Semua Bab Sous Emprise: Bab 11 - Bab 20

Le moteur ronronnait doucement, mais l’ambiance dans la voiture était tout sauf apaisante. Élina gardait les yeux rivés sur ses mains posées sur ses genoux, évitant le regard d’Alexander. La rencontre avec Camille avait été un véritable champ de mines. Elle n’avait cessé de sentir ses nerfs se tendre, prête à exploser à chaque sourire mielleux et chaque sous-entendu de la jeune femme.Alexander, lui, paraissait aussi calme qu’à son habitude. Son regard fixé sur la route, ses doigts effleurant distraitement le volant, il semblait pourtant réfléchir intensément.— Qu’a-t-elle dit ? demanda-t-il enfin, brisant le silence pesant.Élina sursauta légèrement.— Pas grand-chose… en apparence. Mais ses regards… ils étaient comme des lames de couteau. Elle me scrutait, cherchait une faille.Alexander esquissa un sourire en coin, presque amusé.— C’est exactement ce qu’elle fait. Camille n’est pas une femme ordinaire. Elle aime déstabiliser, provoquer… Elle teste ses adversaires comme un serpent

Le reflet dans le miroir ne cessait de la hanter. Élina scrutait cette femme au maquillage parfait, à la coiffure impeccable et à la robe rouge qui soulignait sa silhouette. Était-ce vraiment elle ? Ou bien une version fabriquée par Alexander pour plaire, manipuler, survivre ?Les dernières 48 heures avaient été un tourbillon. Entre le dîner avec Louis et l’affrontement verbal avec Camille, elle avait l’impression de marcher sur un fil tendu au-dessus d’un précipice.“Ne te laisse pas distraire. Dans ce jeu, le moindre faux pas est fatal,” lui avait rappelé Alexander la veille.La sonnerie de son téléphone la fit sursauter. Le nom d’Alexander s’afficha à l’écran.— Vous êtes prête ? demanda-t-il dès qu’elle décrocha.— Je ne le saurai qu’en la voyant, souffla-t-elle.— Ce n’est pas une réponse, Élina. Ce soir, Camille cherchera à vous déstabiliser. Si elle détecte une faille, elle vous brisera sans hésiter.Élina serra les dents.— Et si je refuse d’y aller ?Un silence. Puis la voix

Élina resta un moment immobile devant la porte de son appartement, le téléphone serré dans sa main. Le message de Camille était comme un venin qui s’était infiltré dans ses veines : “Petite Élina… Tu crois que je ne te vois pas ? À ce soir, 21h. Ne sois pas en retard.”Elle relut la phrase une énième fois, espérant y déceler une faille, un détail qui trahirait une simple provocation. Mais Camille n’était pas une femme qui écrivait au hasard. Chaque mot était choisi, chaque silence calculé.Elle sait. Elle sait forcément.Un frisson glacé lui parcourut l’échine.Son téléphone vibra de nouveau, l’arrachait à ses pensées. Cette fois, c’était Alexander.— Vous avez reçu son invitation, je suppose ?Élina inspira profondément.— Elle sait, Alexander. Je le sens. Camille m’a percée à jour.— Vous vous trompez, répondit-il d’un ton parfaitement calme. Camille doute. C’est pour cela qu’elle vous convoque. Si elle en était sûre, vous seriez déjà hors-jeu.— Et si elle décide de m’éliminer ce s

La carte noire reposait sur le rebord de la fenêtre, immobile comme un présage. Élina n’avait pas encore osé la toucher. L’encre dorée dessinait des lettres somptueuses, presque trop parfaites pour ne pas être calculées.“Ce soir. 20h. Villa Montclair. Masques interdits. Vérités autorisées.”Camille.Toujours théâtrale. Toujours dangereuse.— Tu dois y aller, dit Alexander sans même la regarder, les mains croisées derrière son dos.Élina se retourna, méfiante.— Pourquoi ? Pour que je me laisse encore manipuler ?Il s’approcha d’un pas lent, contrôlé, son regard sombre fixé sur elle.— Non. Pour que tu comprennes ce qu’elle veut. Et ce qu’elle redoute.— Et si c’était moi qu’elle veut brûler ?Un sourire glissa sur les lèvres d’Alexander.— Alors brûle plus fort qu’elle.Ses mots lui laissèrent un goût métallique dans la bouche. Depuis quand prenait-elle ses conseils ? Et pourquoi ce frisson dans sa nuque quand il la regardait ainsi… comme une chose précieuse et explosive ?À 20h préc

Le lendemain de la soirée à la Villa Montclair, Élina se réveilla avec une sensation étrange sur la peau. Pas une gueule de bois. Pas une fatigue physique.Quelque chose de plus insidieux : le goût d’un vertige.Alexander n’avait pas reparlé de ce qu’il s’était passé. Pas un mot sur Marcus. Pas un reproche direct. Mais son silence résonnait comme une menace plus aiguë qu’un cri.Ce soir-là, pourtant, ce fut Camille qui réapparut la première.Elle l’attendait à la sortie d’un hôtel discret du centre, adossée à une voiture de luxe, cigarette fine entre les doigts. Élina s’arrêta net.— Tu fumes maintenant ? lança-t-elle, un brin moqueuse.Camille sourit, lentement, comme une vipère qui goûte l’air.— Je fais ce que je veux. C’est tout l’intérêt d’être libre… Toi, en revanche, on dirait que tu joues à devenir dangereuse.— Je n’ai jamais prétendu être inoffensive.Camille s’approcha, ses talons résonnant sur le marbre, ses yeux vrillant dans ceux d’Élina.— Non. Et c’est ce qui me plaît.