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Chapitre 6

ผู้เขียน: Claire Largier
Aurélie a baissé les yeux.

Elle était mariée à Julien depuis sept ans, et c’était la première fois qu’il se souvenait de son anniversaire.

« Ce n’est pas nécessaire. »

Elle posait son regard sur lui. L’émotion qu’elle avait ressentie s’évanouissait rapidement, « Tu n’as pas un projet à discuter ce jour-là ? Les affaires de l’entreprise sont plus importantes. »

Au début de leur mariage, elle avait déjà joué les capricieuses à cause de son anniversaire, et avait même provoqué quelques disputes.

Puis, devant sa froideur et son indifférence de plus en plus visibles, Aurélie était passée de l’attente enthousiaste à une indifférence résignée.

A tel point qu’à cet instant, lorsque Julien évoquait son anniversaire, elle ne ressentait rien d’autre que la surprise.

Le regard de Julien se posait sur elle, il sentait qu’il y avait quelque chose d’inhabituel.

Elle se montrait rarement aussi conciliante.

Autrefois, elle aurait feint l’indifférence, peut-être tout en laissant briller une joie discrète dans ses yeux.

En repensant à toutes ces années d’ignorance et de froideur à son égard, ainsi qu’aux paroles de son ami et de son grand-père, le regard de Julien s’adoucissait.

« Ce n’est pas grave, » a dit Julien d’un ton calme avec le regard profond, « je finirai tôt ce jour-là. Tu ne veux pas voir des feux d’artifice depuis longtemps ? On ira à la campagne avec Léon pour les admirer. »

Léon, en repensant à ce qu’il avait dit à l’hôpital et en observant la blessure de sa mère, ressentait un mélange de gêne et de culpabilité.

Sa maman n’égalait pas tante Véronique en tout point, mais elle restait malgré tout sa maman.

Et si elle ne lui en voulait plus, elle pourrait continuer à lui préparer le petit déjeuner et à l’accompagner au piano.

« Papa a raison, » a dit Léon en s’accrochant au vêtement d’Aurélie, « Papa et moi, on peut fêter ton anniversaire avec toi. »

Aurélie regardait son fils habituellement distant, qui, pour une fois, se montrait à la fois fier et docile, et pourtant elle ne ressentait aucune joie.

Autrefois, elle aurait ressenti une légère espérance.

Mais, à présent, elle savait clairement que la tendresse accordée par son mari et son fils ne pouvait rivaliser avec l’affection qu’ils avaient pour Véronique.

Depuis longtemps, elle n’avait plus besoin de leur amour.

Cependant, elle n’a pas refusé.

« D’accord. »

Elle soutenait le regard de Julien et acquiesçait lentement.

Puisqu’il tenait absolument à ce que cet anniversaire ait lieu, elle considérait que ce serait leur dernière occasion de se dire adieu.

La blessure d’Aurélie n’était pas grave.

Mais à cause de l’éraflure à la jambe, ses mouvements restaient encore difficiles.

Le soir, ils sont rentrés tous les trois à la maison.

Léon, bien qu’étant encore jeune, avait toujours une grande autonomie. Après le dîner, il est retourné sagement dans sa chambre.

Julien, en revanche, ne regagnait pas la chambre d’ami comme à son habitude.

Aurélie le regardait, surprise et interdite.

« Tu veux rester ce soir ? »

Elle a prononcé cette phrase sans aucune émotion particulière. Elle savait bien à quel point Julien lui était hostile et indifférent.

Et, compte tenu de son refus de ces deux derniers jours, elle ne pensait pas qu’il resterait.

« Ta jambe est blessée, ce n’est pas pratique pour toi d’être seule. »

En voyant son hésitation, l’homme a jeté un coup d’œil à sa blessure, et un léger sourire se dessinait sur ses lèvres, « Rassure-toi, je ne vais pas m’en prendre à une handicapée. »

Aurélie ne comprenait pas pourquoi Julien a changé soudainement d’attitude.

Mais, incapable de trouver une raison valable pour le repousser, elle a ravalé ses paroles et a hoché lentement la tête.

« Je vais prendre une douche. »

Pour une fois, ils étaient calmes l’un envers l’autre, l’atmosphère devenait un peu gênante. Aurélie a alors pris l’initiative de parler.

Elle boitait légèrement vers la salle de bain, et sa silhouette évoquait presque une fuite précipitée.

Julien, observant son dos, voyait son visage d’ordinaire froid et impassible s’adoucir un peu. Ses lèvres fines s’étiraient dans un léger sourire.

Si, à l’époque, cette affaire n’avait vraiment rien eu à voir avec elle, peut-être pourraient-ils avoir un nouveau départ.

Aurélie ignorait complètement les pensées de Julien à son égard.

Julien avait perdu sa froideur habituelle. Elle aurait dû s’en réjouir, mais à ce moment-là, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle ressentait.

