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chapitre 2 : Le Pacte Scellé dans l'Ombre

Author: Akiraoh7
last update Huling Na-update: 2025-07-09 21:19:45

La nuit fut une torture d'indécision. Liv se tourna et se retourna dans son lit, les mots de Madame Albright résonnant en écho avec le tic-tac angoissant de l'horloge. D'un côté, la promesse d'une bouée financière, la perspective d'une sécurité qu'elle n'avait pas connue depuis des années. De l'autre, l'ombre de Nexus Corp, le visage souriant d'Ethan, et cette intuition tenace que quelque chose clochait terriblement.

Au petit matin, les yeux cernés mais l'esprit étrangement clair, elle prit son téléphone. Elle avait besoin d'un avis extérieur, d'une ancre dans cette tempête.

« Alex ? C'est Liv. J'ai besoin de te parler. Urgemment. »

Alex Chen, son meilleur ami depuis l'université, un génie de l'informatique au grand cœur et à l'humour caustique, décrocha à la deuxième sonnerie, sa voix encore ensommeillée.

« Liv ? Tout va bien ? Tu as une voix de déterrée. Encore une nuit à chasser les fantômes d'Ethan avec Chopin ? »

Liv esquissa un sourire fatigué. « Presque. Écoute, j'ai reçu une offre d'emploi. Une offre… colossale. »

Elle lui raconta tout : Kaelen Vance, Nexus Corp, la résidence obligatoire, la somme astronomique, et surtout, ses soupçons concernant le lien avec les recherches d'Ethan.

Un long silence suivit à l'autre bout du fil. Puis Alex siffla.

« Nexus Corp ? Le Kaelen Vance ? Liv, c'est la cour des grands, et pas la plus propre, si tu veux mon avis. Ce type est une légende urbaine. Fantôme high-tech. Personne ne l'a vu en public depuis des années, après cet "accident" bizarre. Son entreprise pèse des milliards, mais elle est aussi opaque qu'un trou noir. Ethan avait raison de creuser de ce côté-là. »

« Je sais, Alex, je sais. Mais l'argent… tu imagines ce que je pourrais faire ? Et si… si j'étais à l'intérieur, je pourrais peut-être trouver quelque chose. Une piste. N'importe quoi. »

« Ou te jeter dans la gueule du loup, » rétorqua Alex, son ton soudainement sérieux. « Liv, c'est dangereux. Ces gens ne jouent pas. Si Ethan a disparu en fouinant chez eux… »

« C'est pour ça que je dois le faire ! » la coupa-t-elle, une urgence désespérée dans la voix. « Je ne peux pas rester là à attendre que l'avis d'expulsion devienne une réalité et qu'on oublie Ethan. C'est peut-être ma seule chance. »

Alex soupira. Il connaissait l'entêtement de Liv, sa loyauté farouche envers son frère.

« D'accord. D'accord. Je ne vais pas te dire de ne pas le faire, parce que je sais que tu ne m'écouteras pas. Mais promets-moi d'être prudente. Hyper prudente. Garde ton téléphone sur toi, donne-moi des nouvelles régulières. Je vais essayer de dénicher tout ce que je peux sur ce Vance et son "Observatoire". Si tu as besoin de quoi que ce soit, un décryptage, une recherche discrète… tu m'appelles. Compris ? »

« Compris, » répondit Liv, une vague de gratitude la submergeant. « Merci, Alex. Vraiment. »

« Pas de quoi, Liv. Fais juste attention à toi. Et si ce Vance ressemble de près ou de loin à un méchant de James Bond, tire-toi. »

Raccrocher la laissa avec un mélange de soulagement et d'appréhension renouvelée. Alex avait raison. C'était risqué. Mais la perspective d'abandonner, de laisser l'enquête d'Ethan en suspens, était encore plus insupportable.

La journée s'écoula dans une brume. Liv rassembla quelques affaires essentielles dans un sac de voyage, le cœur lourd. Chaque objet familier semblait lui reprocher sa décision. En fin d'après-midi, comme prévu, son téléphone sonna. C'était Mme Albright, sa voix toujours aussi neutre.

« Madame Moreau. Avez-vous pris votre décision ? »

Liv inspira profondément. « Oui. J'accepte l'offre de Monsieur Vance. »

« Très bien. Un véhicule sera devant chez vous dans une heure exactement. Veuillez être prête. »

Pas de félicitations, pas de détails supplémentaires. Juste l'efficacité froide d'une machine bien huilée.

Une heure plus tard, une berline noire aux vitres teintées, d'une élégance discrète et intimidante, se gara silencieusement devant son immeuble. Le chauffeur, un homme massif en costume sombre, sortit et ouvrit la portière arrière sans un mot, son visage impassible. Liv jeta un dernier regard à son petit appartement, à la pile de factures sur la table, à la photo d'Ethan. C'était un saut dans l'inconnu, un pacte scellé dans l'ombre.

Elle monta dans la voiture, le sac posé à côté d'elle. L'intérieur sentait le cuir neuf et l'antiseptique. Le chauffeur reprit sa place et le véhicule s'éloigna en douceur, la coupant de son ancienne vie.

Le trajet fut long, silencieux. La ville s'estompa, remplacée par des routes de campagne sinueuses, puis par une forêt dense et sombre. Liv regardait par la fenêtre, un sentiment d'irréalité l'envahissant. Où l'emmenait-on ? Kaelen Vance. Nexus Corp. Les mots tournaient en boucle dans sa tête.

Enfin, après ce qui parut une éternité, la voiture ralentit et s'engagea dans une allée privée, invisible depuis la route principale. Au bout, se dressait un portail monumental, une structure d'acier et de verre fumé qui semblait plus appartenir à une forteresse futuriste qu'à une résidence. Des caméras, discrètes mais omniprésentes, scrutaient leur approche.

Le portail glissa sans un bruit, révélant une allée qui serpentait à travers un parc méticuleusement entretenu mais étrangement vide de toute vie. Au loin, à travers les arbres, elle aperçut les contours d'une bâtisse moderne, immense, faite de verre, de pierre sombre et de métal, qui se fondait presque dans le paysage crépusculaire. L'Observatoire.

La voiture s'arrêta devant une entrée imposante. Le chauffeur ouvrit à nouveau sa portière.

« Madame Albright vous attend à l'intérieur, Madame Moreau. »

Liv déglutit, son cœur cognant contre ses côtes. Elle attrapa son sac, ses mains légèrement moites. Elle était là. Au seuil du domaine de Kaelen Vance, l'homme qui détenait peut-être les clés de son avenir, et celles du mystère de la disparition de son frère.

Elle prit une inspiration, tentant de puiser dans la mélodie d'Ethan la force dont elle avait désespérément besoin, et s'avança vers la porte.

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