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Chapitre 9 Fleur Angélique

Penulis: Marguerite
Les yeux de Camille ont eu un sursaute, elle a fixé Martin, incrédule : « Je n’ai rien fait de mal... »

« Je t’ai dit de t’excuser ! » Martin avait le visage fermé, glacé. « Camille, je ne vais pas le répéter une troisième fois ! »

Face à la colère de Martin, Camille n’a eu d’autre choix que d’avaler sa fierté et sa rancœur.

Oui, après tout, Réa était son fameux « premier amour ». Et elle, elle n’était qu’un substitut, une liaison sans valeur, jetable, rien de plus. Son explication, face à la détresse de Réa, ne valait vraiment rien.

Une douleur lui a transpercé la poitrine, Camille a baissé les yeux et, d’une voix brisée, a soufflé : « Pardon. »

Réa a alors relevé la tête du creux des bras de Martin : « Martin, ne lui en veux pas, c’est de ma faute... »

Martin, plein d’attentions pour Réa, l’a prise dans ses bras : « Tu n’as pas à t’excuser pour elle. Viens, rentrons. »

Tandis que les deux s’éloignaient, enlacés, les larmes que Camille retenait depuis si longtemps ont fini par jaillir. Elles ont dévalé ses joues, incontrôlables.

...

Le soir venu, Camille a quitté le travail et s’est précipitée vers l’hôpital.

Elle est tombée sur Léon, qui donnait des consignes à une infirmière devant la chambre. Camille s’est approchée, a adressé un bref hochement de tête à Léon. Mais il l’a arrêtée juste avant qu’elle n’entre.

« Camille, Marie vient tout juste de s’endormir après sa chimio. Il vaudrait mieux que tu attendes un peu. »

Camille s’est donc arrêtée et a demandé doucement : « Dr Ferrand, c’est déjà la cinquième cure... Est-ce que ma mère va mieux ? »

Léon l’a rassurée : « Ne t’inquiète pas trop, l’opération a été faite à temps, le rétablissement se passe mieux que prévu. »

Camille a soupiré de soulagement : « Est-ce qu’il y a encore assez de provisions sur le compte ? »

Léon a levé un sourcil : « Mais tu n’as pas versé un million hier ? »

Camille était abasourdie. Comment aurait-elle pu sortir une telle somme d’un seul coup ? À moins que...

Camille a vite sorti son téléphone et appelé Lucas.

« Camille. »

Camille a demandé : « C’est M. Bernard qui a payé les frais médicaux de ma mère ? »

Lucas : « Oui, mais il m’avait dit de ne rien te dire. Hier, dès qu’il est arrivé à l’hôpital, il a versé un million sur le compte de ta mère. »

À ces mots, les doigts de Camille se sont crispés sur son téléphone. Après un moment d’hésitation, elle a appelé Martin.

« M. Bernard, où êtes-vous ? »

Martin, d’une voix froide : « Ton affaire. »

« Ce million, je te le rendrai. Coûte que coûte. » a insisté Camille.

Martin a laissé échapper un ricanement, comme s’il venait d’entendre une plaisanterie.

« Viens au Manoir Iris. »

Il n’a rien dit de plus et a raccroché. Camille est restée un instant à réfléchir, le téléphone en main, puis a quitté l’hôpital.

Manoir Iris.

À peine Camille avait-elle franchi le seuil de la villa que la domestique engagée par Martin, Polina, s’est approchée d’elle.

« Vous devez être Mlle Leroy ? Monsieur vous attend dans le bureau. »

Camille a marqué un temps d’arrêt devant la nouvelle employée, puis a simplement répondu : « D’accord, je monte le voir. »

En montant à l’étage, Camille s’est arrêtée devant la porte du bureau et l’a poussé.

La pièce était plongée dans l’obscurité. D’instinct, Camille a voulu allumer la lumière, mais avant même que ses doigts n’effleurent l’interrupteur, une présence familière l’a saisie.

Des bras puissants ont entouré sa taille, la tirant contre un torse chaud. L’arôme profond et boisé du cèdre lui a rempli les narines : Camille savait que c’était le parfum de Martin.

Soudain, elle a senti tout son corps s’élever dans les airs. Martin l’a portée jusqu’au canapé. Camille, mal à l’aise, a essayé de le repousser.

« M. Bernard ! Je suis venue pour te parler du remboursement ! »

Martin l’a ignorée.

Ce n’est qu’après l’avoir déposée sur le canapé, en se penchant sur elle, qu’il a murmuré d’une voix grave : « Tais-toi. »

À ces mots, Martin a d’un geste habile défait son soutien-gorge. Sa main ferme a emprisonné le menton de Camille, tandis qu’un baiser impérieux s’abattait sur elle.

« M. Bernard... »

« Je t’ai dit de la fermer ! » Son ton était sans appel, empreint d’impatience.

Tout en parlant, il a passé son bras autour de la taille de Camille et l’a installée sur ses genoux.

