Semua Bab L'ATTRACTION FATALE DU MAFIEUX 2 : LE DÉFI D'UNE PRINCESSE : Bab 21 - Bab 30

MikeChicago est à mes pieds, mais c'est une reine qui croit me tenir en laisse. La ville grince, respire et saigne sous mes fenêtres. Mon empire ne patiente pas. Les contrats s'accumulent sur mon bureau, des alliances se fissurent, les requins sentent que mon attention est... divertie. La frustration est un acide dans mes veines, mais je la transmute. Je la forge en arme.Je suis dans mon bureau, au sommet de la tour qui porte mon nom. La vue est impériale. Derrière moi, la porte s'ouvre sans bruit. Tara. Elle s'installe dans le fauteuil en face de moi comme si elle en était propriétaire. Ce qu'elle croit, peut-être, être.— Tu sembles absorbé, remarque-t-elle, sa voix une caresse de velours et d'acier.— Chicago ne dort jamais. Elle exige toujours plus, dis-je sans quitter la ville des yeux. Des contrats attendent. Des partenaires deviennent impatients.— Laisse-les attendre. Tu leur as déjà tout donné.Je me retourne enfin. Son regard est un défi. Je ne le relève pas. Je l'étudie.

TaraLe jour se lève, teintant la chambre d'une lueur laiteuse et cruelle. Je suis éveillée depuis des heures, immobile à ses côtés, à observer le profil paisible de Mike endormi. Son bras est toujours jeté sur moi, possessif même dans le sommeil. Ma peau porte encore la mémoire de ses mains, de sa bouche. Mon corps est une carte de ses conquêtes, endolori et vibrant.Je t'aime.Les mots tournent en boucle dans mon crâne, une mélodie envoûtante et empoisonnée. Ils ont résonné au plus profond de moi, au plus fort de l'abandon, s'insinuant dans les failles de mon armure comme un acide doux.Mais maintenant, dans le silence froid du petit matin, l'ivresse se dissipe. Et le doute, ce serpent familier, se love à nouveau dans mon ventre.Est-ce trop facile ?Mike , l'homme qui a défoncé les portes de mon manoir avec la furie d'un titan, l'homme dont la volonté était un roc, se serait-il ainsi effondré ? Aurait-il cédé son âme aussi complètement, aussi rapidement, sur l'oreiller et sous les

TaraSon étreinte est sauvage, absolue. Ses mots ne sont pas une déclaration d'amour, mais un marquage. Un grognement de bête qui défend son territoire. Et une partie de moi, une partie sombre et régressive, se réjouit. C'est plus fort, plus réel, que tous les regards furtifs de ses gardes. C'est une affirmation de possession si totale qu'elle en devient une forme perverse d'adoration.La peur et l'excitation se mélangent dans mes veines, un cocktail enivrant. Je veux me battre. Je veux céder.— Tu es un animal, je halète.— Ton animal, corrige-t-il, avant que sa bouche ne s'empare de la mienne.Ce n'est pas un baiser. C'est une punition. Une revendication. Une faim. Je me bats un instant, mes poings se cognent contre sa poitrine, puis mon corps trahit mon esprit, cédant à la tempête, répondant à sa sauvagerie avec la mienne. Mes bras s'enroulent autour de son cou, l'attirant plus près.Quand il me soulève dans ses bras et me porte vers l'intérieur, loin du soleil, loin des regards, j

TaraLa porte close est une défaite. Son silence, un verdict. Je reste plantée là, nue devant le miroir, les épaules marquées par l'empreinte de ses mains. Les larmes qui roulaient se sont évaporées, brûlées par une colère nouvelle, plus froide, plus déterminée.Superficielle.Faible.Cage dorée.Chaque mot est un clou qu'il a enfoncé dans mon orgueil. Il croit tout savoir. Il croit voir l'étendue de mon âme à travers le vernis de ma peau. Il se trompe. Il n'a jamais compris que cette beauté n'est pas une cage. C'est un champ de bataille que j'ai choisi. Ma première arme.Je me penche, ouvrant le robinet d'eau froide à fond. Je m'éclabousse le visage, la nuque, la poitrine. L'eau glacée m'arrache un frisson, chassant la torpeur post-orgasmique, la confusion. Je relève la tête, les cheveux trempés collés à mes tempes. Mon reflet me renvoie l'image d'une naufragée. Mais dans mes yeux, une lueur nouvelle s'est allumée. Une résolution de glace.Très bien, Mike . Tu veux une guerre d'espri

TaraLa peur dans ses yeux. Je la bois comme un vin rare, un nectar âpre qui enivre et brûle à la fois. C'est une victoire plus profonde, plus intime que tout ce que j'ai pu arracher dans un lit ou dans un salon mondain. Il a peur. Non de moi, peut-être. Mais de l'équilibre brisé. De l'image fêlée. De la proie devenue chasseuse.La voiture glisse dans le silence de la nuit. New York défille, un rêve électrique et froid. Nous ne nous touchons pas. Nous ne nous regardons pas. L'air est saturé de tout ce qui n'a pas été dit, de tout ce qui a été déchiré ce soir. Mon genou, là où ses doigts se sont enfoncés, porte la marque sourde de sa rage impuissante. Un trophée.L'ascenseur de notre immeuble monte dans un bourdonnement feutré. Nos reflets dans les parois d'acier sont deux étrangers, deux ennemis épuisés par une bataille qui a muté. Il se tient raide, les mains dans les poches, le regard fixé sur les chiffres qui clignotent. Je m'appuie contre la barre, feignant une fatigue que je ne r