Elle croyait toujours que l’amour était exclusif et possessif.

Après tant d’efforts pendant toutes ces années, Julien aimait encore Véronique.

Alors, elle les avait laissés être heureux.

Alors, quel sens avait ce mince espoir qu’il lui laissait ?

Elle était sans doute un peu distraite, et le sol était trop glissant. A peine venait-elle de s’enrouler dans sa serviette qu’elle a glissé. Son corps a heurté le carrelage froid et mouillé.

La douleur l’a fait aspirer un souffle.

Le bruit dans la salle de bain a attiré rapidement l’attention de Julien, et de l’extérieur, on entendait sa voix grave, « Qu’est-ce qu’il y a ? »

La douleur faisait pâlir Aurélie. Elle a essayé de se contenir et a répondu d’une voix basse, « Ce n’est rien, je suis tombée. »

À peine avait-elle fini de parler que la porte de la salle de bain s’est ouverte.

Julien s’est penché pour vérifier sa blessure. Voyant son visage pâle et ses sourcils froncés, il a demandé, « Ça fait mal ? »

Aurélie secouait la tête et s’apprêtait à dire quelque chose.

La seconde suivante, Julien l’a prise dans ses bras.

Aurélie a eu un réflexe de résistance, mais une voix grave près de son oreille la faisait taire, « Ne bouge pas. »

La douleur la rendait faible. Aurélie ne pouvait que laisser Julien la poser sur le lit.

Julien a examiné sa blessure. Rassuré de voir qu’il ne s’agissait que d’une éraflure, il a relâché légèrement les sourcils. « Ce n’est pas très grave, mais pour éviter une infection, je vais chercher de la lotion médicinale pour l’appliquer. »

Nouvelle blessure et ancienne blessure se mêlaient.

Aurélie, impuissante, a hoché la tête.

Julien prenait la lotion et s’apprêtait à lui appliquer sur la plaie, mais son regard était posé sur sa jambe.

Elle ne portait qu’une serviette de bain.

Sa peau était blanche et douce comme de la porcelaine. Surtout, ses longues jambes, droites et fines, paraissaient magnifiques sous la lumière.

Avec son visage clair et délicat, l’ensemble avait un certain pouvoir d’attraction.

Julien s’est immobilisé, les yeux soudain assombris.

Aurélie, voyant qu’il ne bougeait pas, semblait comprendre quelque chose et prenait instinctivement la lotion, « Je le ferai. »

Elle savait que Julien ne voulait pas la toucher.

Dès le début, persuadé qu’elle avait cherché à se rapprocher de lui par intérêt, il ne lui avait offert que rejet et froideur.

Naturellement, il ne voulait pas la toucher.

« Ne bouge pas. »

Cette fois, sa voix est tombée sèchement. Il a saisi sa jambe d’une main ferme, le ton calme mais l’attitude autoritaire.

Aurélie a sursauté légèrement.

L’homme a trempé la lotion et a appliqué doucement sur sa plaie.

Le froid de la lotion lui a arraché un frisson. Aurélie a mordillé les lèvres, froncé légèrement les sourcils, mais gardé le silence.

Julien a continué, geste après geste, jusqu’à ce qu’il repose enfin la bouteille.

« Ta jambe est sérieusement éraflée. Eviter l’eau pendant quelques jours. » a rappelé Julien d’une voix grave.

Il a levé légèrement la tête, les traits délicats d’Aurélie sont alors apparus sous ses yeux.

La lumière dans la pièce n’était pas trop vive.

Elle gardait les yeux baissés, ses cils étaient épais, ses lèvres légèrement entrouvertes, fraîches et pulpeuses.

Ses traits étaient extrêmement fins, et ses yeux en amande dégageaient un charme irrésistible.

Julien a sursauté légèrement.

Il avait toujours su qu’Aurélie était belle, mais à cet instant, il prenait conscience de combien elle pouvait être éclatante.

Elle était sa femme.

Pourtant, pendant ces sept années, il l’avait négligée, haïe, et ne lui avait jamais laissé la moindre occasion de s’approcher de lui.

Peut-être qu’ils avaient laissé filer trop d’occasion.

« Aurélie… » a-t-il murmuré, la gorge serrée, son regard adouci,, « Ce jour-là, à l’hôtel, tu… »

Mais sa phrase restait en suspens. Une sonnerie pressante a brisé l’atmosphère, emportant toute trace d’intimité.

Aurélie a jeté un coup d’œil au nom affiché : c’était Véronique.

Elle n’a rien dit.

Le cercle de Julien n’était pas large.

Hors du travail, peu de personnes osaient le déranger, et ses amis appelaient rarement tard le soir.

Sauf Véronique. Elle était l’exception.

Julien a pris le téléphone avec les sourcils froncés.

Quelques instants plus tard, ses sourcils froncés étaient plus tendus. Il a répondu d’une voix brève : « D’accord, je me dépêche. »
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