Todos los capítulos de Cent nuits au bandeau noir : Capítulo 41 - Capítulo 50

Du retour dans le salon, ils trouvèrent Mégane déjà installée sur le canapé. Elle avait descendu les escaliers quelques minutes plus tôt, son bouquet de fleurs serré contre elle comme un trésor précieux. Le parfum des pétales l’enveloppait, apaisant à peine le tumulte qui lui rongeait encore le cœur.— Alors, tu te sens mieux, Mégane ? demanda Rhonda en s’approchant, ses yeux pleins d’inquiétude maternelle.Mégane releva la tête, esquissant un léger sourire pour rassurer sa mère. — Oui, maman… je me sens beaucoup mieux maintenant, dit-elle doucement, avant de humer une nouvelle fois l’odeur délicate des fleurs.Gérard soupira de soulagement, une main posée sur son épaule. — Ah, ma fille… je suis si content de revoir ton sourire. Je savais que Collen saurait te réconforter.Mégane baissa les yeux, ses doigts jouant nerveusement avec un ruban qui entourait le bouquet. — Oui, papa… mais je ne veux pas épouser Collen pour… gâcher sa vie, répondit-elle avec un sourire fragile, presque co

Au début, Chantelle sentit son cœur battre à tout rompre. Ses mains étaient moites, ses notes légèrement froissées. Elle balbutia quelques mots en posant son dossier sur le projecteur, hésitante sur la manière de commencer. Ses phrases s’entrechoquaient, ses idées semblaient s’éparpiller, et elle crut un instant que tout allait s’effondrer devant tous ces chefs de département.Puis, elle se souvint de ce que Stéphane lui avait dit : « Fais comme si c’est toi qui avais fait ça. Je sais que tu es intelligente et capable. Mais il ne faut pas que ton patron gagne. » Cette pensée agit comme un déclic. Elle inspira profondément, rassembla son courage et se redressa.Collen, qui la regardait attentivement depuis son siège, sembla légèrement surpris. Son regard perçant se fronça, comme s’il essayait de comprendre ce changement soudain. Chantelle sentit un frisson de défi la traverser. Elle s’autorisa à croire qu’elle pouvait le surprendre, qu’elle pouvait prendre le contrôle de cette situatio

Le soir, après le travail, comme cela était devenu une habitude, Stéphane insista pour raccompagner Chantelle chez elle. Devant sa porte, il tenta une fois de plus de la convaincre de le laisser entrer, mais elle refusa poliment. Avec un petit sourire forcé, il prit congé et rentra de son côté.À peine la porte refermée derrière elle, Chantelle se laissa aller à un profond soupir. Elle se dirigea directement vers sa chambre, où elle se débarrassa de ses vêtements de la journée avant de filer sous la douche. L’eau chaude glissa sur sa peau, emportant la fatigue accumulée. Une fois sortie, elle enfila une nuisette légère et s’assit sur le bord de son lit, encore les cheveux humides.Elle prit son ordinateur portable, l’ouvrit machinalement, puis son téléphone qu’elle posa à côté.—

La journée de Chantelle n’avait rien d’agréable. Ses douleurs l’accompagnaient à chaque geste, et son esprit restait embrouillé par les souvenirs de la veille. Malgré l’insistance de Collen qui, dès le matin, lui avait suggéré de rentrer chez elle pour se reposer, elle s’était obstinée à rester. Quitter le travail, c’était donner prise aux soupçons, et elle refusait d’apparaître faible devant lui.À travers la vitre qui séparait leurs bureaux, Collen observait discrètement, et chaque fois qu’il la voyait se lever avec difficulté ou porter une main à son dos comme pour apaiser une douleur, un pincement se formait dans sa poitrine.Quand l’heure du déjeuner arriva, Chantelle ne bougea pas de son siège. Elle resta courbée sur ses dossiers, feignant une concentration totale. Son ventre criait famine, mais elle préférait ignorer la faim plutôt que d’aller croiser des collègues qui pourraient remarquer son état.Collen, lui non plus, ne sortit pas. Non pas qu’il fût débordé de travail ; il

Chantelle soupira mais ne répondit rien. Elle savait que répondre à ce mensonge serait perdre son temps.— C’est tout ? demanda-t-elle, levant un sourcil.— Non, ce n’est pas tout ! s’exclama Mégane, débordante d’excitation, ses yeux pétillants d’impatience. Je dois faire du shopping, alors il faut qu’on y aille sans tarder !À ce moment précis, la porte du salon s’ouvrit et Collen fit son entrée. L’atmosphère changea instantanément : le souffle de certains se coupa, et les regards se tournèrent vers lui, impressionnés par sa prestance et son charisme naturel.— Monsieur Wilkerson ! s’exclama Gérard, se levant légèrement.— Oh, Collen ! ajouta Mégane, le visage illuminé, les yeux brillants d’admiration, en se précipitant vers lui pour l&rs