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« Ce n'était pas une putain de blague, j'étais vraiment qu'un pari ! » s'exclama une voix derrière son dos. Il ne voulait pas que tout se passe de cette façon. Il aurait voulu le dire à ce moment-là, mais il avait besoin d'argent, et il était prêt à tout, quitte à faire du mal aux gens qui l'entouraient. Il soupira tout en rangeant mon dû dans mon sac. « Désolé... » murmura-t-il, la tête baissée, après le départ de sa bande d'amis. « Tu m'as approché pour ce pari stupide, tu m'as baisée ! » « Nuance, c'est toi qui m'as baisé, et ça dans toutes les positions possibles. Alors ne viens pas te plaindre quand tu as pris ton pied ! » s'exclama-t-il à son tour. « Le pari, c'était de réussir à te parler et non de te baiser. » « Si ce n'était pas pour le fric, tu ne m'aurais pas approchée ? » « Non... ce n'est pas ce que tu crois. C'est juste que... je suis désolé... » murmura-t-il. « Tu m'as utilisée pour gagner ton pari, c'est la seule chose que je retiens. Je ne veux plus te voir devant moi, Liam Carter. » dit-il avant de s'en aller, laissant Liam planté là sans un mot de plus. Liam pleura seul dans le froid. Il s'en voulait vraiment, et il maudissait sa situation. Les populaires de cette université profitaient des gens comme Liam pour satisfaire leurs désirs. Et Liam n'était pas tout blanc - il le savait, qu'il était un connard. Il essuya ses larmes avant de quitter cet endroit. Voir la haine dans les yeux d'une personne qu'il appréciait était douloureux, parce qu'il était celui qui l'avait blessée. • Trois mois. Liam avait subi les regards et les moqueries. Il devait survivre et ne pas laisser les autres le rabaisser. Les parieurs l'avaient tourné en ridicule. Autrement, il était vu comme étant le bad boy inaccessible de leur fac - et aujourd'hui, la pute de Reed. Liam n'avait rien dit, il ne s'était pas défendu. Après tout, c'était ce qu'il méritait pour avoir accepté ce pari. Et Reed... il ne le voyait plus. Au début, il l'avait évité pour ne pas le croiser, comme son aîné le lui avait dit. Mais il s'était rendu compte que ce dernier ne venait plus depuis une semaine. Son ami l'observa du coin de l'œil alors qu'il se rongeait les ongles d'inquiétude. Il avait peur. Peur qu'il fasse une bêtise par sa faute. « Qu'est-ce qui t'arrive encore ? » demanda son ami inquiet. « Reed n'est pas là. Et s'il avait fait une bêtise par ma faute... » paniqua Liam tout en triturant ses ongles. « Tu ne l'as pas poussé au suicide, mais il est à l'hôpital par ta faute... » dit-il tout en regardant droit devant lui. « Quoi ?! » « Oui. Mason Reed a un problème de cœur, et c'est de ta faute si son état s'est détérioré... » affirma son ami, le laissant sans voix. « Tu étais au courant et tu ne m'as rien dit ? Pourquoi ? » demanda Liam au bord des larmes. « Parce que tu en cassais déjà assez pour en ajouter encore plus. Regarde-toi, au bord de la crise de larmes. Ces derniers temps, tu es très sensible : tu pleures dès qu'on te parle de quelque chose, et tu vomis quand trop d'émotions remontent, comme maintenant. » dit-il tout en rejoignant son ami qui s'était trouvé un endroit pour vomir. Noah Parker n'acceptait pas ce que son jeune ami avait fait, et il voyait bien aussi ce qui avait suivi cette affaire. Il ne pouvait rien dire. Il aurait voulu le protéger, mais il en était incapable, acceptant sa place d'observateur dans la vie de Liam. Son ami avait changé. Ça faisait trois mois qu'il supportait ses sautes d'humeur, et franchement, ça commençait à l'agacer. « Noah, dans quel hôpital est-il ? » demanda Liam en se relevant. « L'hôpital universitaire. Tu vas vraiment y aller ? » demanda Noah. « Je veux lui présenter mes excuses encore et encore sans jamais m'arrêter. Je le laisserai même me frapper jusqu'à ce qu'il se sente bien. » « Liam, ce n'est pas du tout une solution », dit-il, mais son ami n'était déjà plus là. • Liam marchait dans ce grand hôpital, la boule au ventre. Il avait demandé le numéro de chambre de Mason à la réception avant de prendre l'ascenseur. Liam ne comprenait pas son épuisement. Il s'arrêta devant la porte, prêt à frapper, mais cette dernière s'ouvrit sur un jeune homme qui semblait le connaître au vu de son froncement de sourcils. « Qu'est-ce que tu fais ici, putain ? Mon frère ne veut absolument pas te voir ! » s'exclama-t-il avec colère tout en fermant la porte. « Je veux simplement m'excuser. Je suis désolé de l'avoir blessé. » « Désolé ? Tu es désolé ? Ne me fais pas rire ! Tu es simplement là pour voir ton œuvre de tes propres yeux. » « Non, crois-moi, je dois le voir et lui présenter mes excuses », dit Liam en se dirigeant vers la porte. « Ne t'approche pas de mon frère ! » dit-il en attrapant le bras de Liam avant de le pousser au sol. « Je ne veux plus que tu mettes un pied à cet étage. » « Oh putain... mon ventre... J'ai mal, j'ai tellement mal... » « Arrête tes conneries, je t'ai simplement poussé ! » « Qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? Tu n'avais pas besoin de le pousser ! » paniqua Noah. Il s'accroupit pour aider son ami à se relever. « Oh mon Dieu, Liam , c'est quoi tout ce sang ? » paniqua Namjoon encore plus en voyant ce sang qui recouvrait le jean de son ami. « Je n'ai rien fait, je l'ai simplement poussé ! » paniqua à son tour le jeune homme responsable de l'état de son ami. « Je vais appeler un médecin », dit-il avant de partir en courant. Noah faisait des cent pas dans le couloir. Il ne savait pas ce qui se passait derrière cette porte. Il voulait retourner à ce matin. Liam était en tort, mais ne méritait pas ce qui lui arrivait. Il avait simplement cherché à se sortir la tête de l'eau. « Qu'est-ce que tu fais là ? Dégage, je ne veux pas te voir, Ethan ! » dit Noah , les dents serrées. Il ne voulait pas être désagréable. « Je veux simplement me rassurer qu'il va bien... » murmura Ethan, la tête baissée. « Pourquoi ? Tu l'as simplement poussé, tu n'as rien fait de grave », dit-il sarcastiquement. « Pour l'instant, je ne veux pas te voir. » Ethan hocha simplement la tête avant de s'en aller en larmes. Noah soupira : il ne voulait pas être méchant, il était simplement sur les nerfs. La porte s'ouvrit sur une infirmière. « Votre ami est maintenant hors de danger. Nous l'avons placé dans une chambre. Il doit déjà être réveillé, vous pouvez aller le voir. » Noah s'inclina avant de rejoindre la chambre où était son ami. Liam semblait vide. Ses yeux se tournèrent vers son ami qui venait d'entrer dans la pièce. « Comment tu te sens ? » demanda Noah tout en prenant place sur la chaise près de son ami. « Un peu sonné, mais ça va. » La porte s'ouvrit sur le médecin. Liam ne savait pas ce qu'il avait. Il était simplement tombé, et le voilà hospitalisé. Et maintenant, il devait aussi s'inquiéter de payer les frais. Cette journée ne pouvait pas être pire. « Qu'est-ce qui m'est arrivé, docteur ? Je suis simplement tombé, et voilà que je perds tout ce sang. Qu'est-ce que j'ai, dites-moi ? C'est grave ? » demanda Liam inquiet. « Liam, laisse le docteur parler », gronda Noah. « Très bien, monsieur Carter. Vous avez presque fait une fausse couche. Vous êtes enceint de seize semaines », dit-il. Et Liam n'entendit plus rien. « C'est quoi ce bordel ?! » s'exclama Noah , choqué. Sa vie venait de prendre un tournant différent. Cette histoire était bien différente de ce qu'il aurait rêvé. Pour lui, tout n'était qu'un rêve - un rêve dont il voulait sortir. Mais la vérité était bien trop dure à encaisser.• • • ₪ • • • La cérémonie fut rapide, presque clinique. Liam se tenait debout devant l'officier d'état civil, les mains moites serrées autour d'un bouquet de lys blancs que Ethan lui avait fourni à la dernière minute. Il portait une chemise trop large qui dissimulait mal la légère courbe de son ventre. À ses côtés, Mason, pâle sous la lumière fluorescente de la mairie, respirait avec difficulté, un moniteur cardiaque portable dissimulé sous sa veste. « Je déclare unis par les liens du mariage... » Les mots résonnaient comme une sentence. Liam jeta un regard furtif à son nouvel époux. Trois semaines avaient passé depuis leur confrontation à l’hôpital, trois semaines de silences tendus et de regards évités. Pourtant, quand Mason tourna la tête vers lui à cet instant précis, Liam y lut quelque chose de nouveau : une détermination fragile, comme un fil de soie tiré entre la rancœur et l’espoir. Mason était retourné à l'hôpital avec son père. Les médecins préféraient le ga
