Semua Bab Après le divorce, l'ex-femme ne se retourne jamais: Bab 61 - Bab 70

Point de vue de MayaLe reflet tamisé des luminaires miroitait délicatement sur le bord de mon verre tandis que je le portais aux lèvres, savourant le cocktail raffiné. Autour de moi, mes amis bavardaient gaiement, leurs voix formant un doux murmure d'admiration et de plaisir. L'air était imprégné d'odeurs de parfums luxueux et de whisky d'exception, un mélange d'élégance et de faste : tout ce que j'avais toujours mérité.Louis était assis à mes côtés, avec son regard ténébreux et envoûtant rivé sur moi, arborant ce sourire langoureux qui faisait bouillir de jalousie toutes les autres femmes présentes. Je le percevais, leur façon de nous observer, leurs chuchotements. Elles convoitaient ce que je possédais. Elles rêvaient d'être moi. Comment leur en vouloir ? J'avais tout : la fortune, la beauté, l'influence, et un fiancé qui me vénérait.« Cet endroit est... pittoresque. », a observé l'une de mes amies, Ava, en faisant glisser son doigt manucuré sur le rebord de son verre. D'habitu

Point de vue de Maya« Ah, Damian a toujours été le plus noble des hommes. », ai-je roucoulé en faisant tournoyer ma coupe de champagne intacte, tandis que je me penchais en avant avec un sourire délicat mais acéré. « Ce n'est guère étonnant qu'il ait des admirateurs si dévoués. N'est-ce pas, Émilie ? »Émilie m'a à peine accordé un regard en déposant un autre plateau de boissons avec une aisance exercée. Son expression était maîtrisée, indéchiffrable, et cela m'exaspérait.« Je ne saurais dire. », a-t-elle répondu d'un ton léger. Sa voix était dépourvue de toute émotion qui aurait pu suggérer une quelconque familiarité. « Je n'ai jamais été sa patiente. »La table a laissé échapper un soupir collectif exagéré, toujours aussi théâtrale quand il s'agissait de potins croustillants.« Ah bon ? » J'ai feint un battement de cils surpris. « Je croyais... enfin, avec tout ce que j'ai entendu... » J'ai laissé ma phrase en suspens, laissant planer l'insinuation comme un parfum.Émilie m'a

Point de vue de DamianÉmilie, debout juste derrière la table avec un plateau qu'elle portait sans effort, s'est figée. Ses yeux verts se sont rivés aux miens et, pendant un bref instant, j'ai cru apercevoir quelque chose vaciller dans son regard. De la surprise ? Du doute ? Une lueur d'émotion qu'elle ne voulait pas me laisser voir ? Mais aussi vite qu'elle était apparue, cette lueur s'est évanouie, enfouie sous le même professionnalisme serein qu'elle arborait toujours comme une armure.En face de moi, le sourire de Maya s'est estompé, une fine fissure se formant dans son apparence si soigneusement polie. Elle ne s'attendait pas à cela. Elle avait si bien mis en scène la situation, déformé le récit juste assez pour faire passer Émilie pour une idiote, une femme désespérée s'accrochant à un homme qui ne lui avait jamais vraiment appartenu. Et pourtant, je venais de tout faire voler en éclats d'un seul coup.Louis est resté raide à côté d'elle, avec les doigts crispés en poing sur l

Point de vue d'ÉmilieL'enseigne au néon à l'extérieur du bar scintillait, projetant une lueur brumeuse sur la rue déserte. Les derniers clients étaient partis, leurs éclats de rire et leurs chuchotements s'estompant dans la nuit. J'ai expiré lentement, mon souffle formant des volutes dans l'air frais tandis que je verrouillais la caisse. Mes doigts me faisaient mal et mon poignet élançait à chaque mouvement. J'avais perdu le compte des cocktails préparés ce soir, des bouteilles que j'avais fait virevolter dans les airs pour divertir la foule toujours plus exigeante. La fatigue s'était installée dans mes os, mais je l'ignorais.Cette soirée m'avait épuisée, mais ce n'était pas seulement dû au travail. C'était tout. Les paroles de Damian, le venin de Maya, la possessivité de Louis : tout cela s'entrechoquait dans un tourbillon que je n'avais pas eu le temps d'assimiler. Je me suis frotté le poignet machinalement, en roulant les épaules alors que je m'apprêtais à partir. Et puis je l'a

« Tu es étonnamment autoritaire en cuisine. », a-t-il dit en me regardant prendre les rênes.« Et toi, tu as besoin de parfaire tes talents culinaires. », ai-je répliqué du tac au tac, en ajoutant une pincée d'assaisonnement au mélange. « Franchement, Damian, tu comptais tout faire bouillir et croiser les doigts ? »Il a esquissé un sourire narquois, appuyé contre le plan de travail avec son assurance nonchalante. « Ça marchait pendant mes études de médecine. J'ai survécu, non ? »J'ai pouffé. « De justesse, je parie. »Nos taquineries rendaient l'espace entre nous plus intime, la cuisine se réchauffant d'autre chose que la chaleur des fourneaux. Je l'ai aperçu m'observer tandis que je saisissais le poivre, son regard s'attardant pour une seconde de trop. J'ai fait semblant de ne rien remarquer, même si mon pouls me trahissait en s'accélérant.« Tiens. », ai-je dit en plongeant une cuillère dans le bouillon et en la lui tendant. « Goûte ça. »Il s'est penché, savourant lentement,