Alle Kapitel von SOMBRE TÉNÈBRE : Kapitel 51 – Kapitel 60

NAHIAJe reste à genoux devant lui, chaque souffle court, chaque battement de cœur un tambour qui résonne contre mes tempes, et je sens son regard peser sur moi comme un poids tangible, une chaleur noire qui m’attire et me dompte à la fois. Mes mains tremblent encore sur sa peau, mes doigts glissant sur lui avec cette lenteur calculée, et je sens son corps vibrer sous mon toucher, retenir, lutter contre l’envie de se libérer immédiatement, comme si chaque seconde d’attente était une torture qu’il s’inflige pour moi.— Avec ta langue, maintenant, répète-t-il, sa voix basse, étranglée, saturée de désir, et je sens la tension monter comme un feu dans mes veines, me consumant d’une brûlure douce et féroce, me forçant à franchir ce dernier seuil, à m’abandonner entièrement.Je m’exécute d’abord avec hésitation, effleurant, goûtant, explorant chaque contour de lui avec la prudence fragile de quelqu’un qui découvre un territoire interdit. Chaque frisson qu’il laisse échapper sous ma langue m

NAHIAIl me soulève brusquement, mes jambes autour de sa taille, et je sens la puissance de son corps contre le mien, chaque muscle tendu, chaque mouvement chargé d’un désir sauvage. Il me porte jusqu’au lit, et je me laisse tomber sur le matelas, haletante, mes cheveux éparpillés, mon corps vibrant sous sa chaleur, chaque souffle qu’il laisse échapper me frappant comme une vague brûlante.— Tiens-toi bien… gronde-t-il, et ses mains agrippent mes hanches, me stabilisent mais ne freinent rien de sa frénésie, ses doigts s’enfonçant dans ma peau comme pour m’ancrer à lui, comme si me perdre était le seul moyen de m’atteindre pleinement.Il entre en moi avec une force brutale mais précise, chaque poussée me déchire et me consume, un mélange exquis de douleur et de plaisir qui me fait pousser des cris, certains de surprise, d’autres de pur abandon. Mon corps répond avant que mon esprit ne puisse réfléchir, se cambrant, tremblant, vibrant sous la puissance de ses assauts, mes ongles griffan

NAHIASix mois ont passé. Six mois depuis cette nuit qui me hante encore, qui parfois me réveille en sueur au milieu du silence, comme si mon corps refusait d’oublier ce que lui seul sait encore trop bien reconnaître. Mais ce matin-là, je ne suis pas dans ce lit, ni dans ses draps. Je suis chez ma mère.La lumière dorée entre par les larges baies vitrées de la villa qu’il a achetée pour elle, contre mon gré. Je m’étais opposée, j’avais refusé. Rien n’y a fait. Il avait déjà signé, déjà imposé sa volonté comme toujours. Et je me suis retrouvée, impuissante, à regarder ma mère arpenter ces pièces neuves, lumineuses, les yeux humides de fierté, les mains tremblantes sur les murs comme si elle caressait un rêve devenu pierre et ciment.En face de la villa, il a fait ouvrir un petit local, un commerce. « Pour elle, pour vous », avait-il dit d’un ton sans appel. Ma mère y a installé ses tissus, ses petites créations, ses foulards brodés et ses rubans colorés. Elle s’y est jetée avec un enth

NAHIALa nuit tombe comme une condamnation, lourde, étouffante, et je sens son ombre avant même qu’il ne me rejoigne, cette présence qui envahit chaque pièce, chaque souffle, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur haleine en attendant qu’il franchisse le seuil. Je sais que ce sera la dernière, je le sens dans ma chair avant même qu’il ne m’effleure, et tout mon corps se tend entre la peur et le désir, entre la fuite impossible et l’attente déchirante.Il n’a pas besoin de parler. Son silence est une lame. Son regard, quand il s’arrête sur moi, est déjà une sentence. Il s’avance lentement, et je recule d’instinct, mais son pas est sûr, implacable, et déjà sa main se referme sur ma nuque, déjà ses lèvres écrasent les miennes avec une avidité désespérée. Son baiser est une morsure, sa langue une brûlure, et je comprends qu’il ne me laissera pas une seconde de répit. Cette nuit sera une guerre, une offrande, une noyade.Le premier assaut m’arrache un cri que je n’ai pas le temps d’av

Nahia Je reste figée, mes doigts crispés sur l’accoudoir, mon souffle court et irrégulier, incapable de croire ce qu’il vient de dire. Chaque mot résonne dans ma tête comme un couperet. Je dois descendre. Je dois revenir. Ma mère m’attend. Mon contrat est terminé. Tout ce que je connais, tout ce qui me rattache à la réalité, est dehors, là, à quelques pas. Et lui… lui, il décide que non, que je ne partirai pas.— Non ! hurlais-je, mes mains battant l’air comme pour repousser l’inacceptable, je refuse ! Je ne peux pas… je ne partirai pas avec toi !Il lève à peine les yeux de son verre, son geste est lent, calculé, comme s’il savourait chaque seconde de mon désespoir.— Je sais, dit-il d’une voix douce mais glaciale, et c’est justement pour ça que tu viens avec moi.Je vacille, surprise, choquée, furieuse. La colère me brûle de l’intérieur, une flamme que je ne peux pas contenir. Je me lève brusquement, mes jambes tremblent, mes poings serrés, et je me précipite vers la porte, persuad