MasukUn soir,Dante aborde Anya dans un bar. Contrairement aux apparences, cette rencontre n'a rien de fortuit : il la suit et l'étudie depuis des semaines. Sa proposition est brutale : une nuit contre de l'argent. Malgré tous les signes d'alarme, Anya accepte, troublée par l'attirance malsaine qu'elle ressent. Leurs étreintes se révèlent être un terrain de jeu pervers où la soumission d'Anya libère une part d'elle-même qu'elle ignorait. Dante, quant à lui, trouve en elle son miroir - quelqu'un capable de comprendre ses ombres. La vérité éclate lorsque Anya découvre l'ampleur de la manipulation : chaque "hasard" de leur rencontre fut soigneusement planifié. Ce qui semblait être une romance torride se révèle être le chef-d'œuvre d'un obsessionnel. Face à la révélation de cette terrible vérité, Anya peut-elle encore distinguer l'amour de la destruction, et choisira-t-elle de fuir ou d'accepter définitivement cet amour toxique ?
Lihat lebih banyakChapitre 1 : La Proposition
Anya
La pluie frappe les vitres du Last Call comme des aiguilles. Je compte les gouttes qui ruissellent sur la vitre, évitant soigneusement les regards des autres clients. Mon verre de vin blanc est presque vide. Comme mon compte en banque. Comme mon existence.
Je devrais être rentrée depuis une heure. Préparer mes cours pour demain, corriger ces copies qui s'accumulent sur mon bureau. Mais l'appartement est trop silencieux, trop vide depuis que maman est partie.
Quand il s'assoit en face de moi, je sursaute. Personne ne s'assoit à ma table. Pas ici, pas dans ce bar miteux où je suis devenue une habituée invisible.
· Anya.
Ma gorge se serre. Il connaît mon nom. Ses yeux sombres me dévisagent avec une intensité qui me paralyse. Il est grand, trop grand, habillé d'un manteau noir qui semble absorber la lumière. Beau, d'une beauté dangereuse qui alerte tous mes instincts.
· Qui êtes-vous ?
Ma voix tremble, je le hais pour ce tremblement.
· Dante. Appelez-moi Dante.
Il pose les mains sur la table. De grandes mains, aux doigts longs, avec une fine cicatrice sur l'index droit. Je ne peux m'empêcher de remarquer chaque détail, comme si mon cerveau enregistrait tout en accéléré.
· Comment connaissez-vous mon nom ?
Il ignore ma question. Son regard parcourt mon visage comme s'il lisait quelque chose écrit sur ma peau.
· Vous avez des dettes. Beaucoup de dettes.
Mon cœur s'arrête. Comment peut-il savoir ?
· Ce n'est pas... Ce n'est pas vos affaires.
· Je peux tout régler. Ce soir même.
Un rire nerveux m'échappe.
· Vous êtes fou.
· Probablement.
Il se penche en avant. Son parfum m'envahit, boisé et épicé, avec une note métallique presque imperceptible.
· Une nuit avec moi. Contre cent mille euros.
Le monde bascule. Les bruits du bar s'éteignent, remplacés par un bourdonnement aigu dans mes oreilles. Je dois avoir mal entendu.
· Quoi ?
· Vous avez parfaitement compris.
Je me lève si brusquement que ma chaise grince sur le sol.
· Vous êtes malade.
Je saisis mon sac, mes doigts moites glissent sur le cuir. Je vais partir. Tout de suite. Maintenant.
· Les frais de l'établissement de santé pour votre mère s'élèvent à soixante-treize mille euros. Sans compter les dettes personnelles.
Je me fige. Comment sait-il pour maman ? Pour l'établissement ?
· L'asphyxie financière vous va si mal, Anya.
Sa voix est douce maintenant, presque tendre. Meurtrière.
Je me rassois lentement. Mes jambes refusent de me porter plus loin.
· Qui êtes-vous vraiment ?
· Un admirateur. Depuis longtemps.
Je frissonne. Ses mots réveillent des sensations étranges en moi. De la peur, oui, beaucoup de peur. Mais autre chose aussi. Une curiosité malsaine. Une excitation honteuse.
· Vous me suivez ?
· Depuis trois mois.
La réponse est tombée sans hésitation. Brutale. Vraie.
· Pourquoi moi ?
Il sourit pour la première fois. Un sourire qui ne touche pas ses yeux.
· Parce que vous avez les mêmes ombres que moi.
Sa main effleure la mienne. Un simple contact, mais il électrise tout mon corps. Je devrais crier, fuir, appeler à l'aide. Mais je reste là, hypnotisée.
· Une nuit, répète-t-il. Cent mille euros.
Je regarde ses lèvres. Je pense à ce qu'elles pourraient faire. À ce qu'il pourrait me faire. Et ce qui me terrifie le plus, c'est que quelque chose en moi... veut dire oui.
· Je...
Les mots me meurent dans la gorge. La peur et le désir se mélangent en un cocktail toxique dans mes veines.
· D'accord.
