Semua Bab Après le divorce, l'ex-femme ne se retourne jamais: Bab 71 - Bab 80

Point de vue d'ÉmilieLe regard de Damian s'est posé sur moi. Son expression était indéchiffrable tandis qu'il portait le téléphone à son oreille. Je me suis préparée mentalement, retenant instinctivement mon souffle. Dès que la voix de son grand-père avait grésillé dans le haut-parleur, l'ambiance dans la pièce s'est transformée. Une autorité glaciale a envahi l'air, avec ses paroles acérées et impérieuses.« Damian, qu'est-ce que tu fabriques exactement ? » La question suintait le mépris, comme si ma simple présence dans la vie de Damian constituait une faute impardonnable.Damian est resté serein, ses doigts dessinant distraitement des motifs sur la table pendant qu'il écoutait. « Je dîne. », a-t-il répondu simplement, d'une voix posée.Son grand-père a poussé un ricanement. « Tu dînes ? C'est ainsi que tu nommes cette démonstration irréfléchie ? Te montrer avec cette femme, Émilie, de cette façon ? As-tu perdu la raison ? As-tu seulement songé aux conséquences pour notre famill

Point de vue d'ÉmilieLa nuit était imprégnée d'une tension silencieuse que je ne parvenais pas à dissiper, et allongée dans mon lit, je ne pouvais m'empêcher de repasser en boucle les paroles de Damian. Son timbre avait été si posé, si assuré, comme si dormir dans des chambres séparées était la seule décision sensée. Il s'était montré si doux avec moi, veillant à respecter mon espace, mon bien-être, et pourtant, je ne pouvais ignorer ce vide qui envahissait ma poitrine. Ce n'était pas que je ne comprenais pas. Mais d'une certaine façon, sa retenue me faisait souffrir d'une manière que je ne voulais pas admettre. Il essayait d'agir comme il fallait, mais ce faisant, il s'éloignait, justement quand j'avais le plus besoin de lui.J'avais passé le reste de la soirée à bavarder avec Emma. Elle était aux anges pour moi, comme prévu. Son enthousiasme rayonnait à travers le téléphone, et je souriais à ses félicitations chaleureuses. « Tu mérites tout ce bonheur, Émilie. », m'a-t-elle dit, s

Point de vue d'ÉmilieLes minutes s'écoulaient comme des heures. Sa concentration demeurait inébranlable. Ses doigts voltigeaient sur le clavier tandis qu'il parcourait ce qui ressemblait à des rapports financiers. Parmi toutes les choses que je m'étais imaginé le voir faire tard dans la nuit, comme rédiger des ordonnances, consulter des revues médicales, rien ne m'avait préparée à cela... c'était un univers totalement différent. Des données financières. Des stratégies commerciales. Cette idée me paraissait si étrange, si éloignée des mains bienveillantes et guérisseuses qui m'avaient soignée. Cela me mettait mal à l'aise.Au moment où je m'apprêtais à m'éclipser discrètement, le cœur battant dans ma poitrine alors que je remettais en question ma curiosité, la voix de Damian a brisé le silence, tranchant net le fil de mes pensées.« Émilie ? Tu ne dors pas encore ? »Mon souffle s'est bloqué dans ma gorge. Impossible de me cacher maintenant. Il savait que j'étais là depuis le début

Point de vue d'ÉmilieSans rien dire, je me suis glissée dans sa voiture. Les sièges en cuir étaient frais et lustrés, et l'habitacle embaumait légèrement le jasmin et la vanille. Lyla ne m'a pas suivie tout de suite : elle s'est attardée à la portière, rajustant son foulard comme pour affirmer l'autorité. Lorsqu'elle s'est enfin installée au volant, le silence entre nous était presque étouffant.La voiture s'est engagée sur les rues lisses, le vrombissement des pneus sur le bitume emplissant l'espace qui semblait bien trop vaste pour nous deux. Je ne pouvais m'empêcher de remarquer le mutisme de Lyla, son visage étant un masque parfait de maîtrise sereine. Sa posture, sa respiration : tout était si mesuré, comme si chaque geste avait été répété. Ses mains étaient fermes sur le volant et, bien qu'elle soit concentrée sur la route, je sentais son regard se poser furtivement sur moi, son évaluation ne cessant jamais.Elle n'a pas tardé à prendre la parole, sa voix brisant le silence :

Point de vue de DamianLa salle de réunion bourdonnait de conversations chuchotées. La tension était si palpable qu'elle semblait vibrer dans l'air. Les actionnaires, alignés autour de la table en acajou luisant, affichaient des expressions oscillant entre une neutralité forcée et des calculs à peine dissimulés. Je savais que ce moment arriverait. Grand-père le savait aussi. Pourtant, aucun de nous n'en avait parlé auparavant, car l'issue était inéluctable.Charles menait son petit manège depuis des semaines, murmurant à l'oreille de ceux qui nourrissaient depuis toujours des ambitions discrètes de bouleverser la hiérarchie. Sa stratégie était astucieuse, je devais l'admettre. Au lieu d'une attaque frontale, il avait grignoté les fondations, semant le doute, achetant la fidélité par des promesses bien placées, tout en maintenant une façade de professionnalisme feint.Grand-père siégeait en bout de table, sa seule présence suffisant à imposer le silence lorsqu'il a enfin pris la paro