La mer respirait en contrebas, lourde, sonore, comme un animal qui sommeille mal. Sur le balcon, la nuit avait cette densité salée qui colle à la peau et remonte dans la gorge. Les lumières de Barcelone s’éparpillaient en constellations imprécises et, de temps en temps, un grondement venait du port, traînant derrière lui une odeur de gasoil et d’algue. Élina posa les paumes sur la pierre tiède de l’appui, ferma les yeux une seconde. Sous la soie de sa robe, la chaleur de la journée n’avait pas décroché. Elle n’arrivait plus à distinguer ce qui tremblait en elle—les nerfs, le désir, la peur ou l’adrénaline.Dans la poche intérieure de sa pochette, la clé USB prélevée en 314 pesait comme un secret encore humide. Elle sentait sa présence à chaque respiration, pointe dure contre la couture. L’image de la lettre et des photos revenait par vagues : elle, un autre temps, la ligne du port, Damian flou mais suffisant. Et la main d’Alexander sur le coffret, son calme terrible. Une pièce du puzz
Terakhir Diperbarui : 2025-12-15 Baca selengkapnya