• • • ₪ • • • « Nous marier !? » s'exclama Liam, choqué par ce qu'il entendait. Quatre jours étaient passés depuis la visite surprise de Mason dans sa chambre, et ils ne s'étaient plus revus. Liam comprenait parfaitement l'état aggravé de Mason qui l'obligeait à rester au lit. Lui-même ne pouvait quitter ce dernier. Noah passait le voir chaque jour quand il avait du temps libre entre deux cours, il passait ses nuits à ses côtés. Noah et Liam se connaissaient depuis l'enfance, ils étaient voisins et leurs maisons se trouvaient côte à côte. Noah était plus âgé, mais c'était son ami, son frère. Lorsque Liam avait perdu ses parents lors d'un accident de voiture, il avait été là pour lui, ainsi que sa famille qui avait pris soin de lui et de son frère. Liam avait 15 ans lorsqu'il s'était retrouvé seul avec son petit frère, et maintenant il ferait face à cette situation comme il l'avait toujours fait. Mais Liam ne se serait jamais attendu à entendre ce genre de proposition. Le père
• • • ₪ • • • Noah était rentré chez lui, et Liam profita du silence de sa chambre pour réfléchir. Mason était dans un état où il ne devait pas être stressé. Il avait demandé un stylo et de quoi écrire. Il avait pris le temps d'écrire ce qu'il voulait dire à Mason et le docteur Lim avait accepté d'être sa coursière. Elle devait simplement glisser le mot joint à l'échographie dans la chambre de Mason. Elle avait accepté de l'aider pour éviter que Liam ne se fatigue alors qu'il était censé être alité pour éviter une fausse couche. Liam sourit en lisant le message de son ami qui était retourné en cours, promettant d'être là dans la soirée. Noah était sa seule famille, le seul sur qui il pouvait compter. Mason émergea, la poitrine douloureuse. Il observa sa chambre dans le silence. Ethan n'y était pas, et il comprenait que son frère avait besoin de prendre un peu de repos. Il s'en voulait de lui faire subir ça. Il remarqua enfin la feuille sous le pas de sa porte. Il quitta difficilem
• • • ₪ • • • Ethan serra son gobelet en carton entre ses doigts, le café refroidi tremblant légèrement. Il ne savait pas pourquoi il voulait autant se confier à Noah alors qu'ils ne se connaissaient pas vraiment. Il se sentait en sécurité et avait l'impression que tout ce qu'il dirait resterait entre eux deux. « Mason a une cardiomyopathie depuis l'enfance. Mes parents biologiques sont morts dans un accident quand j'avais six ans. Les Reed m'ont recueilli, et je leur suis très reconnaissant de m'avoir donné un foyer et de l'amour. » Il marqua une pause, avalant avec difficulté. « Ils ont tout donné pour lui. Son père a travaillé très dur, amassant encore plus d'argent pour lui offrir les meilleurs soins, déménagé trois fois pour suivre les meilleurs spécialistes... Et maintenant, ils sont à l'étranger pour trouver un dernier espoir. » dit-il, les yeux rivés vers la fenêtre. Noah avait gardé le silence, écoutant attentivement les mots de Ethan. Chacun avait des problèmes qui dépass
• • • ₪ • • •Ces mots étaient difficiles à digérer pour Liam. Il ne savait pas quoi faire, quoi penser. Tout était trop, bien trop à comprendre pour lui. Enceint. Il était enceint. Lui qui était un homme, c'était n'importe quoi, un rêve. C'était un rêve et il devait se réveiller de ce cauchemar.« Docteur, comment peut-il être enceint ? Liam est un homme. Comment peut-il tomber enceint ? C'est juste absurde.« Rien n'est absurde. Notre hôpital a fait plusieurs recherches sur les grossesses masculines. Nos recherches ont montré que les gènes de certains garçons avait été modifié avant leur naissance. Mais nous faisons de notre mieux pour vous permettre d'accoucher en toute sécurité », dit le docteur, sortant Liam de ses pensées.« Et quelle en était la cause ? » demanda Noah, toujours perdu.« Les médicaments que prenaient les femmes enceintes avaient des composants qui modifiaient les gènes du bébé. Mais ces médicaments ont été retirés de la circulation. Certains hôpitaux les fourni
• • • ₪ • • •« Ce n'était pas une putain de blague, j'étais vraiment qu'un pari ! » s'exclama une voix derrière son dos. Il ne voulait pas que tout se passe de cette façon. Il aurait voulu le dire à ce moment-là, mais il avait besoin d'argent, et il était prêt à tout, quitte à faire du mal aux gens qui l'entouraient. Il soupira tout en rangeant mon dû dans mon sac. « Désolé... » murmura-t-il, la tête baissée, après le départ de sa bande d'amis. « Tu m'as approché pour ce pari stupide, tu m'as baisée ! »« Nuance, c'est toi qui m'as baisé, et ça dans toutes les positions possibles. Alors ne viens pas te plaindre quand tu as pris ton pied ! » s'exclama-t-il à son tour. « Le pari, c'était de réussir à te parler et non de te baiser. »« Si ce n'était pas pour le fric, tu ne m'aurais pas approchée ? »« Non... ce n'est pas ce que tu crois. C'est juste que... je suis désolé... » murmura-t-il.« Tu m'as utilisée pour gagner ton pari, c'est la seule chose que je retiens. Je ne veux plus t