme courait vers elle, ses traits exprimant une inquiétude sincère. Il s’agenouilla immédiatement à ses côtés, prenant son visage entre ses mains.

— Sophia ? C’est moi, Chris. Bon sang, qu’est-ce qui t’est arrivé ?

Sophia releva difficilement les yeux vers lui, reconnaissant son ancien camarade. Chris, avec qui elle avait partagé des moments à l’université avant que leurs chemins ne se séparent, était là, bien réel, au milieu de cette rue solitaire. Ses yeux reflétaient une urgence et une chaleur qui tranchaient avec la froideur du monde autour d’eux.

— Chris… je… la voiture… aidez-moi… je vais… je vais accoucher…

Chris observa rapidement ses blessures et la détresse dans ses yeux avant de prendre une décision. Il retira sa veste et la posa sur le sol pour tenter de la stabiliser.

— Ne bouge pas, Sophia, je vais appeler une ambulance ! Reste avec moi.

Il sortit son téléphone, ses doigts tremblant légèrement.

— Oui, urgence. Une femme enceinte vient d’être percutée. Elle perd du sang et… oui, sur la voie près de Grand Oaks. Envoyez une ambulance, vite !

Il raccrocha et se retourna vers Sophia, lui parlant doucement pour la calmer.

— Je suis là maintenant, Sophia. Tout ira bien. On va te sortir de là. Tiens bon.

Les minutes suivantes furent marquées par l’inquiétude de Chris. Il cherchait à lui parler pour la maintenir consciente.

— Tu sais, je repensais à ces projets de groupe qu’on faisait à l’université. Tu étais toujours la plus organisée. Tu nous donnais tous des leçons sur comment rester concentrés. On était tous impressionnés, même si on ne le disait pas. Tu te souviens ?

Sophia, bien que faible, esquissa un sourire à travers ses douleurs.

— Oui, je m’en souviens… C’était… une autre époque.     

Chris continua, maintenant une conversation légère pour occuper son esprit.

— Et cette fois où tu as corrigé le professeur ? On pensait que tu étais folle, mais tu avais raison ! Il n’a jamais oublié ton audace. On le voyait trembler chaque fois que tu posais une question en classe.

Sophia, bien que ses larmes coulaient encore, sentit une chaleur se répandre en elle. Chris était là, dans son moment le plus sombre, et ses paroles faisaient renaître une force qu’elle croyait perdue.

Quelques instants plus tard, l’ambulance arriva, ses sirènes brisant le silence de la rue. Les ambulanciers sortirent rapidement et se précipitèrent vers Sophia. Chris les aida à la placer sur le brancard, tout en leur expliquant ce qui s’était passé.

— Elle est enceinte et sur le point d’accoucher. La voiture l’a heurtée délibérément. Elle perdait du sang, mais elle a tenu bon jusqu’à ce que vous arriviez. Faites tout ce que vous pouvez pour la sauver.

L’un des ambulanciers hocha la tête.

— Ne vous inquiétez pas, Monsieur. Nous allons la conduire à l’hôpital immédiatement.

Chris monta dans l’ambulance avec elle, refusant de la laisser seule. Alors que le véhicule filait à travers les rues, il prit doucement la main de Sophia et lui murmura.

— Tu n’es pas seule, Sophia. Peu importe ce qui arrive, je serai là.

L’ambulance fila dans les rues, ses sirènes hurlantes résonnant comme un cri désespéré dans le silence de la ville. À l’intérieur, Sophia, bien que faible et douloureuse, serrait la main de Chris. Chaque contraction semblait briser son corps, mais elle s’accrochait, puisant sa force dans la voix rassurante de son ancien camarade.

— Respire, Sophia, respire. Regarde-moi, d’accord ? Je suis là. Tout ira bien, ils t’aideront.

Sophia, les sourcils froncés et les dents serrées, secoua doucement la tête.

— Chris… je ne sais pas si… je vais y arriver. Ils… ils sont trop…

Elle s’arrêta, une vague de douleur interrompant sa phrase.

Chris resserra sa main, parlant d’une voix douce mais ferme.

— Tu vas y arriver, Sophia. Je sais que c’est dur, mais tu es l’une des femmes les plus fortes que je connaisse. Et tu ne seras pas seule. Je ne te laisserai pas tomber.

Les mots de Chris traversaient le brouillard de douleur qui enveloppait Sophia. Elle releva les yeux vers lui, cherchant dans son regard la force qu’elle n’arrivait plus à trouver en elle-même.

