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CHAPITRE 29

Author: Pauliny Nunes
last update Last Updated: 2025-06-03 03:16:52

Donna a pris une profonde inspiration, essayant de contenir le nœud qui se formait dans sa gorge. C’était comme si quelque chose s’ouvrait en elle, une brèche entre ce qu’elle avait toujours cru — qu’elle vivait dans l’ombre de son père — et la vérité brute, là, devant elle. Cette lettre, cet avenir, lui appartenait.

Elle fixait Vittorio, cherchant dans ses yeux le moindre signe de mensonge. Elle n’en trouva aucun.

« C’est vraiment tout ce que tu as fait ? »

« Oui. Et bien sûr, j’ai dû m’assurer que toute ta documentation en tant que Donna Smith soit en ordre. Mais c’était la partie facile. »

Donna a baissé les yeux sur l’enveloppe posée sur le comptoir. Elle était lourde. Littéralement et symboliquement.

« Maman est au courant ? »

« Pas encore », a-t-il dit.

Donna a hoché la tête.

« D’accord. »

Vittorio s’est rapproché un peu plus.

« Tu vas accepter, alors ? »

Elle a pris un moment avant de répondre. Elle s’est assise lentement, les mains toujours sur l’enveloppe.

« Oui. Mais avec qu
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  • Donna   CHAPITRE 34

    Après avoir rangé ses affaires dans la chambre, glissant sa valise sous le lit étroit et organisant rapidement ses vêtements dans l’armoire métallique, Donna prit une profonde inspiration. La chambre était trop petite, les murs d’un beige monotone, avec ses livres, le kit d’accueil et l’ordinateur se disputant l’espace sur le bureau. Pourtant, pour la première fois de sa vie, elle était seule. Vraiment seule. Sans Rocco en attente, sans gardes en civil à cinq pas de distance, sans le contrôle étouffant du nom Amorielle.Elle prit une douche rapide, laissant l’eau chaude soulager un peu la fatigue accumulée des neuf dernières heures de vol et des couches plus profondes de tension qu’elle portait sur ses épaules depuis toujours. Elle enfila un t-shirt léger et ample ainsi qu’un short en coton, les cheveux encore humides, et se dirigea vers le bureau. Elle saisit le kit d’accueil de Hayden Hall : une enveloppe épaisse, ornée du blason de NYU sur le devant.Elle vida le contenu sur la tab

  • Donna   CHAPITRE 33

    Donna arriva à New York neuf heures après avoir quitté Milan. La fatigue pesait sur ses épaules, mais lorsque l’avion commença à rouler lentement sur la piste de l’aéroport international John F. Kennedy, elle se pencha discrètement pour regarder par le hublot. Le ciel était nuageux, un gris opaque s’étendait sur l’asphalte mouillé, où les reflets des lumières jaunes et rouges scintillaient dans les flaques d’eau accumulées par la pluie. Elle inspira profondément, ressentant un étrange mélange d’excitation et de peur qui lui serrait la poitrine.New York. C’était réel maintenant. Plus un plan, plus une idée. Elle était là.Elle se leva dès que la rangée devant elle commença à bouger, attrapant son sac à dos et ajustant les bretelles sur ses épaules. Elle marcha dans l’allée étroite, manquant de trébucher sur les chaussures d’un homme qui tardait à prendre sa valise à main, et força un sourire poli, bien que son esprit soit déjà bien loin. Dès qu’elle sortit de l’avion, elle fut entraîn

  • Donna   CHAPITRE 32

    L’aéroport de Milan-Malpensa suivait son rythme comme un organisme vivant, pulsant au son des roues des valises, des annonces diffusées par les haut-parleurs, des pas pressés de ceux qui arrivaient ou partaient. C’était une symphonie de départs et de retrouvailles. Dans ce chaos organisé, presque tout le monde passait inaperçu. Presque tout le monde. Sauf la femme de vingt-cinq ans qui venait de descendre d’une voiture noire, aussi silencieuse qu’imposante.Dès que la portière fut ouverte par Rocco, Donna Amorielle posa le pied au sol. Le claquement de son talon résonna brièvement, vite couvert par le bruit des turbines au loin. Une brise d’automne souffla doucement, agitant ses cheveux sombres. Elle ajusta ses lunettes de soleil et regarda Rocco.« Merci, Rocco », dit-elle avec un léger hochement de tête.Rocco, avec ses lunettes de soleil éternelles et sa posture droite de soldat de l’ancienne garde, renifla discrètement avant de répondre :« Toujours à votre service, Signorina Amor

  • Donna   CHAPITRE 31

    Les jours ont passé rapidement, presque comme des feuilles emportées par le vent qui commençait à souffler froid dans les rues de Pedesina. La routine intense qui avait suivi l’admission de Donna avait consumé tout son temps : elle avait quitté le café où elle travaillait, obtenu son visa d’étudiante, passé des examens médicaux, couru après les derniers documents, échangé avec l’administration de la NYU et, lorsqu’elle s’en est rendu compte, l’automne frappait timidement à sa fenêtre.Maintenant, seule dans sa chambre, celle où elle avait grandi, Donna terminait de vérifier sa valise pour la millième fois. Chaque pli soigneusement pensé, chaque espace optimisé au maximum — elle ne pouvait rien oublier. Son manteau préféré, un livre de droit international, des photos de famille glissées entre les vêtements. Son passeport était dans son sac à main, à côté de la lettre d’admission qu’elle avait décidé d’emporter. C’était un trophée et un symbole d’une vie qu’elle allait enfin commencer,

  • Donna   CHAPITRE 30

    La table du petit-déjeuner de la demeure Amorielle était déjà méticuleusement dressée. La lumière dorée filtrait doucement à travers les larges fenêtres, traçant des motifs géométriques sur la nappe en lin blanc, tandis que l’argenterie polie et la vaisselle fine attendaient le mouvement familial. L’arôme de café frais, de croissants beurrés et de fruits mûrs emplissait l’air, invitant et chaleureux.Vittorio était déjà assis à la tête de la table, impeccablement vêtu, feuilletant distraitement un journal tout en sirotant une gorgée de café. À ses côtés, Jake manipulait son téléphone, apparemment distrait, mais avec un regard toujours vigilant. Marco et Jason, les jumeaux, bavardaient à propos d’un match qu’ils avaient regardé la veille, riant doucement pour ne pas briser le silence imposant de cet environnement aristocratique. Et puis, il y avait Ellis, sereine, mais avec une inquiétude voilée dans les yeux, remuant doucement sa cuillère dans sa tasse de thé.Soudain, brisant la légè

  • Donna   CHAPITRE 29

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