Quand le vent s’apaise, l’amour s’éveille
À la veille de mon mariage, la nouvelle selon laquelle la maîtresse de mon fiancé avait accouché s'est répandue partout.
Alex Thomas n'a pas attendu que je l'interroge, il a parlé d'un ton désinvolte.
« Ce n'est qu'un accident, occupe-toi d'abord de l'organisation de nos fiançailles. »
« Et puis, ton père est atteint d'un cancer de l'estomac à un stade avancé, rompre l'alliance maintenant ne servirait ni ta famille ni la mienne. »
Le soir même, il a brillé par son absence à la réception, mais il a publié sur Instagram une photo d'un nouveau-né emmailloté.
Quand je l'ai appelé en visioconférence, il donnait le biberon à l'enfant.
« Je m'occupe du bébé ces jours-ci, je n'ai pas le temps de t'accompagner. Tu le sais, je suis fils unique, l'enfant compte davantage. »
En essuyant le lait au coin de la bouche du nourrisson, il a ajouté : « Mais rassure-toi, dès qu'il aura un mois, je l'enverrai à Solméra. »
« Aux fêtes, il suffira que tu fasses semblant d'être sa mère devant les autres, et la place de jeune madame Thomas restera toujours la tienne. »
J'ai fixé la bague assortie à la mienne qui brillait à son annulaire, puis j'ai éclaté de rire.
« Alex, annulons nos fiançailles. »
Il a soufflé avec mépris : « Pour si peu tu fais un caprice, ne sois pas si enfantine. »
J'ai coupé net la communication, puis j'ai composé le numéro privé de son père.
« J'ai entendu dire que vous cherchiez une nouvelle épouse, pourquoi ne pas songer à moi ? »
En caressant mon ventre, j'ai souri doucement : « Après tout, la vie m'accorde une nature féconde, je pourrai vous donner autant de fils que vous voudrez. »
La maison des Thomas, avec Alex comme unique héritier, paraissait bien vide. Moi, j'allais lui offrir quelques frères pour égayer le tout.