— Merci, Chris… merci de ne pas m’avoir laissé là-bas.

Il hocha la tête, un sourire rassurant éclairant ses traits.

— Ne me remercie pas. C’est toi qui fais tout le travail. Je ne suis qu’un idiot chanceux qui était là au bon moment. Et maintenant, concentre-toi sur ta respiration. Une contraction après l’autre, d’accord ?

Les ambulanciers, bien que concentrés sur leur tâche, se tournèrent brièvement vers eux.

— Madame, tenez bon. Nous serons à l’hôpital dans quelques minutes. Mais il faut que vous continuiez à respirer comme ça. Vous êtes incroyable.

Sophia hocha la tête, essayant de suivre leurs instructions, bien que la douleur semblait insurmontable.

En arrivant à l’hôpital, les portes de l’ambulance s’ouvrirent brusquement, et Sophia fut transportée rapidement à l’intérieur. Chris courait à côté du brancard, posant une main rassurante sur son épaule. Les couloirs semblaient s’étirer à l’infini, des lumières blanches défilant au-dessus d’eux, alors que les infirmiers échangeaient des instructions précises.

— Préparez une salle d’accouchement d’urgence, elle est à terme et il y a des saignements importants.

Chris s’arrêta à la porte de la salle d’opération, son cœur battant à tout rompre. Il se tourna vers Sophia avant qu’ils ne la poussent plus loin.

— Je suis juste là, d’accord ? Je serai là quand tu sortiras. Tu n’es pas seule.

Sophia, malgré son épuisement, lui adressa un faible sourire avant que les portes ne se referment derrière elle.

Les minutes s’étiraient comme des heures pour Chris, qui attendait dans un coin de la salle d’attente. Il n’avait jamais été aussi nerveux de sa vie. Il se leva et commença à faire les cent pas, ses pensées s’alignant en un tourbillon de questions.

Une infirmière passa à côté de lui, et il l’intercepta.

— Excusez-moi ! Comment va-t-elle ? Comment va Sophia ?

L’infirmière, visiblement occupée, s’arrêta un instant.

— Les médecins font de leur mieux. Elle est forte, mais c’est une situation délicate. Soyez patient, je vous tiendrai informé.

Chris s’assit à nouveau, croisant les mains devant son visage dans une prière silencieuse. Bien qu’il ne soit pas particulièrement croyant, il murmura :

— S’il vous plaît, qu’elle s’en sorte… qu’ils s’en sortent.

Après ce qui sembla une éternité, une infirmière entra dans la salle d’attente, un sourire fatigué mais chaleureux sur les lèvres.

— Monsieur ? Vous êtes là pour Madame Carter ?

Chris bondit de sa chaise.

— Oui ! Comment va-t-elle ? Est-ce qu’elle… est-ce qu’ils vont bien ?

L’infirmière hocha la tête avec un sourire rassurant.

— Elle a été très courageuse. Elle a accouché de triplés : deux garçons et une fille. Tous les trois sont en bonne santé, mais nous les gardons en observation en néonatalogie, juste par précaution. Quant à elle, elle se repose. Vous pouvez aller la voir dans quelques minutes.

Chris sentit une vague de soulagement l’envahir, suivie d’une émotion qu’il ne s’attendait pas à ressentir. Il remercia l’infirmière d’une voix tremblante avant de s’asseoir à nouveau, passant ses mains dans ses cheveux, un sourire incrédule sur le visage.

Quelques minutes plus tard, il entra doucement dans la chambre où Sophia était allongée. Elle semblait si frêle sous les draps blancs, mais ses yeux, bien que fatigués, brillaient d’une lumière nouvelle. Chris s’approcha lentement, tirant une chaise pour s’asseoir à côté d’elle.

— Tu l’as fait, Sophia. Trois petits miracles. Je… je ne sais même pas quoi dire.

Sophia tourna la tête vers lui, un sourire faible mais sincère sur les lèvres.

— Trois. Je ne peux pas croire qu’ils soient là… et qu’ils soient en bonne santé.

Chris lui prit doucement la main, parlant d’une voix apaisante.

— Ils sont parfaits, Sophia. Et tu as été incroyable. Tout ce que tu as traversé… tu es la personne la plus forte que je connaisse.

Elle ferma les yeux un instant, se laissant emporter par ses émotions.

— Je… j’ai tellement peur, Chris. Comment vais-je m’occuper d’eux toute seule ? Je n’ai rien à leur offrir… juste moi. Ce n’est pas suffisant.

