LOGIN-"Enfin prête," songeai-je.
J'avais opté pour une petite robe noire qui moulait parfaitement mon cul et qui soulignait ma poitrine. Avec une légère touche de gloss sur mes lèvres et de blush,me voila prête. Me regardant pour la dernière fois dans le miroir, je souris tristement. -"Le vilain petit canard est enfin devenu un cygne," me dis-je à moi même avec amertume. En effet, j'avais changé. Non je dirais métamorphoser. Pas seulement physiquement mais aussi psychiquement. J'étais devenue une battante, une Amazone, livrant un combat sans fin contre ma famille, en particulier, contre ma mère si on pouvait l'appeler ainsi. Mes souvenirs d'enfance me revirent en pleine face comme un boomerang car on a beau l'envoyer très loin, il finit toujours par vous revenir en pleine face. Ces souvenirs qui pour moi étaient les moments les plus pénibles de ma vie continuaient à me pourrir mon existence. -"Tu n'es qu'une moins que rien," me répétait souvent ma génitrice. Comme un serpent, son venin avait fini par empoisonner mon cerveau tout comme mon âme. Au final, j'avais commis l'impensable. Mais maintenant j'étais immunisée de son venin et de ses paroles. -"Oh oui. Une lutte sans fin," marmonnai-je. Un coup d'oeil à la pendule m'indiqua que je serais en retard. Prenant ma pochette et laissant derrière moi mes demons, je sortis de mon appartement décidée à m'amuser. -"T'en fais une drôle de tête," me dit Chérylle. J'éclatai d'un fou rire en guise de réponse. J'avais ingurgité une dizaine de cocktail les unes plus fortes que les autres que j'en perdis le compte. Ça y est j'étais bourrée. Chérylle avait raison. À force de rester cloîtrée dans mon bureau et de travailler, je finirais par devenir une vieille momie. Un morceau du groupe Major Lazor résonna dans la boîte de nuit. Sans perdre une seule minute, j'entrainai Chérylle sur la piste en allant au rythme de Watch out for this. Je fermai les yeux et commençai à me déhancher en bougeant mon corps au rythme de la musique quand je sentis une main me plaquer contre un torse dur et ferme. La main commença à me caresser. Au début mon ventre puis ses caresses devinrent plus intimes quand il s'attaqua à ma cuisse pour monter plus haut jusqu'à ma culotte déja mouillée. Il commença à titiller mon clitoris puis me pénétra d'un doigt. Je meurtrissai ma lèvre pour ne pas gémir. Je voulus lui hurler de continuer et de me prendre sur le champ. Il retira son doigt à mon plus grand désespoir. Je gémis de frustration. Bon sang. Pourquoi il s'était arreté? Il me retourna pour lui faire face et me souria malicieusement. Il se pencha à mon oreille et me murmura sensuellement. -"On va dehors?" Je regardai attentivement ce spécimen tout droit sorti d'une revue de mode. Avec sa peau bronzée, ses cheveux noirs de jais et ses yeux d'olives, il était tout simplement le fantasme de toutes les femmes. Et cette bouche... J'imaginais déjà sa bouche, sa langue me caressaient et me léchaient. Et son sexe... - "Nom d'un chien Mél. À force de le dévorer des yeux, tu finiras par jouir au beau millieu de la piste," me réprimandai-je. Il me plaqua davantage contre son torse musclé et me susurra à l'oreille. -"Alors?" Je passai ma langue sur ma lèvre inférieure pour le faire languir et m'approchai de lui. -"Pourquoi pas," lui répondis-je sensuellement.Cinq ans plus tard-"Maman? Je le mets où cette guirlande?" me demanda James, en me tendant une de couleur rouge. -"Ici, mon coeur," lui montrais-je tout en l'aidant à la mettre sur le sapin. -"Maman, tu penses que le Père Noël me donnera tout ce que j'ai écrit dans ma lettre?" me demanda Clara, avec une bouille inquiète. -"Oui, j'en suis sûre et certaine, mon trésor." Ma fille me sourit de toutes ses dents avant qu'un bruit familier nous interpella tous. La porte s'ouvrit laissant apparaitre Thomas toujours aussi séduisant dans son costume sur mesure au pas de la porte, ému, un sourire radieux aux lèvres en nous voyant. -"Papa!" s'écrièrent les enfants en courant vers leur père qui les prit sans aucune difficulté dans ses bras robustes. -"Vous avez déjà décoré le sapin, meine liebchens (mes trésors)?" s'enquit mon mari, un sourire radieux aux lèvres, ses yeux scintillés de pure bonheur et d'amour pour nos deux enfants. -"On attendait plus que toi, papa pour mettre l'étoile," r
