ISABELLAIl n’y a plus de sol, plus de plafond, plus de contours, plus de repères, plus de centre seulement cette absence dense, cette suspension étirée entre deux battements de cœur, entre deux souffles du monde, dans cet endroit informe où la matière se dissout et où le sens s’efface comme un souvenir qu’on n’aurait jamais eu.Je flotte ou je tombe ou peut-être que je deviens ce qui flotte et ce qui tombe, ce qui chute sans fin et ce qui demeure, sans poids, sans axe, sans nom.Autour de moi, le silence n’est pas silence mais une vibration immense, engorgée, épaisse, un bourdonnement d’attente qui pulse comme une chair trop vivante, comme la membrane d’un monde qui hésite encore à naître ou à s’effondrer.Je ne suis plus au centre de la scène, car la scène s’est repliée en moi, m’a absorbée, m’a digérée , je suis le décor, la coulisse, le rideau, l’air entre les planches, la poussière sur les projecteurs, et ce qu’il y avait avant le théâtre, avant l’histoire, avant même l’idée qu’o
Terakhir Diperbarui : 2025-07-28 Baca selengkapnya