Le mot sort comme un souffle. Comme une condamnation. Comme une libération.
Son expression change imperceptiblement. Quelque chose s'allume dans son regard. De la satisfaction ? De la faim ?
· Bien.
Il se lève, jette des billets sur la table.
· Venez.
Ce n'est pas une invitation. C'est un ordre. Et mon corps obéit avant même que mon esprit n'ait pris la décision.
Je le suis dans la nuit pluvieuse, vers l'inconnu, vers lui. Chaque pas est à la fois un cauchemar et un rêve. Je suis terrifiée. Je suis vivante. Pour la première fois depuis des années, je suis vivante.
Et je sais, avec une certitude qui me glace le sang, que rien ne sera plus jamais comme avant.
Chapitre 29 : La CicatriceAnyaLa douleur est une lance de feu dans mon côté. Chaque respiration est un effort, chaque mouvement un rappel cuisant de la scierie. Dante, pâle mais fonctionnel, a fait de son mieux pour nettoyer et suturer la plaie avec le matériel de la trousse de secours. Ses doigts étaient fermes, mais son regard évitait le mien. Nous n'avons pas parlé pendant qu'il m'opérait. Les grognements étouffés et le grincement de l'aiguille traversant ma peau étaient le seul son entre nous.Maintenant, nous sommes assis dans la pénombre de la maison, une bouteille de whisky local entre nous. La blessure de Dante à l'épaule est bandée sommairement. Nous ressemblons à deux soldats épuisés après une bataille perdue d'avance.— Ils reviendront, dis-je en grimaçant en tendant la main vers mon verre. D'autres viendront. Les fils de Stavros. Ses alliés. La dette est une hydre. On coupe une tête, deux repoussent.Dante avale une grande gorgée de whisky.—Je sais.— On ne peut pas con
Chapitre 28 : Le Poids des ChaînesAnyaLe "loin" promis par Dante se matérialise sous la forme d'une maison de pierre isolée, adossée à une colline dans une région où la langue est étrangère et les regards, méfiants. Les semaines passent, étrangement calmes. Nous apprenons les gestes d'une vie normale : faire les courses au village voisin, entretenir le potager, allumer le feu le soir.La normalité est une peau trop étroite. Je me réveille la nuit, le goût de la poudre et du sang dans la bouche, la main cherchant une arme sous l'oreiller. Dante fait de même. Nos cauchemars s'entremêlent dans la chambre unique, un dialogue silencieux de terreurs partagées.Nous ne parlons pas de ce qui s'est passé. Nous ne parlons pas de l'avenir. Nous existons dans un présent étouffant, une cohabitation forcée où chaque geste est mesuré, chaque regard analysé. La haine couve sous la surface, mêlée à une attraction aussi violente qu'inavouable.Un après-midi, je suis dans le jardin, essayant désespéré
Chapitre 27 : L'Aube IncertaineAnyaLa fuite est un flou sanglant. Dante me guide à travers un dédale de ruelles et de passages souterrains, ses doigts fermement enlacés aux miens. Les sirènes hurlent derrière nous, s'éloignant puis se rapprochant, un jeu du chat et de la la souris dont l'enjeu est notre vie. Je ne pense pas. Je ne ressens plus. Je cours, mon corps fonctionnant sur la seule mémoire musculaire de la survie.Nous émergeons finalement dans un garage souterrain abandonné. L'air y est froid, humide, chargé de l'odeur de l'essence et de la moisissure. Une vieille camionnette banalisée nous y attend. Dante ouvre la portière passager.— Monte.Je obéis, mes membres lourds, engourdis par le choc. Il fait le tour, s'installe au volant, et démarre. Le moteur toussote avant de rugir. Nous sortons du garage par une rampe différente, nous fondant dans le flot naissant de la circulation matinale.La ville se réveille, ignorante. Des gens se rendent au travail, achètent leur café, l
Chapitre 26 : L'Ultime SursisAnyaLa voiture fonce dans la nuit, un projectile d'acier et de rage. Dante est à mes côtés, son profil durci par la lueur des réverbères. Nos mains sont toujours entrelacées, une alliance forgée dans l'urgence et la terreur. Ma mère. Volkov l'a. Les mots résonnent dans mon crâne comme un glas.Marco, au volant, nous jette un regard en coin.—Il veut un échange. Toi, contre elle. Il a donné le lieu : les docks. Le hangar 12.Bien sûr. Là où tout a commencé pour mon père. Volkov a le sens du théâtre.—C'est un piège, dit Dante, sa voix neutre.—Je sais.—Tu n'iras pas.Je me tourne vers lui, un rire amer aux lèvres.—Tu vas m'en empêcher ?Ses doigts se resserrent autour des miens, presque douloureusement.—Non. Mais je vais y aller avec toi.Le hangar 12 est une cathédrale d'ombre et de rouille. La lumière de la lune filtre à travers les vitres brisées, découpant des formes spectrales sur le béton sali. Au centre, sous un halo de projecteur, ma mère est a
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