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Chapitre 11
Last Updated:
2025-11-06 04:56:22Seraleonne remarqua que son petit Matthieu s'endormait dans les bras de Constanza. Elle voulut se lever pour le déposer dans la chambre, mais la vieille dame lui fit un signe de la main, ferme et doux à la fois :
— Termine de manger, ma chérie. Laisse, je m’occupe de lui.— Merci… madame, répondit-elle timidement.— Pas la peine de me remercier. Et ne m’appelle pas "madame", voyons. Je m'appelle Constanza… mais tu peux m’appeler *maman* si tu veux.Seraleonne, touchée, esquissa un sourire sincère :— Merci… maman Constanza.La vieille dame, ravie, laissa échapper un éclat de rire franc, dévoilant les quelques dents qu'il lui restait, et partit avec le petit garçon dans la chambre. Elle le coucha avec précaution, borda les draps autour de lui et déposa un baiser léger sur son front avant de revenir à la cuisine.Elle retrouva Seraleonne debout, en train de laver son assiette ainsi que la vaisselle déjà présente dans l’évi
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EN ROUTE VERS SON COEUR Chapitre 14
Il leva sa petite main et essuya tendrement les larmes qui coulaient sur les joues de Seraleonne.— Ne pleure plus, maman. Ton Matthieu est là. Toujours là.Le cœur de Seraleonne se serra. Elle déposa un baiser tremblant sur le front de son fils, ignorant le regard insistant de l’homme en face d’elle. Il ne disait rien… mais son regard parlait. Et c’était bien ça le problème.Seraleonne, encore bouleversée, sourit à travers ses larmes en serrant tendrement Matthieu contre elle. Le soulagement se mêlait à l’émotion brute, un mélange doux-amer qui la secouait de l’intérieur.Une fois l’adrénaline retombée, elle se tourna sans un mot, le regard fixé droit devant, et reprit sa route, ignorant royalement Xavier, comme s’il n’existait plus. Lui, accoudé à son camion, esquissa un petit sourire en coin. Il commençait à s’y faire : avec elle, même un "merci" semblait un trésor rare.Arrivés à l’arrêt de taxi, Seraleonne tenait encore Matthieu dans ses bras. Le temps passait, mais l’endroit s
EN ROUTE VERS SON COEUR chapitre 13
Seraleonne, émue, s’empressa de remercier :— Merci infiniment, madame Constanza. Je vous rembourserai dès que je toucherai ma paie.— Pff… Garde ton argent, ma fille. Je ne le fais pas pour ça. Tiens, voici aussi ta part.Elle lui tendit une autre gamelle, soigneusement emballée, et une gourde plus grande avec du jus de pomme bien frais.— Maman Constanza… vous êtes un ange. Merci… vraiment.Constanza se contenta d’un sourire sincère, les yeux pétillants de bienveillance, avant de lever la main dans un geste de bénédiction :— Que Dieu vous garde, tous les deux. Allez-y maintenant, filez, avant que l’école ne vous ferme la porte au nez !Seraleonne éclata de rire, serra la gamelle contre elle et prit son fils par la main. Mais en sortant de l’immeuble, son regard glissa instinctivement vers le parking...Et là, son cœur se serra.— Pfff… quelle poisse, murmura-t-elle entre ses dents.Matthieu, curieux, la regarda avec des yeux innocents :— Mamounette, on va y aller comment à l’école
EN ROUTE VERS SON COEUR Chapitre 12
