Lahat ng Kabanata ng Sous Emprise: Kabanata 111 - Kabanata 120

Le soleil du matin filtrait à travers les larges baies vitrées, peignant sur le parquet des lignes dorées et froides. Dans cette lumière presque douce se cachait pourtant une prison invisible. La veille au soir, Alexander avait donné des ordres clairs : Élina ne devait plus être seule, pas une seconde. Le personnel savait désormais que la moindre absence, la moindre faille de vigilance, serait payée cher.Elle le sentait avant même d’ouvrir les yeux : cette présence. Les pas feutrés dans le couloir, le murmure étouffé d’un téléphone, la silhouette qu’elle apercevait parfois, fugitive, dans l’embrasure de la porte. Alexander n’avait pas besoin de barreaux ni de cadenas. Ses chaînes étaient faites de regards, de routines orchestrées et de silences pesants.Lorsqu’elle descendit pour le petit déjeuner, deux hommes en costume attendaient déjà dans le salon. Discrets mais intransigeants, ils se tenaient droits, les mains jointes devant eux. L’un d’eux, à l’allure sèche et aux yeux inexpres

La villa Moretti, perchée sur les hauteurs de la ville, scintillait comme un joyau dans la nuit. Des guirlandes de lumière dorée s’enroulaient autour des colonnes blanches, et des éclats de cristal faisaient danser les reflets des lustres jusque sur les visages dissimulés derrière des masques délicatement ouvragés.Élina avait choisi le sien avec soin : un loup vénitien noir, finement orné d’arabesques argentées. Il cachait assez pour intriguer, mais laissait paraître ses lèvres et ses yeux — l’arme la plus dangereuse qu’elle possédait ce soir. Sa robe fluide en satin noir glissait sur sa peau comme une caresse interdite. Le décolleté audacieux et la fente qui remontait haut sur sa cuisse n’étaient pas des accidents : ils étaient calculés.Alexander, lui, portait un masque simple, noir mat, qui ne dissimulait pas l’intensité de son regard. Vêtu d’un smoking parfaitement taillé, il semblait incarner la maîtrise absolue. Pourtant, à chaque fois que son regard se posait sur elle, une ten

La réception touchait à sa fin. Les rires s’étaient espacés, les verres vides s’entassaient sur les guéridons, et les serveurs circulaient avec la discrétion des ombres. Alexander s’entretenait avec un investisseur près de la terrasse, dos à la salle.Élina en profita pour s’éclipser.Elle avait besoin d’air.La bibliothèque attenante offrait un refuge silencieux, loin des éclats de voix et des regards insistants. L’odeur du bois ciré et du cuir des reliures l’enveloppa aussitôt. La lumière tamisée projetait des halos dorés sur les étagères, créant une atmosphère feutrée, presque coupée du temps.Elle pensait être seule.— Vous fuyez, Élina.Elle se figea. Damian était là, assis dans un large fauteuil de velours vert, une jambe croisée sur l’autre, un verre de whisky à la main. L’éclat ambré du liquide se reflétait dans ses yeux, comme s’il avait bu la lumière.— Je prends juste une pause, répondit-elle, le ton neutre.Il posa son verre sur la table basse et se leva avec une lenteur c

La nuit était tombée depuis longtemps, enveloppant la villa d’un voile dense, presque étouffant. Dans les couloirs, le silence semblait amplifié, ponctué seulement par le cliquetis discret des systèmes de sécurité. Élina avançait pieds nus sur le parquet froid, chaque pas mesuré, calculé.Alexander n’était pas là. Il avait quitté la maison peu après leur confrontation, laissant derrière lui un mélange de colère et de désir qui continuait de brûler dans l’air. C’était une absence dangereuse… mais aussi une fenêtre d’opportunité.Elle descendit les marches, longea le couloir qui menait à l’aile des invités. Une lumière filtrait sous une porte. Elle n’eut pas besoin de frapper : Damian ouvrit avant même qu’elle n’ait levé la main.— Tu es venue, dit-il simplement.Il portait une chemise sombre, ouverte sur le col. L’odeur discrète de son parfum se mêlait à celle du whisky posé sur la table basse derrière lui. Son regard glissa sur elle, lentement, comme s’il déshabillait chaque pensée av

L’après-midi avait cette lourdeur étrange des journées où l’air lui-même semblait guetter un affrontement. Dans l’aile des invités, Élina retrouvait Damian pour sceller ce qu’ils avaient évoqué la veille. La porte fermée, l’ombre du couloir s’évanouit et laissa place à la lumière tamisée, presque complice, de la chambre.— Si on s’allie, murmura-t-elle, ce n’est pas pour que tu me traînes dans un autre piège. Damian s’appuya contre le bureau, les bras croisés. — Si je voulais t’enfermer, je n’aurais pas besoin de ce cirque. Je veux Alexander hors jeu. Camille, aussi. Et toi… tu as le genre d’accès que je n’aurai jamais.Elle soutint son regard, cherchant à déceler la faille, le mensonge. — Alors on pose les règles, dit-elle enfin. — Trois règles, corrigea-t-il. La première : tout ce que tu entends, tu me le transmets. Même si ça te brûle la bouche. — Et si c’est contre toi ? — Surtout si c’est contre moi.Il se redressa, s’approchant d’elle comme s’il voulait inscrire ses mots s