All Chapters of mon ex, mon coloc et le cousin de ma meilleur amie: Chapter 141 - Chapter 150

NOAHVers neuf heures, je me réveille, lourd, engourdi, et j’entreprends de me lever. La migraine est déjà là, tapie, comme à la porte de ma tête, prête à s’imposer. J’ai trop dormi, je le sens dans mes muscles, dans ce brouillard qui colle à ma peau.À côté de moi, Tessa dort encore. Le drap a glissé, découvrant une épaule fragile, et l’envie me traverse de l’embrasser, de la retenir contre moi. Mais je ne le fais pas. Je me lève, maladroit, comme si chaque geste devait éviter de la réveiller.La maison est silencieuse. Ma mère est déjà partie, laissant derrière elle ce vide familier du matin. Je file sous la douche, rapide, presque mécanique, puis je m’habille sans réfléchir. Une idée me vient : lui ramener un petit déjeuner, quelque chose de doux, de simple, pour qu’elle se réveille autrement que dans ce silence.Je sors, l’air frais me pique, et je marche jusqu’au café du coin. Je choisis des viennoiseries, un jus, un café fumant. En passant devant le fleuriste, je m’arrête. Une r

NOAH— Soit il m’a envoyé chier, soit j’ai merdé, je ne sais même plus. Ce que je sais, c’est que sa main a claquée sur ma joue avant que j’aie le temps de réagir. J’ai ri, oui. J’ai ri. Parce que c’était si prévisible, si lui. Alors je l’ai giflé. Pas fort. Juste assez pour le provoquer. Et il m’a défoncé la gueule. Voilà. T’es content ? Maintenant tu sais tout.La dernière fois… La dernière fois, c’était différent. J’avais fait le test dans les toilettes du supermarché, avec ce truc à deux balles acheté entre les céréales et le lait. Deux traits. Deux putains de traits. Faux positif. Bien sûr que c’était un faux positif. Mais pendant cinq minutes, j’y ai cru. J’étais heureuse. Contente. Même en sachant pertinemment qu’il ferait un père pourri, un mari à la ramasse, un homme qui hurlerait plus qu’il n’aimerait. Même en sachant tout ça, j’étais là, devant ce bout de plastique, à me dire : « C’est notre projet. Notre truc à nous. » Comme une conne.Quand je lui ai tendu le test, il a r

TESSACourir.Il avait vraiment cru m’avoir à ce jeu-là. Ce con. Comme si j’allais me laisser distancer parce qu’il avait des jambes plus longues ou un ego plus gros que le mien. Mais moi, j’avais toujours été une bonne sportive. Pas une championne, non. Juste une fille qui savait ce que résistance voulait dire.Même si, d’accord, mon fessier n’était pas aussi ferme que celui des influenceuses fitness— et alors ? Je tenais la cadence. Lui, non.Ses pas s’alourdissaient derrière moi, sa respiration devenait rauque, presque désespérée. J’entendais son orgueil se briser à chaque foulée. Et ça, c’était presque aussi jouissif que l’air qui me brûlait les poumons.— T’es lente !qu’il avait hurlé au début, sûr de lui.Maintenant, il ne disait plus rien.Je souriais en accélérant. Parce que je savais une chose : dans une course, ce n’est pas le départ qui compte. C’est la fin. Et cette fois, j’allais lui montrer où était l’arrivée.Il galérait.Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas couru,

TESSAOn s’installe en terrasse, à l’ombre d’un grand parasol rouge qui claque doucement dans la brise tiède. Le soleil est encore haut, mais il a perdu de sa brutalité de midi ; il caresse plutôt qu’il ne brûle. Les tables autour sont presque vides, juste le murmure lointain des voitures et le tintement discret des cuillères contre les tasses. On dirait que la ville a décidé de faire une pause, exactement en même temps que nous.Noah tire ma chaise avec un naturel désarmant, comme si c’était la chose la plus évidente du monde, puis il s’assoit en face de moi, les jambes allongées, les bras croisés derrière la nuque. Il étire son dos, le t-shirt remonte un peu sur son ventre, et je vois la ligne de ses abdos se dessiner sous le tissu. Il surprend mon regard, sourit en coin, insolent.— On est pas bien là, tous les deux ?Je ris doucement, surprise par la simplicité de la question.— Si. On est… très bien.La serveuse arrive, jeune, cheveux attachés en queue haute, sourire solaire.— B

NOAHOn venait de rentrer du ciné.Je balançais deux sacs de courses sur la table pendant que Tessa alignait les yaourts par ordre de préférence, comme si elle préparait un sprint.Ma mère, elle, n’écoutait rien, déjà en train d’ouvrir les placards comme si elle vivait là depuis trente ans.C’est pile à ce moment-là que mon téléphone se met à vibrer.Hugo.Je souffle un “pfff, qu’est-ce qu’il veut encore lui ?” et je décroche.— Ouais, Hugo ?Sa voix résonne, super enthousiaste, trop pour un dimanche.— Salut Noah ! On est encore sur Paris avec Emma ! On repart en Normandie ce soir et on s’est dit qu’on allait profiter une dernière fois avant de tracer !J’appuie ma hanche contre le plan de travail, je le laisse parler.— Profiter de quoi ?— Bah de Paris, mec ! On file à la Tour Eiffel. Emma veut faire “les trucs qu’elle a jamais eu le temps de faire”.Je lève les yeux au ciel en souriant.Ça, c’est bien Emma.— Classique…— Et on se disait : vous êtes pas loin, vous faites rien de s