Semua Bab Sous Emprise: Bab 31 - Bab 40

Le ciel s’était obscurci à mesure que la voiture avançait, avalant les routes secondaires comme si chaque virage l’éloignait du monde réel. Élina ne savait plus depuis combien de temps elle était silencieuse. À côté d’elle, Alexander conduisait, concentré, presque félin dans ses gestes. Pas un mot, pas un regard. Juste cette tension dans l’air, épaisse, électrique.Elle serrait les poings sur ses genoux, incapable de mettre en ordre les pensées qui s’entrechoquaient dans son crâne. Judith. La photo. Camille. Ce regard d’Alexander, à la fois douloureux et insondable.Elle aurait dû s’enfuir. Ou le frapper. Ou hurler. Mais elle s’était laissé entraîner. Comme si une partie d’elle avait compris qu’elle n’échapperait jamais à ce jeu. Et que le seul moyen de survivre, c’était d’entrer dans la cage… pour en prendre le contrôle de l’intérieur.La voiture s’arrêta enfin devant un portail noir, haut et austère. Alexander descendit sans un mot, ouvrit le portail avec un code, puis revint côté p

La nuit était tombée sur la villa comme un voile silencieux, étouffant. Pas de bruits de la ville. Pas de cris. Juste le chant lointain des grillons, et l’écho de ses pensées.Élina tournait en rond dans la chambre, pieds nus sur le sol glacé, en robe de soie fine que quelqu’un — probablement lui — avait laissée sur le lit. Elle n’avait pas protesté. Pas ce soir. Elle était fatiguée de lutter contre des murs invisibles.Depuis des jours, Alexander jouait un jeu trouble. Présent sans l’être, silencieux mais obsédant. Elle le croisait dans le couloir, dans le jardin, au détour d’un salon. Toujours ce regard — brûlant, patient, dangereux. Il ne l’avait pas touchée depuis leur dernière confrontation. Il n’avait rien exigé. Et c’était peut-être ça, le plus déstabilisant.Parce qu’elle… elle attendait. Elle le guettait.Elle le haïssait.Et elle le désirait.Ce poison lent qui lui coulait dans les veines portait son nom. Alexander. Il n’était pas une drogue. Il était le manque.La porte s’o

Le calme qui régnait dans la villa n’était pas paisible. Il était calculé. Dérangeant. Comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle, complices d’un secret trop lourd pour éclater.Depuis le départ silencieux d’Alexander ce matin-là, Élina tournait en rond. Elle avait d’abord essayé de jouer les prisonnières dignes, de ne pas céder à l’instinct de fouille… Mais chaque porte fermée, chaque murmure du parquet, chaque vibration dans l’air lui rappelait une vérité glaciale : elle n’était pas invitée ici. Elle était gardée.L’ennui s’était vite transformé en paranoïa. La paranoïa en pulsion. Une envie irrépressible de comprendre ce qu’on lui cachait… ou ce qu’on voulait lui faire devenir.Elle monta à l’étage, pieds nus sur le tapis épais. Le silence rendait chaque respiration suspecte.Il y avait cinq portes. Quatre d’entre elles s’ouvrirent sans résistance. Une chambre d’amis impersonnelle. Une salle de sport. Un bureau vide. Une salle de bain. Toutes impeccablement rangées. Trop.

La nuit tombait sur la villa, enveloppant les murs d’une obscurité moite, presque vivante. Le silence s’était installé, lourd et tendu comme la respiration d’un prédateur dissimulé dans l’ombre. Et Élina, recroquevillée dans l’un des canapés du salon, n’arrivait pas à relâcher la tension dans ses muscles.La lettre.Les aveux.Le regard d’Alexander quand elle avait quitté la chambre.Tout vibrait encore en elle.Mais ce n’était plus de la colère. Ni même de la peur.C’était… autre chose. Un poison lent. Un feu sourd. Le besoin de comprendre, de toucher, de détruire peut-être — ou de céder.Elle sentit sa présence avant de le voir.Alexander. Silencieux, debout à l’entrée. Le col de sa chemise entrouvert. Les manches retroussées. Il avait laissé tomber le masque du stratège pour n’être que cet homme dont le regard semblait capable de la dévêtir sans bouger.— Tu ne dors pas, murmura-t-il.Élina tourna la tête sans répondre. Il entra, marcha lentement jusqu’à elle, s’assit sans invitati

Le soleil déclinait lentement, traînant derrière lui une lumière d’ambre et de sang. Élina, assise seule dans la bibliothèque de la villa, faisait glisser machinalement ses doigts sur la reliure d’un vieux livre qu’elle ne lisait pas. Ses pensées s’étaient détachées du présent, emportées par une image floue, obsédante.Un visage. Un rire. Des cheveux bruns emmêlés par le vent.Judith.Elle n’avait pas pensé à elle depuis des années. Ou plutôt, elle avait tout fait pour ne pas y penser.La douleur d’un deuil sans tombe. L’absence d’un adieu. Et cette certitude dérangeante : quelque chose clochait. Judith n’était pas morte. Pas vraiment. Pas comme on l’avait dit.Ce jour-là, elle s’en souvenait maintenant.Un appel brutal. Un corps introuvable. Une enquête bâclée. Et leur père… étrangement silencieux. Trop silencieux.Elle n’avait que seize ans. Et le monde avait décidé de lui ôter sa sœur d’un simple communiqué.Sans preuve. Sans pardon.Une larme perla sur sa joue sans qu’elle s’en re