Chris secoua la tête, son ton devenant plus ferme.

— Tu n’es pas seule, Sophia. Écoute-moi. Peu importe ce qui s’est passé, peu importe les défis à venir, je serai là. Pour toi, pour eux. On trouvera une solution ensemble.

Elle ouvrit les yeux, ses larmes coulant doucement sur ses joues.

— Pourquoi fais-tu tout ça pour moi ? Après toutes ces années…

Chris haussa les épaules, un sourire triste sur son visage.

— Parce que tu comptes. Et parce qu’on ne laisse pas tomber les gens qui ont besoin de nous. Alors arrête de penser que tu es seule dans ce combat, parce que tu ne l’es pas.

Sophia serra sa main plus fort, cherchant dans ses paroles un refuge contre ses peurs. Au fond d’elle, elle savait qu’un nouveau chapitre de sa vie venait de commencer. Un chapitre où elle n’était pas seulement responsable de sa propre survie, mais aussi de celle de trois petites âmes qui dépendaient entièrement d’elle.

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terbaru

  • À la recherche de cette femme d'une nuit   Chapitre 3 : Une lueur dans l’obscurité

    Sophia avait disparu des quartiers animés depuis cette fatidique confrontation familiale. C’était comme si elle s’était effacée de la surface visible de la ville, se réfugiant dans un modeste coin où personne ne viendrait la chercher. Elle avait trouvé du travail comme ménagère dans une petite entreprise de nettoyage. Chaque jour, elle affrontait les douleurs physiques et mentales qui accompagnaient sa grossesse, tout en portant le poids du rejet et des moqueries qui lui avaient été lancés.Les mois passaient et sa condition devenait de plus en plus visible, mais Sophia, résiliente, continuait de travailler pour économiser le peu qu’elle gagnait. Elle savait qu’elle avait besoin de tout ce qu’elle pouvait rassembler avant l’arrivée de son enfant. Pourtant, malgré la dureté de ses journées, elle gardait dans son sac le pendentif en jade qu’elle avait trouvé après cette nuit mystérieuse. Il était devenu son seul symbole d’espoir, le seul lien ténu avec un homme dont elle ne pouvait se s

  • À la recherche de cette femme d'une nuit   Chapitre 2 : L'ombre de la honte

    Quelques semaines s’étaient écoulées depuis cette nuit mystérieuse dans l’hôtel. Sophia Carter avait tenté de reprendre le fil de sa vie, mais une étrange fatigue et des nausées matinales persistantes commencèrent à éveiller ses soupçons. Bien qu’elle n’ait jamais imaginé une telle possibilité, elle se décida à aller acheter un test de grossesse, le cœur lourd et l’esprit tourmenté. Lorsqu’elle vit les deux lignes rouges apparaître sur le bâtonnet, elle sentit son monde basculer. La réalité de sa situation la frappa avec une intensité brutale : elle était enceinte, et elle n’avait aucune idée de qui était le père.Tremblante, elle resta assise sur son lit pendant des heures, regardant fixement les résultats. Elle se demandait comment elle pourrait l’annoncer à sa famille, et plus encore, comment elle pourrait supporter leur réaction. Ce soir-là, elle décida qu’elle n’avait pas le choix. Elle devait affronter son père, sa marâtre, et sa demi-sœur, Anna.Dans le grand salon de la maison

  • À la recherche de cette femme d'une nuit   Chapitre 1 : Une nuit sous le sceau du mystère

    La soirée battait son plein dans l’un des hôtels les plus prestigieux de la ville. Les lustres scintillaient, projetant des éclats de lumière sur les murs ornés de dorures et de fresques élégantes. Les invités, parés de leurs plus beaux atours, se mêlaient dans une ambiance où le luxe et l’excès régnaient en maîtres. Parmi eux se trouvait Alexander Reed, PDG d’une entreprise florissante et héritier de la famille la plus influente de la ville. Son allure imposante et son charisme naturel attiraient les regards, mais ce soir-là, quelque chose dans son comportement trahissait une certaine agitation.Alexander, habitué à garder le contrôle en toutes circonstances, sentait une étrange torpeur s’emparer de lui. Il errait dans les couloirs de l’hôtel, cherchant à échapper à l’agitation de la salle principale. Son esprit, habituellement clair et acéré, semblait embrouillé, et ses pas, d’ordinaire assurés, devenaient hésitants. Il s’arrêta un instant près d’une fenêtre, observant les lumières

Bab Lainnya
Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status