Todos os capítulos de mon ex, mon coloc et le cousin de ma meilleur amie: Capítulo 91 - Capítulo 100

TESSALe silence retombe, seulement brisé par le ronronnement d’un moteur au loin et le crissement du gravier sous nos pas. Noah resserre sa main autour de la mienne, la chaleur de sa paume contre mes doigts me ramène à lui, à ce moment fragile où je me sens à la fois vivante et vulnérable. L’odeur d’asphalte humide et de fumée flotte dans la ruelle, mêlée à celle de son parfum – bois, tabac, une pointe de menthe – qui me fait tourner la tête.Je l’aime, putain, mais je me méfie. Il a disparu toute la journée, sans un mot, et maintenant il est là, sexy en jean et tee-shirt, comme si tout était normal. Mon plan – cet enfant que je veux à tout prix – pulse dans ma tête, mais son absence, son silence, me font douter. Et si c’était un jeu ? Et s’il repartait, comme la dernière fois, me laissant avec ce vide qui m’a bouffée pendant des mois ? Je l’aime depuis le premier jour, depuis ce sourire en coin sur le campus, ses cheveux noirs en bataille, ses yeux sombres qui me faisaient rougir. M

TESSAJe m’installe par terre, dos contre le canapé, l’odeur de viande grillée et de sauce frite des kebabs saturant l’air du salon de Noah. La table basse en verre est encombrée du sac en papier kraft froissé, des canettes de Coca vides, et des miettes éparpillées, un chaos qui contraste avec l’élégance froide de son appart – murs blancs, meubles design en bois sombre, parquet ciré luisant sous la lumière tamisée des lampes. Noah s’assoit sur le canapé en face de moi, son jean noir moulant ses cuisses musclées, son tee-shirt blanc tendu sur son torse sculpté. Il me regarde sans rien dire, ses yeux sombres pétillant d’un amusement silencieux, et je me concentre sur le sac, distribuant les sandwichs et les boissons, mes doigts poisseux de sauce. Je lui vole une frite en riant, un sourire en coin, ses yeux suivant mes gestes comme s’il trouvait ça adorable. Mes joues chauffent sous son regard, et je baisse les yeux, triturant le papier kraft, l’odeur de son parfum – bois, tabac, menthe

TESSAJe claque la porte de la chambre.Le bruit sec résonne comme un coup de feu dans l’appartement silencieux, rebondissant sur les murs blancs, les meubles design, les objets froids et parfaits qui n’ont rien à voir avec moi. Mes pas lourds font craquer le parquet, chaque craquement un écho de ma colère, chaque pas une confirmation de mon exclusion. L’odeur de kebab froid et de Nutella me colle aux basques comme une insulte, un rappel de la soirée pourrie, de la dispute, de cette sensation d’être une intruse dans ma propre vie.Le salon est un champ de bataille. Les miettes du kebab s’éparpillent sur le tapis gris comme des confettis après une fête ratée. Les canettes de Coca vides, écrasées, traînent sur la table basse en verre, leurs gouttes collantes attirant la lumière des lampes design. Et puis il y a ce pot de Nutella, à moitié vide, la cuillère à soupe plantée dedans, luisante sous la lumière tamisée. Je me souviens de la tête de Noah, plus tôt dans la soirée,lorsqu'il m'a s

TESSAJe rentre doucement, la poignée de la porte glissant entre mes doigts moites. Un clic étouffé, puis le silence. L’appartement est plongé dans le noir, à part cette lueur bleutée qui filtre du salon – la télé, sans doute. Il est réveillé. Mon estomac se serre. J’aurais dû rentrer plus tôt. J’aurais dû…— T’étais où ?La voix de Noah me percute comme un coup de poing. Il surgit de nulle part, debout au milieu du couloir, en t-shirt et jogging, les cheveux en bataille comme s’il y avait passé les doigts cent fois. Ses yeux – noirs, injectés d’une colère que je connais trop bien – me transpercent. Il a les poings serrés, les épaules raides, la mâchoire contractée. Il est en rage.Je sursaute, le cœur battant à tout rompre, et recule d’un pas. La porte dans mon dos me bloque. Merde.— Au cinéma.Ma voix est trop haute, trop rapide. Je croise les bras, comme si ça pouvait me protéger. Mauvaise idée, Tessa. Toujours la mauvaise idée avec lui.Noah avance d’un pas, les sourcils froncés,

Noah Je viens de poser les tasses sur la table en bois — celle qui grince toujours quand on appuie trop fort — quand le téléphone d’Emma, posé près de l’évier entre un torchon taché de sauce tomate et un pot de stylos qui ne marchent plus, se met à vibrer. Elle l’attrape d’un geste vif, son bracelet en coquillages (un truc rapporté de vacances l’année dernière) tintant contre le plan de travail.— Oui, ma chérie, tu es sortie du médecin ?Je soupire en reconnaissant la voix de Tessa, déjà tendue, déjà à cran. Bien sûr. Dehors, la chaleur de midi colle aux murs, épaisse, étouffante, comme si l’air lui-même transpirait. Les stores sont tirés, mais ça ne change rien : on cuit quand même, et l’odeur du gâteau au chocolat, celui que Tessa adore d’après ma cousine, celui qu’Emma a passé une heure à préparer — flotte, lourde, presque écœurante.— Tu rentres pour quelle heure ?Emma garde ce ton doux, ce ton de "je-ne-veux-pas-que-ça-dégénère", mais je la connais assez pour entendre la cri