Lahat ng Kabanata ng Toi, encore et toujours : Kabanata 41 - Kabanata 50

Tourbillonnante, emportée, guidée par cette musique qui pulse dans mes veines, j’oublie le monde. Je me laisse happer par le rythme, par les lumières vives, par l’ivresse douce de l’instant. Le cœur léger, l’âme en suspension.Mais le monde, lui, n’oublie jamais. Il revient toujours. Il se faufile entre deux notes, glisse entre deux battements, et me rattrape sans prévenir.Ma peau luit sous l’effort. La fatigue, légère au début, s’insinue lentement. Le tempo ralentit. Une mélodie plus douce, presque timide, s’élève dans la salle. Un slow. Une accalmie. L’occasion de reprendre son souffle, de calmer le tumulte.J’aperçois un siège vide à côté de Raph. Je m’y laisse tomber, le souffle court, attrapant un verre d’eau que je sirote à petites gorgées. Nos voix

Il essuie doucement les larmes qui ont réussi à s’échapper. Un geste simple, presque timide. Puis sa main glisse vers mon menton, le relève légèrement. Il s’approche, tout près, jusqu’à ce que je sente son souffle sur mes lèvres. Mais il s’arrête. Suspendu. Une question silencieuse, une demande de consentement.Je ne dis rien. Je le fixe. Je n’ai plus la force de réfléchir. Alors j’attends.Il comprend.Ses lèvres se posent sur les miennes. Un baiser lent, tendre, sans urgence. Un baume. Une chaleur douce qui traverse mon corps et ramène un peu de lumière dans ma nuit. Ce n’est pas un baiser passionné. C’est une caresse. Un miracle.

Il plonge ses yeux dans les miens. Son regard est doux, chargé d’un mélange de regrets et de tendresse.— Pardonne-moi. Je ne voulais pas te faire souffrir, murmure-t-il.Je m’accroche à lui, encore plus fort, comme si je pouvais empêcher la douleur de nous gagner.— C’est moi qui t’ai mis la pression pour que tu choisisses. Et j’ai fini par te laisser tomber...Je pousse un long soupir. J’ai beau prétendre que l’incertitude a du charme, que vivre au jour le jour me va... mais au fond, j’ai peur. Peur de ce que demain nous réserve. Peur de souffrir encore.— À quoi tu penses ? me demande-t-il doucement.Je soupire de nouveau.— Je me demande ce qu’on fait maintenant.Je marque une pause, mes doigts s’agrippent à son t-shirt, trahissant mon trouble.— Parce que tout a chang&eacut

Il détache ses lèvres, suspend ses caresses. On émerge lentement de ce rêve éveillé, encore enveloppés dans la chaleur de notre élan.— Je t’aime, me murmure-t-il à l’oreille.Ces mots glissent en moi comme une évidence, une chaleur douce qui vient combler le creux de mes doutes.— Je t’aime aussi, Gabriel.Il sourit tendrement et repousse une mèche rebelle qui s’était aventurée devant mon visage.— On ferait mieux d’y aller, non ?Je soupire. Je n’ai pas envie que ce moment s’arrête, qu’il redevienne un souvenir trop vite. Il le sent. Sa main caresse doucement ma joue, comme pour me rassurer, me promettre que ce n’est qu’un au revoir.— On peut sortir demain, si tu as le temps, propose-t-il, presque timidement.J’acquiesce, un sourire dé

Je me réveille avec le sourire aux lèvres. De très bonne humeur. Je prépare le petit déjeuner pour la famille en chantonnant doucement, comme si quelque chose en moi avait retrouvé sa légèreté. Ma mère ne tarde pas à remarquer ma bonne humeur.— Tu vas sortir aujourd’hui ? me demande-t-elle en posant sa tasse.Je me fige un instant. Et si elle voulait me confier une course ou une tâche ?— Oui, pourquoi ? dis-je, un peu méfiante.— Non, je demande.(petite pause)— Avec Antoine ?Je secoue la tête.— Non, avec des amis de la fac.Elle me regarde un moment, pensive, presque soulagée.— Je suis contente que tu ressortes un peu. Tu t’étais refermée ces derniers mois. Là, tu as l’air… épanouie.Elle sourit doucement.— Passe une bonne journée, alors. Moi, je sors faire les courses.Je ne savais pas qu’elle s’inquiétait autant pour moi. Elle m’a toujours laissé faire mes choix, intervenant peu, mais toujours avec justesse quand elle le fait. Sa remarque me touche. Et me conforte.Je pars m