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L'Indifférence, ce poison mortel

L'Indifférence, ce poison mortel

By:  JasminCompleted
Language: French
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J'ai été infectée par l'aconit lunaire, une maladie chronique, et j'ai fait face à la mort. Mais le seul antidote, la Panacée rouge, a été acheté par mon compagnon Léo et offert à ma demi-sœur Jeanne, simplement parce qu'il pensait que je faisais semblant d'être malade. J'ai abandonné le traitement conservateur et avalé des analgésiques puissants. Le prix à payer : ils me tueraient en trois jours, en faisant atrophier mes organes. Durant ces trois jours, j'ai tout abandonné : Quand j'ai offert ma filature, bâtie de mes propres mains, à Jeanne, mes parents m'ont félicitée : « Enfin, Viviane sait aimer sa sœur. » Quand j'ai proposé à Léo de rompre notre lien, il a souri : « Tu deviens enfin compréhensive. » Quand j'ai ordonné à mon fils d'appeler Jeanne « Maman », le petit a ri : « Jeanne est la plus gentille du monde ! » Lorsque j'ai transféré toutes mes économies à Jeanne, personne n'a perçu l'anormalité. Ils ont simplement hoché la tête, satisfaits : « Viviane n'est plus aussi mauvaise qu'avant. » Mais après ma mort, regretteraient-ils leurs actions ?

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Chapter 1

Chapitre 1

Point de vue de Viviane

Dans les yeux pleins de pitié du médecin, j'ai avalé un puissant analgésique. En même temps, le compte à rebours vers la mort a commencé. Il me restait trois jours.

Je suis allée dans la chambre VIP du dernier étage. Mon père coupait des fruits pour Jeanne, et ma mère regardait un film avec elle.

Lorsque j'ai poussé la porte, l'atmosphère, qui était jusque-là joyeuse et détendue, s'est instantanément figée.

« Tu disais ce matin que tu étais gravement malade et que tu allais bientôt mourir ? Et alors ? Tu ne trouves plus personne pour croire tes mensonges, alors tu viens encore embêter Jeanne ? »

« Viviane, à partir de maintenant, ton père et moi ne quitterons plus Jeanne d'une semelle. Tu ne l'ennuieras plus ! »

Le ton de ma mère était glacial. Elle m'empêchait de m'approcher de Jeanne, me bloquant à un mètre du lit.

« Nous, les Silvestre, membres de la Meute de Lune claire, sommes une famille noble, éduquée avec rigueur et respectée. Mais toi, tu es colérique, jalouse, et tu fais semblant d'être malade juste pour voler Panacée rouge à Jeanne ! »

« Si j'avais su à quel point tu étais égoïste, tu n'aurais jamais dû naître ! » Mon père se tenait aussi devant le lit, dans une posture protectrice, comme une mère poule.

Derrière eux, Jeanne m'a tiré la langue et m'a offert un sourire provocateur.

J'ai souri amèrement. Ce n'était pas la première fois que j'entendais ces paroles. À chaque fois, je trépignais de colère et me disputais avec eux pour me défendre, niant que j'avais maltraité Jeanne et essayant de dévoiler son hypocrisie.

Et le résultat ? La méfiance et le dégoût de mes parents à mon égard, et notre relation qui se dégradait à chaque fois un peu plus.

Cette fois-ci, je n'avais pas envie de répondre. J'allais mourir, alors qu'importe la vérité ?

« Tu es venue, c'est bien. Cela m'évite de devoir te contacter. J'avais justement quelque chose à te demander », a dit mon père, impassible.

« J'ai aussi quelque chose à vous dire », j'ai souri pour détendre l'atmosphère, « Jeanne veut toujours ma société de textile, n'est-ce pas ? Puisqu'elle est ma sœur, je vais la lui offrir. »

Mes parents, qui m'avaient regardée froidement une seconde auparavant, se sont figés, se regardant avant de me demander : « Tu es sérieuse ? Ou bien c'est un piège ? Ou tu as des conditions ? »

Ils semblaient convaincus que je plaisantais.

Un piège ? Voilà leur première réaction ?

J'ai baissé la tête, impuissante, mais je comprenais leur surprise.

Jeanne avait toujours voulu ma société de textile, la plus grande de la meute, et mes parents avaient essayé de me convaincre de céder. Mais chaque fois, j'avais fermement refusé, et nos négociations se terminaient toujours sur une note désagréable, érodant à chaque fois un peu plus nos liens familiaux.

Maintenant que j'étais sur le point de mourir, cette société n'avait plus vraiment de sens.

« Si tu avais agi ainsi plus tôt… » Mon père a soufflé de soulagement, et son regard s'est fait plus doux.

Ma mère s'est approchée et m'a pris la main : « Tu es vraiment devenue plus compréhensive. »

« Bien que ce soit toi qui aies fondé cette société, Jeanne a obtenu les meilleures notes en gestion et finance à l'université. Si la société lui revient, elle pourra en faire la plus grande société de textile d'Europe. »

J'ai hoché silencieusement la tête et ai remis l'accord de cession de la société à Jeanne.

Elle y a vu ma signature. Bien que choquée, elle m'a lancé un sourire victorieux dès que mes parents avaient détourné les yeux.

Oui, dans cette bataille pour l'affection familiale, j'avais échoué.

« Va boire un peu d'eau, tu dois être fatiguée. » Ma mère, attentionnée, m'a tendu un verre d'eau tiède et a caressé mes cheveux.

J'avais du mal à retenir mes larmes.

Pourquoi ma mère ne me montrait de la chaleur que lorsque je faisais des sacrifices pour Jeanne ? J'aimerais savoir, si je mourais et qu'elle découvrait que Jeanne n'était pas aussi gentille qu'elle le pense, ils regretteraient un jour de m'avoir traitée ainsi ?

De retour à la maison après l'hôpital, mon fils et mon compagnon Léo étaient en train de manger.

« Papa, ta soupe aux champignons à la crème est délicieuse ! »

« Jeanne adore aussi, après le repas, on lui en apportera. »

Les deux hommes, qui riaient et plaisantaient auparavant, se sont figés dès qu'ils m'ont vue.

« Pourquoi tu es revenue ? » Léo a posé sa fourchette et m'a regardée d'un air perplexe.

Les mets savoureux sur la table m'ont fait mal au cœur.

Et Marc, mon fils, me regardait d'un air distant, comme si j'étais une inconnue.

Après des années de mariage, c'était la première fois que je voyais Léo cuisiner, et il s'en sortait plutôt bien.

Avant, je jonglais entre le travail et les tâches ménagères, Léo se moquait de ma cuisine, me disant que mes plats étaient immangeables. Sous son influence, Marc commençait même à me mépriser.

Je donnais tout pour ma famille, je gagnais de l'argent, je gérais la maison, mais au final, personne ne me respectait.

Si cela s'était produit avant, je leur aurais demandé pourquoi je ne pouvais pas revenir, pourquoi ils me détestaient dès que je revenais. Mais cette fois-ci, je les ai ignorés et ai commencé simplement à ranger mes affaires.

Léo, voyant que je ne disais rien, s'est approché et m'a dit avec hésitation : « Viviane, je dois te parler d'une chose. »

Il semblait gêné de ce qu'il allait dire, et sa voix était plus basse : « Jeanne vient de commencer son traitement. La Panacée rouge la rend un peu déprimée. Pour qu'elle garde le moral et accélère sa guérison, tes parents veulent que je fasse une cérémonie de marquage avec elle... »
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