Mélaine-"Tu veux vraiment être seule avec elle?" tenta une énième fois Thomas, les traits durs. -"Oui, il le faut," lui avouais-je en entrant dans une salle où elle viendrait me rejoindre dans quelques secondes. Le tourbillon d'émotions qu'avait engendré Christiana était plus pire que n'importe quel catastrophe naturel. Elle avait eu le dernier mot, ne voulant plus m'avouer la vérité attisant par la même occasion, ce curieux désir de tout savoir tout comme ne rien savoir. La gardienne de prison ouvrit finalement la porte me sortant de mes pensées, laissant apparaitre ma génitrice. Si elle n'avait pas ce même regard dédaigneux, j'aurais certainement dit que ce n'était pas la Christiana Vierra qui aimait se revêtir de parures et de vêtements de luxe qui se tenait devant moi! Son visage tuméfié me fit déglutir péniblement. Trente cinq années de prison ferme avait condamné le juge et voilà qu'à peine deux mois plus tard, elle était méconnaissable, me faisant même tressaillir laissant
Thomas-"Moi, Thomas Von Brûstch, je te prends, Mélaine Vierra comme légitime fiancée et future épouse. Je te promets de t'aimer jusqu'à mon dernier souffle et même au delà de la mort, de te chérir, te protéger et être toujours à tes côtés. Cette bague de fiançailles de ma mère est le début de tout les moments de bonheur que nous chérirons désormais ensemble avec nos deux enfants et les prochains qui viendront agrandir notre famille," lui avouais-je tout en lui mettant la bague de fiançailles au doigt, celle de ma mère alors que dans quelques mois, nous serions bientôt mariés et qu'elle serait enfin légalement ma femme. -"Mon coeur," commença Mélaine, les larmes perlant au coin des yeux. -"Foutus hormones! Il ne faut pas que je pleures!" Elle éclata de pleurs à la minute qui s'ensuivit cependant puis de rire en m'enlaçant étroitement contre son ventre arrondit de quatre mois. Sa bouche se fondit sur la mienne avec douceur, avec une ardeur qui me semblait toujours renouvelée, toujour
Mélaine-"Celui de tes origines, celui de ton père biologique," m'avoua Christiana s'attaquant sans aucune pitié à mon talon d'Achille, celui de connaitre qui était mon vrai père. Son regard impassible me fit douter un instant pourtant. Un silence de mort planait désormais dans mon appartement, signe évident que quelqu'un allait tout bonnement mourir aujourd'hui. L'arme toujours pointée vers elle, je continuais à la dévisager ne sachant plus si c'était la vérité ou bien même une de ses ruses, ses tactiques sordides pour s'emparer de son arme pour terminer le travail qu'elle était venue ici pour accomplir. Un goût amer au bord des lèvres, nous persistions à nous toiser mutuellement sans aucune once d'amour. Au final, ce sentiment n'avait jamais eu sa place légitime dans notre relation mère-fille, aussi infime soit-il. Non, au contraire, cet amour n'avait jamais été présent et ne le serait jamais. Son regard empli de haine qu'elle ne masquait plus me fixa imperturbable. Néanmoins, un
Mélaine-"On était censé ramasser mes affaires, mon chéri," lui rappelais-je blottit contre son torse sur mon lit. Sa main se posa possessivement sur mon ventre pour seule réponse tandis que l'autre jouait dans mes boucles. Sentant les bras de morphée m'enveloppait pour m'emmener aux pays des rêves, j'ouvris avec peine mes yeux essayant par la même occasion d'échapper à l'emprise envoûtante qu'exerçait mon ancien geôlier sur moi.Pourtant, ce dernier fut d'un tout autre avis car il m'enserra farouchement contre son torse chaud, mon péché mignon. Ce doux péché de rester dans ses bras robustes qui me poussait irrémédiablement à y connaitre sa chaleur, son parfum virile, boisé et enivrant. -"Le docteur te recommande le repos, meine liebe," me répéta Thomas pour la centième fois de la journée en entremêlant nos jambes pour rendre ma tâche de m'échapper nettement plus difficile qu'il l'était déjà. -"Le repos pas la paresse," le contredis-je toutefois en lui souriant tout en me relevant
Thomas-"Quand le docteur m'a dit de manger pour trois, cela ne signifie pas de manger trois assiettes de risottos," se plaignit-elle en me lançant un regard empli d'incrédulité. -"Une assiette pour toi et les deux autres pour nos deux fils," contrattaquai-je avec détermination, les yeux luisants d'une fierté mais par dessus tout d'amour que je ne pouvais point cacher depuis que le docteur nous avait annoncé que nous allions être parents. Sa bouche s'ouvrit automatiquement toujours incrédule puis ses yeux noisettes, celui dont je connaissais déjà ce regard assassin me lancèrent des éclairs. Croisant ses bras, elle me défia avec pour seule arme, sa fourchette. -"Et qui te dit que j'attends deux garçons?" me demanda ma métisse perplexe haussant ses sourcils pour me défier. -"Peut être que ce sont deux filles?" -"Laisse moi en douter, mein herz." -"Comment peux-tu en être aussi sûr?" -"Parce que je suis leur père," susurrai-je fièrement contre son oreille pour ensuite la mordiller.







