Semua Bab DOMINATION : Bab 21 - Bab 30

Chapitre 26 – Les apparences du bienLe hall de l’hôpital sentait la javel et les fleurs fanées. Léa longeait les couloirs blancs avec un sac de fruits et quelques produits de beauté qu’elle avait pris sur le chemin. Ce dimanche matin, elle avait besoin de voir sa mère. De se rappeler qu’il existait encore un endroit où l’amour n’était pas conditionnel, ni calculé.Elle s’arrêta un instant devant la porte. Chambre 326. Elle prit une inspiration.Et poussa doucement.— Ah ! Léa, ma chérie ! Viens, viens !Sa mère rayonnait. Elle était assise dans le lit, un foulard fleuri couvrant sa tête amaigrie. Mais son sourire… son sourire semblait retrouver une lumière oubliée.Léa s’avança d’un pas. Puis s’immobilisa.Il était là.Einer Durval.Installé calmement dans le fauteuil à côté du lit, les jambes croisées, le dos droit, une chemise beige claire ouverte au col, détendu comme s’il avait toujours appartenu à ce lieu. Il tenait une tasse de thé entre ses doigts, qu’il posa avec len

Le soleil se couchait lentement, peignant les murs du petit appartement de reflets orangés. Léa était assise à la table de la cuisine, le regard perdu dans la vapeur de sa tasse de thé refroidie. Elle avait passé la journée à envoyer discrètement des messages, chercher des informations, réfléchir à des plans de sortie. Elle ne supportait plus cette sensation de vivre sous une main invisible. Il fallait qu’elle s’éloigne de Durval.Elle avait songé à tout : démissionner, porter plainte, fuir même. Mais la situation n’était pas aussi simple. Sa mère dépendait de soins coûteux. Émilie dépendait d’elle. Et Durval le savait. Il en jouait. Il resserrait sa toile autour d’elle avec une précision clinique. Pourtant, aujourd’hui, Léa avait senti une faille. Un début de révolte. Une faille qu’elle voulait élargir, creuser, transformer en échappatoire.Elle tourna doucement la tête vers Émilie, allongée sur le tapis du salon, concentrée sur sa tablette. Une simple image, si innocente, si banal

Le jeudi matin se leva dans un silence lourd. Le ciel était couvert, presque orageux, comme s’il sentait ce que Léa portait en elle depuis plusieurs jours. Elle tourna lentement la clé dans la serrure, écoutant le cliquetis banal d’une porte qui, bientôt, ne serait peut-être plus la sienne. Émilie dormait encore, recroquevillée sous sa couverture, la tablette offerte par Durval posée près d’elle. Léa la regarda longuement, le cœur serré. Elle aurait tout donné pour préserver ce sommeil-là, cette illusion d’une vie paisible, d’un avenir possible. Mais ce matin, elle devait agir. Une fois dans la cuisine, elle attrapa son téléphone et chercha le numéro du propriétaire. Sa main tremblait. Elle inspira profondément et appuya sur “Appeler”. Trois tonalités. Puis une voix grave, sèche, familière. — Allô ? — Bonjour, Monsieur Devaux c’est Léa Masson , la locataire du 2e étage. Je vous appelle à propos du loyer… Un soupir sec lui répondit aussitôt. — Je vous écoute. Mais s

Le matin filtrait doucement à travers les rideaux en lin beige. Dans la grande chambre d’amis, Léa ouvrit les yeux sur le plafond haut, la lumière dorée, le silence feutré. Ce n’était pas chez elle. Ce n’était pas son lit, ni son monde. Elle tourna la tête. Émilie dormait à ses côtés, paisible, les joues encore marquées de la peur de la veille.Léa se leva doucement, attrapa un peignoir posé sur une chaise, et se dirigea vers la fenêtre. Dehors, les jardins taillés au millimètre reflétaient une perfection presque irréelle. L’odeur du café montait déjà depuis le rez-de-chaussée, portée par une brise légère. Tout était calme. Luxueux. Et pourtant, elle n’avait jamais ressenti un tel malaise.Elle ne voulait pas rester ici.Elle descendit, lentement, les marches massives du grand escalier. Dans la cuisine, un domestique lui adressa un sourire poli.— Bonjour, mademoiselle. Le petit-déjeuner est servi dans la véranda.Elle ne répondit pas, ou à peine, et continua jusqu’à la véranda.

Cela faisait deux jours que Charles n’avait pas vraiment vu Léa. Deux jours à se contenter de ses réponses brèves, de ses sourires mécaniques, de ses silences soudains. Deux jours à se demander ce qu’elle lui cachait.Ce samedi-là, il attendait devant le café où ils s’étaient donnés rendez-vous. Il était venu avec l’espoir qu’en dehors du bureau, loin de cette pression invisible qu’il sentait flotter autour d’elle, elle parlerait enfin.Léa arriva avec dix minutes de retard. Elle avait l’air fatiguée. Son visage était pâle, ses yeux gonflés trahissaient un sommeil tourmenté.— Salut, dit-elle en déposant un baiser rapide sur sa joue.— Salut. T’as l’air crevée.Elle haussa les épaules.— La semaine a été longue.— Tu veux qu’on s’installe ?Ils prirent place à une petite table en terrasse. Le soleil perçait timidement à travers les nuages. Le serveur vint rapidement prendre leur commande, et Léa demanda un thé.Charles la regardait avec attention. Elle évitait son regard. Il