Ses doigts rugueux ont caressé les lèvres souples de Camille : « Tu veux parler affaires ? Commence par me combler. »

Camille s’est mordu la lèvre, résignée : « ... D’accord. »

Après un moment d’intimité. Encore endolorie, Camille a rassemblé ses vêtements pour se couvrir.

Elle s’est redressée lentement, d’une voix éteinte : « Tu n’as pas peur que ta précieuse Réa soit jalouse ? »

Martin a allumé une cigarette et, la clope au bec, a répliqué : « Ça ne te regarde pas. »

Tandis qu’elle se rhabillait, Camille a murmuré : « Je te rendrai ce million. »

Martin a soufflé une volute de fumée, son regard la transperçant : « Et tu vas me rembourser comment ? Avec ton corps ? »

Envahie de honte, Camille a agrippé ses vêtements et a répondu : « Cela ne te regarde pas non plus. »

Martin a soudain esquissé un sourire sarcastique : « Ce million sera déduit de la compensation que je te verserai à la fin. Camille, tu ne fais ça que pour l’argent, non ? Alors tu n’as qu’à obéir, tu n’as pas ton mot à dire. »

Ces mots ont frappé Camille comme une gifle cinglante. Ses joues la brûlaient de colère et de honte.

Oui, à ses yeux, elle n’était qu’une femme vénale — comment oserait-elle encore jouer les vertueuses ?

Peu après, Martin s’est rhabillé et a quitté le bureau.

Camille, voyant les mouchoirs éparpillés partout au sol, s’est apprêtée à les ramasser, quand Polina a fait irruption dans la pièce.

En apercevant les traces de baisers sur le cou de Camille, Polina, embarrassée, a voulu faire demi-tour.

« Entre, je t’en prie », a dit doucement Camille en croisant son regard.

Sa dignité était en lambeaux, alors pourquoi aurait-elle encore peur que la domestique de Martin découvre quoi que ce soit ?

Polina n’a rien ajouté, s’est contentée de lancer un regard soucieux à Camille avant de commencer à nettoyer.

Une fois les mouchoirs ramassés ensemble, Polina s’est tournée vers la toile accrochée au mur pour la dépoussiérer.

Elle a apporté une chaise, mais en y montant, elle a poussé un petit cri de douleur.

Le regard de Camille s’est arrêté sur le pansement au genou de Polina ; elle s’est approchée : « Avec votre genou, cela doit être difficile. Laisse-moi faire. »

« Non, non, je ne peux pas vous laisser faire ce genre de corvée », s’est empressée de répondre Polina.

Mais Camille a tout de même pris le chiffon : « Ce n’est rien, je vais m’en occuper. »

Et, sur ces mots, elle est montée sur la chaise.

« Merci beaucoup, Mlle Leroy », a soufflé Polina avec gratitude.

Le visage de Camille est resté impassible : « Il n’y a pas de quoi. »

Le regard de Polina s’est posé sur la toile : « Quelle peinture magnifique, si réaliste ! Mais ces fleurs, je n’en ai jamais vu de pareilles... »

Camille a observé les petites fleurs blanches semblables à des ombrelles et a expliqué : « C’est de l’angélique blanche. Elle symbolise la fidélité... et l’éternel manque. »

La première fois que Camille avait vu ce tableau dans le bureau de Martin, elle avait eu la même réaction que Polina.

C’était Martin qui lui avait expliqué ses significations. Mais à peine avait-elle fini de parler qu’elle a remarqué que la toile devant elle se détachait.

D’instinct, elle a essayé de la retenir, mais la toile était trop lourde et elle n’a pas pu la rattraper à temps. Elle n’a pu que regarder, désemparée, le tableau s’écraser au sol.

Un fracas retentissant a éclaté : la vitre qui protégeait le tableau a éclaté sur le sol.

Polina a poussé un cri d’effroi : « Mince ! Mlle Leroy, faites attention, les débris de verre sont partout ! Je vais chercher un balai. »

« D’accord. »

Le front soucieux, Camille a attendu que Polina descende chercher le balai, puis a posé prudemment le pied au sol.

Elle a ramassé la toile, dont le cadre était maintenant complètement déboîté. Soudain, une photo a glissé de derrière le tableau.

Camille a fixé la photo. On y voyait un homme, le bras autour des épaules d’une femme. Tous deux se tenaient face à la mer. La femme portait une robe vaporeuse, ses cheveux cascadant le long de son dos. Vue de dos, ils semblaient parfaitement assortis.

Camille a tout de suite reconnu la silhouette de l’homme : c’était Martin ! Mais qui était donc la femme qu’il tenait ainsi ? Et pourquoi cette photo était-elle cachée derrière ce tableau ?

Camille est restée figée, perdue devant la photo. Les mots qu’elle venait de dire à Polina lui sont revenus. La fleur d’angélique blanche symbolise la fidélité et l’éternel manque.

Cela voulait-il dire que la femme sur la photo était celle que Martin avait toujours gardée dans son cœur ?

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