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Chapitre 3 — La Colère du Lion

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-09-23 07:08:34

Leonardo D’Amaro

Le claquement de la gifle résonne encore dans ma tête. Je ferme les yeux un instant et revois ce geste, ce poing levé qui m’a frappé au visage. Une audace pure, crue, insensée. Et pourtant, au lieu de me mettre en colère comme je l’aurais cru, une autre sensation m’a traversé : un frisson brûlant, un mélange de défi et de désir que je n’avais jamais ressenti. Personne n’ose me résister. Personne. Et cette femme… cette insolente… elle a fait exactement cela. Elle m’a défié, et ça m’a consumé.

Je passe une main dans mes cheveux noirs, impeccablement coiffés, mais je sens l’irritation me parcourir de la nuque jusqu’aux épaules. Mon corps entier réagit à cette confrontation : le torse large, les épaules puissantes, la carrure qui fait trembler ceux qui me croisent dans la rue… tout en moi est prêt à reprendre le contrôle. Mais elle… elle m’a échappé.

— Tout va bien, chef ?

La voix de mon bras droit, Marco, me tire de mes pensées. Il se tient à quelques pas, massif, sérieux, mais avec ce sourire en coin qui me connaît depuis toujours et qui me fait deviner qu’il se moque déjà de moi.

— Qu’est-ce que tu fais là à me regarder comme si j’avais perdu la tête ? grognai-je, incapable de masquer ma tension.

Marco hausse les épaules, l’air faussement innocent.

— Je demande simplement… qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as l’air… brûlant, et pas juste de colère.

Je me redresse, le regard noir. Je sens mes muscles se tendre, l’adrénaline encore chaude dans mes veines. Je lui raconte, lentement, chaque détail, chaque sensation : le regard insolent de cette femme, le toast silencieux, la main qui s’est refermée sur son poignet, la gifle qu’elle m’a infligée. Tout.

Marco éclate de rire, sec, franc, un rire qui fait vibrer les murs de mon bureau.

— Attends, attends… tu me dis que cette fille t’a giflé ? Toi, Leonardo D’Amaro ? Le grand, le puissant… et tu es là, à ruminer, comme si c’était un affront personnel ? C’est magnifique. Je dois avouer, je ne pensais pas que je te verrais rougir un jour.

Je serre les dents. Sa moquerie me fait bouillir, mais en même temps, un sourire cruel menace de se dessiner sur mes lèvres.

— Ce n’est pas juste une gifle, Marco. Tu ne comprends pas. Personne n’ose me résister. Personne. Et elle… elle m’a défié, avec audace, avec force. Et ça m’a consumé.

Marco secoue la tête, toujours amusé, mais ses yeux brillent d’une curiosité presque inquiétante.

— Bien. Donc tu es tombé sous le charme d’une gifle… génial. Je note mentalement que je dois commencer à t’appeler “l’homme obsédé par le coup de poing féminin”.

Je grogne, mais je sens le feu s’emparer encore plus de moi. Cette moquerie ne fait que réveiller ma détermination.

— Je veux tout savoir sur elle. Chaque détail de sa vie, chaque habitude, chaque personne qu’elle fréquente. Je veux connaître ses faiblesses, ses forces… tout. Et je veux que tu prépares un dossier complet. Immédiatement.

Marco éclate à nouveau de rire, secouant la tête.

— Tu sais, chef… tu deviens ridiculement fascinant quand tu es obsédé. Une femme qui te résiste et tout ton monde s’écroule. C’est rare de te voir ainsi… je dois dire, ça te va presque.

Je le fixe, glacial.

— Ce n’est pas un caprice. Et elle va comprendre très vite que défier Leonardo D’Amaro n’a jamais été une option.

Marco rit encore, mais je sens dans son regard qu’il comprend. Il sait que je ne plaisante pas, que ma colère est réelle, que mon obsession est totale. Et ça, même lui, le bras droit le plus loyal que j’ai jamais eu, ne peut pas la détourner.

Je me lève, lentement, chaque pas mesuré, chaque respiration contrôlée. La gifle, cette insolente, cette audace… tout cela ne cesse de me hanter. Marco me suit silencieusement, un sourire en coin, sachant que je vais transformer cette obsession en plan, en contrôle, en puissance.

— Prépare le dossier. Tout sur elle. Et Marco… fais-moi un résumé de ce que tu penses de moi après ça. Je veux rire un peu avant de la faire tomber dans mon univers.

Il me regarde, amusé et respectueux, et acquiesce.

— Comme vous voudrez, chef. Mais sachez que je ne me moquerai pas moins de vous quand tout sera terminé.

Je souris, cruel et satisfait. Tout est un jeu. Tout est contrôle. Tout est désir.

Et cette femme… elle a déjà changé mon monde.

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