Alle Kapitel von Trois ans de négligence, le Seigneur à genoux pour récupérer sa femme: Kapitel 11 – Kapitel 20

« Le groupe Gazeau modernise actuellement ses chaînes de production. Nous prévoyons de renouveler les tenues de travail dans nos usines et un appel d’offres pour de nouveaux modèles sera lancé le mois prochain. »« Ah… »Aceline a souri, un peu gênée, les joues rosissant légèrement sous le regard attentif de Noah.« Pour être franche, monsieur Gazeau… notre atelier, c’est juste ma meilleure amie et moi. On n’a pas les épaules pour un contrat d’une telle envergure. Même pour une petite usine, ce serait déjà trop. »Elle et Chloé passaient leurs journées à concevoir et à coudre à la main des pièces uniques pour femme, qu’elles vendaient dans leur petite boutique qui avait l’allure d’échoppe artisanale. Elles avaient leur cercle de clientes fidèles, amatrices de leurs créations originales, mais les commandes restaient confidentielles. À deux, elles se maintenaient à flot en misant sur l’exclusivité plutôt que sur le volume. La production en série ? Une aventure qu’elles n’avaient jamais

C’était logique, après tout - ils évoluaient dans les mêmes cercles huppés de Tarranze, comment auraient-ils pu ne pas se connaître ?Aceline n’a même plus eu l’envie d’expliquer quoi que ce soit concernant sa relation avec Noah.Elle a simplement observé Kylian se tourner vers sa voiture et ouvrir la portière, prêt à partir comme si la conversation était close.Elle l’a appelé calmement :« Kylian. »Le geste de l’homme s’est arrêté net.Il s’est retourné légèrement, son regard accrochant le sien.« Quoi ? Tu regrettes déjà ? »« Quand tu auras un moment… allons finaliser la procédure de divorce. »Kylian Benneteau, héritier numéro un du Groupe Benneteau, était le genre d’homme adulé partout où il passait. Même Aceline - surtout elle - n’avait jamais osé le contrarier pendant toutes ces années.Mais la Aceline d’aujourd’hui n’avait plus rien à voir avec celle d’autrefois.Depuis quelque temps, elle le défiait sans hésiter : elle le contredisait, elle le repoussait, elle rejetait ch

C’était ça, la réalité des classes sociales.Le fossé infranchissable entre elle et lui.Une barrière si haute qu’elle ne pouvait même pas disposer de sa propre volonté: sa famille, son nom, son sang… tout la ramenait inexorablement à sa place, toujours du côté de ceux qu’on force à se taire.Aceline en a eu un goût amer dans la bouche.Célina, qui venait de raccompagner Kylian avec force courbettes, a changé d’expression en un instant. Elle l’a attrapée par le bras et l’a forcée à se relever.« Suis-moi ! Allez, vite ! »Aceline a été poussée dans la voiture sans ménagement.Elle avait résisté, refusé, crié… mais rien n’a changé : sa mère, sa famille, leur destin semblaient toujours plus forts qu’elle.Elle s’est recroquevillée dans un coin du siège arrière, les mains tremblantes, tandis que Célina continuait de la couvrir d’insultes, de reproches et de menaces, chaque mot claquant comme un fouet.La voiture s’est enfin arrêtée.Célina l’a tirée dehors sans lui laisser le temps de

Ces trois dernières années, Kylian est rarement revenu à l’ancienne domaine avec Aceline, surtout à cause de sa mère, Delphine. Mais pour la grande cérémonie familiale annuelle, il l’avait toujours ramenée.Même si, en la ramenant, il avait dû affronter les regards moqueurs, les chuchotements et les remarques insidieuses qui tournaient toujours autour du même qualificatif, toujours répété : « la petite sourde ». Il n’avait pas eu le choix.sAceline était son épouse légitime.Et surtout… la mère biologique de Villiers.Sur le plan des convenances, il n’avait pas pu faire autrement.Ce jour de réunion familiale, le vieux domaine avait été plus animée que d’ordinaire. Les salons résonnaient de conversations, d’enfants courant sous les colonnes, le tintement des porcelaines s’entremêlait aux rires.Delphine trônait dans le grand salon, Villiers dans les bras, entourée d’un cercle de parents bavardant autour d’un thé fumant. À ses côtés, Élaine s’était penchée régulièrement pour s’occuper

« Je jure que ce n’est pas moi ! C’est la première fois que je rencontre Monsieur Gazeau, sérieux ! »Noah a souri, un air amusé dans le regard.« Ça, c’est vrai, mais je n’ai pas besoin qu’on me le dise, les filles aiment souvent les mêmes petites douceurs. Rien de mystérieux. »Aceline a jeté un œil au gâteau que Chloé était en train de dévorer : vanille-caramel. Exactement le préféré de son amie.Elle a compris : Noah avait simplement pris les best-sellers, il y avait encore d’autres pâtisseries sur la table. Rien de personnel. Elle s’est détendue.…L’usine du Groupe GazeauC’était la première fois qu’Aceline a mis les pieds dans une usine.Et la première fois aussi qu’elle s’est retrouvée face aux ouvriers, en pleine chaîne de production.Elle a pris des notes avec sérieux, notant chaque commentaire, chaque suggestion, et observant les gestes répétés des ouvriers.Les ouvriers avaient pour la plupart son âge.Même sans connaître son identité, ils firent preuve d’une gentilles