Sur la route...Xavier roulait sous une pluie battante, les essuie-glaces travaillant en cadence comme pour tenter d'effacer le tumulte qui régnait dans son esprit. Il conduisait, oui… mais son esprit, lui, était ailleurs. Il ne cessait de penser à Seraleonne.Pourquoi diable cette femme, qu’il ne connaissait presque pas, hantait-elle autant ses pensées ? Pourquoi ce simple moment où elle s'était retrouvée dans ses bras avait-il éveillé en lui une sensation si profonde… presque viscérale ?Il grogna doucement, agacé par lui-même.— Ce n’est qu’une inconnue, Xavier. Reprends-toi, murmura-t-il en tambourinant nerveusement sur le volant.Pourtant, il n’arrivait pas à la sortir de sa tête. Son regard, sa fragilité, son courage… Tout en elle l’avait troublé, secoué. Il se sentit vulnérable. Et ce n’était pas bon signe.La pluie redoublait d’intensité, rendant la visibilité presque nulle. Son camion-citerne tanguait sous les bourrasque
EN ROUTE VERS SON COEUR Chapitre 11
Seraleonne remarqua que son petit Matthieu s'endormait dans les bras de Constanza. Elle voulut se lever pour le déposer dans la chambre, mais la vieille dame lui fit un signe de la main, ferme et doux à la fois :— Termine de manger, ma chérie. Laisse, je m’occupe de lui.— Merci… madame, répondit-elle timidement.— Pas la peine de me remercier. Et ne m’appelle pas "madame", voyons. Je m'appelle Constanza… mais tu peux m’appeler *maman* si tu veux.Seraleonne, touchée, esquissa un sourire sincère :— Merci… maman Constanza.La vieille dame, ravie, laissa échapper un éclat de rire franc, dévoilant les quelques dents qu'il lui restait, et partit avec le petit garçon dans la chambre. Elle le coucha avec précaution, borda les draps autour de lui et déposa un baiser léger sur son front avant de revenir à la cuisine.Elle retrouva Seraleonne debout, en train de laver son assiette ainsi que la vaisselle déjà présente dans l’évi
EN ROUTE VERS SON COEUR Chapitre 10
Seraleonne entra dans le motel, trempée jusqu’aux os, les cheveux plaqués contre son visage, mais saine et sauve. Et c’était tout ce qui comptait. Dès qu’elle franchit le seuil, une bouffée de chaleur et l’odeur alléchante d’un bouillon bien mijoté vinrent lui caresser les narines. Elle aperçut la vieille dame assise derrière le comptoir, un plaid sur les genoux et son fils Matthieu dans les bras. Le petit, joyeux, faisait rouler un petit camion citerne rouge tout en croquant avec appétit dans des pommes de terre sautées accompagnées d’une soupe fumante aux asperges vertes et petits morceaux de viande. Seraleonne esquissa un sourire sincère et chargé de gratitude. La vieille dame hocha simplement la tête et lui fit signe d’un mouvement doux d’aller se sécher. — Je m’occupe du petit, ma chérie, va te réchauffer, dit-elle avec tendresse. Sans un mot de plus, Seraleonne monta dans sa chambre à pas feutrés. Elle retira sa veste grise trempée, ôta ses talons désormais inutiles et a
EN ROUTE VERS SON COEUR chapitre 09
Cette fois, elle tourna brusquement la tête vers lui, les yeux lançant des éclairs.— Répète ça.— J’ai dit ce que j’ai dit. répondit-il calmement, sans la regarder.Le silence retomba, lourd, tendu… Seuls les essuie-glaces rythmaient leur affrontement silencieux.Mais sous cette tension, il y avait autre chose. Quelque chose de brûlant. Une guerre de regards. Une collision d’égo. Et peut-être… une étincelle.Seraleonne se sentit profondément offensée. Ses mâchoires se crispèrent, mais elle ravala sa fierté et sa colère, même si ce que venait de dire Xavier était un coup bas. Il avait osé utiliser sa douleur comme une blague.— Et vous, vous êtes sûrement le genre d’homme qui laisse mourir sa femme sans lever le petit doigt.Xavier tressaillit. Ce qu’elle venait de dire venait de le heurter en plein cœur. Comme une lame plantée là où il pensait que personne ne pouvait atteindre. Son regard se durcit. Il ne répondit pas. Le silence, brutal et glacial, s’installa dans l’habitacle du cam
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