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Chapitre 2 — Sofia

ผู้เขียน: Déesse
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-09-23 07:08:05

Sofia Valente

Je m'appelle Sofia Valente .

J’ai vingt-cinq ans, et celà fait déjà huit années que je cours derrière un ballon rond sur les pelouses du monde entier, affrontant stades, adversaires et projecteurs. Pourtant, malgré cette carrière qui pourrait me faire croire que je maîtrise tout, je me sens parfois encore comme cette gamine de dix-sept ans qui rêvait de dévorer le monde à coups de dribbles et de buts spectaculaires.

Je suis fille unique , mes parents ont placé en moi leurs espoirs, leurs sacrifices et leur fierté. Mon père, ancien mécanicien, répétait toujours que j’étais son moteur, la force qui faisait vibrer sa vie. Ma mère, infirmière dévouée, a tout donné pour que je ne manque jamais de rien, même quand l’argent ou le temps faisaient défaut. Tout ce que je suis aujourd’hui, je le dois à leur foi inébranlable et à leur exigence silencieuse.

Mais derrière mes succès et mes exploits, il y a une autre présence qui a toujours compté plus que tout : Camila. Ma meilleure amie. Ma sœur de cœur. Elle est entrée dans ma vie sur un terrain d’entraînement, crampons aux pieds, cheveux en bataille et sourire explosif, comme un ouragan prêt à tout balayer sur son passage. Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus quittées. Camila est l’opposée de moi : elle est tempête là où je suis contrôle, provocation là où je suis retenue, audace là où je calcule. Son rire est contagieux, sa langue acérée, sa tendresse brute. Sans elle, je serais peut-être déjà perdue dans le vertige de la célébrité.

On me dit belle. Je n’ai jamais su comment accueillir ce compliment. Sur le terrain, la beauté importe peu. Seule compte la sueur, l’endurance et la rage de vaincre. Mais dans le miroir, sous les caméras ou les flashes des photographes, je vois ce qu’ils voient : mes cheveux noirs et épais qui s’échappent toujours de mes attaches, ma peau dorée par le soleil, mon corps forgé par des années d’effort et resté généreusement féminin.

Mes seins lourds, naturels, attirent souvent les regards, parfois trop. Ma taille fine se déploie en hanches pleines et sculptées, donnant à ma silhouette un équilibre entre puissance athlétique et sensualité assumée. J’ai toujours refusé de cacher ce corps, de réduire mes formes pour entrer dans un moule inventé par d’autres. Mon corps est à moi : force, arme et signature.

Mais derrière l’athlète se cache aussi la femme. Une femme qui connaît la solitude des chambres d’hôtel, le poids des attentes et la fatigue des voyages incessants. Une femme qui rêve parfois de silence, d’un bras solide où se lover, d’une vie où la gloire n’imposerait pas chaque geste, chaque sourire.

Le lendemain du gala, je m’affale sur le canapé de mon appartement milanais, encore saturée par l’intensité de la soirée. Les images du gala défilent dans ma tête comme un film en boucle : ce regard insolent, ce toast silencieux, sa main sur mon poignet, ce baiser volé… et ma gifle, retentissante, qui a claqué comme une déclaration de guerre silencieuse.

Camila débarque sans prévenir, comme toujours, son sac jeté à la va-vite dans un coin, et elle s’écroule à côté de moi. Son sourire lumineux contraste avec la tension qui me noue les épaules.

— Alors, starlette, commence-t-elle en se laissant tomber, comment était ton gala ? Dis-moi que tu t’es au moins amusée à draguer un acteur ou deux.

Je lève les yeux au ciel, un léger sourire trahissant mon amusement malgré moi.

— Si seulement c’était ça…

— Ooooh, insiste-t-elle, raconte ! Je vois cette tête, je sais que tu caches quelque chose de croustillant.

Je souffle longuement, hésite, puis lâche d’une voix mesurée :

— Un type… m’a embrassée.

Ses yeux s’écarquillent, et elle se redresse d’un bond.

— QUOI ?! Mais c’était devant tout le monde ?

— Non, je précise, ce n’était pas devant tout le monde. Dans un couloir, discret, mais suffisant pour me prendre au dépourvu. Enfin… il m’a plaquée contre le mur.

Camila éclate de rire, secouée, incapable de se contenir.

— Attends, attends… le mec t’embrasse de force, et toi ?

Je bombe le torse, retrouvant mon sourire narquois.

— Je lui ai collé une gifle magistrale.

Elle frappe dans ses mains, pliée en deux, le rire roulant dans l’appartement.

— Toi, Sofia … tu n’as vraiment peur de rien ! Le pauvre gars ne s’y attendait clairement pas…

Je m’enfonce dans le canapé, soulagée de partager ce moment avec elle. Son rire, sa légèreté, me font presque oublier la tension qui reste collée à mes épaules.

— Le pire, c’est que je ne sais même pas qui il est. On m’a dit son nom… Leonardo D’Amaro. Ça ne me dit rien, mais il a ce regard, ce sourire… un truc… perturbant.

Camila se mord la lèvre, intriguée, et ses yeux brillent d’excitation :

— Leonardo D’Amaro… Ça sonne mafieux ton truc. Tu aurais peut-être giflé le parrain de Milan, qui sait ?

— Oh, arrête, dis-je en levant les yeux au ciel. C’était juste un type arrogant, sans plus.

Elle ricane encore, son regard pétillant et complice.

— Fais gaffe, ma belle. On dit que certaines gifles coûtent cher. Mais franchement, si c’est vraiment un mafieux… ça ne lui fera pas de mal d’avoir goûté à ton revers gauche.

Je ris malgré moi, reconnaissant ce soulagement que seule Camila peut m’apporter. Mais au fond, une inquiétude sourde persiste. Son regard, son sourire après ma gifle… ce n’était pas de l’humiliation. C’était une promesse.

Et ça, je n’ose pas encore l’avouer.

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