Semua Bab Sous Emprise: Bab 121 - Bab 130

Le plan avait été conçu en quelques heures à peine, mais avec la précision d’un mouvement d’échec calculé sur plusieurs coups d’avance. Damian savait que pour atteindre Alexander, il fallait lui faire croire qu’il avait enfin ce qu’il attendait : la tête de Camille, livrée sur un plateau.Élina, elle, s’était imposée dans ce scénario comme un élément indispensable. Non pas par goût du danger – même si une part d’elle y trouvait une adrénaline étrange – mais parce que Damian lui avait soufflé que sans elle, Alexander flairerait l’arnaque. Et il avait raison.L’endroit choisi n’avait rien de spectaculaire : une suite privée au dernier étage d’un vieil immeuble réaménagé. Les murs, couverts de bois sombre, absorbaient la lumière comme pour mieux garder les secrets. L’air sentait le cuir ancien, le whisky versé depuis longtemps et une trace presque imperceptible de parfum féminin.Tout était prêt. Damian avait donné rendez-vous à Alexander sous prétexte d’un échange d’informations crucia

Alexander n’avait pas bougé de l’embrasure, mais son regard l’avait suivie comme une ombre, jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière le couloir. Élina pensait l’avoir semé. Elle se trompait.À peine avait-elle atteint la porte du petit salon qu’un pas ferme résonna derrière elle. Il entra, referma la porte d’un geste sec. Le verrou claqua dans un murmure métallique.Cette fois, il n’y avait plus d’échappatoire.L’air sembla se densifier, comme si la pièce s’était rétrécie. Elle sentit son parfum avant même de le voir s’approcher — mélange sombre de bois et de chaleur, presque suffocant. Ses yeux, ancrés aux siens, ne la lâchaient plus.Il ne la regardait pas, mais elle savait qu’il l’écoutait. Sa respiration, ses déplacements, le froissement imperceptible de sa robe… rien ne lui échappait. C’était toujours ainsi : même quand il semblait ailleurs, il avait un œil sur elle. Sauf que ce soir, il y avait autre chose dans son immobilité : un trouble ténu, une faille qu’elle avait vue s’ouv

La grande salle de réception brillait sous les lustres anciens, emplie du murmure feutré des conversations et du tintement des verres. Les invités, tous vêtus de soie, de velours et de bijoux, semblaient jouer à un jeu où les alliances changeaient aussi vite que les sourires.Élina se tenait près d’une colonne de marbre, un verre de vin blanc à la main, surveillant la pièce comme si elle cherchait une issue invisible. Sa robe ivoire, fluide, découvrait subtilement la ligne de son dos, mais son port de tête restait celui d’une reine en terrain miné.Damian, adossé au bar, ne la quittait pas des yeux. Un regard précis, calculateur, qui évaluait, convoitait… et testait. Alexander entra à cet instant, et l’atmosphère changea imperceptiblement, comme si l’air lui-même s’était tendu. Il était vêtu d’un costume sombre taillé à la perfection, cravate lâche, expression contenue mais dangereuse.Il s’approcha, verre à la main, et s’arrêta juste assez près de Damian pour que ce dernier doive lev

Il ne s’était pas écoulé vingt-quatre heures que l’invitation de Damian avait déjà modifié l’équilibre entre eux. Après la scène publique avec Alexander et la découverte des espions de Camille, Élina comprenait que chaque minute lui échappait. Mais, ce soir, c’est Alexander qui reprit l’initiative.La pénombre de l’appartement sécurisé avait une densité de velours. Les lampes encastrées diffusaient une lumière ambre qui ne projetait presque pas d’ombre, comme si l’architecture avait été pensée pour lisser les angles des choses autant que ceux des sentiments. L’air sentait le bois neuf et l’ozone, trace claire de filtrations permanentes. Dans ce calme sur-sanitairisé, chaque geste prenait une ampleur disproportionnée : le froissement d’un tissu, le soupir retenu, le pas calculé sur le parquet clair.Élina venait de traverser le salon pour la quatrième fois, sans but apparent, quand la serrure électronique vibra. Le souffle discret du système de verrouillage fit courir un frisson sous s

Le matin avait glissé dans l’appartement sécurisé comme une lame tiède, sans bruit, sans parfum. Les rideaux restaient fermés, et la lumière artificielle, calibrée avec précision, donnait à l’air cette couleur neutre qui effaçait toute notion d’heure. Élina se tenait debout près du plan de travail, un verre d’eau à la main, observant la porte d’entrée close. Le collier reposait contre sa peau, léger en apparence, mais elle sentait chaque battement de son cœur s’y répercuter comme un rappel constant de sa présence invisible.Un discret signal sonore retentit. La porte s’ouvrit, laissant entrer deux silhouettes. Le premier, un homme grand, solide, au costume gris anthracite impeccablement coupé, portait un plateau sur lequel s’alignaient une tasse fumante, un croissant doré et une petite coupelle de fruits. Le second, plus jeune, portait une tablette tactile contre lui, qu’il tenait comme un dossier confidentiel. Les deux restèrent sur le seuil un instant, comme pour s’habituer à l’