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Chapitre 4

Penulis: Jasmin
Je me suis couvert la bouche pour ne pas laisser échapper un cri et ai quitté silencieusement la chambre d'hôpital.

Mais où pourrais-je aller ?

Aujourd'hui était le dernier jour de ma vie dans ce monde.

Je pensais aller me promener sur la plage, marcher un peu.

Mais c'était si loin… Je n'avais pas fait beaucoup de chemin, et déjà, je me suis sentie épuisée. Est-ce que j'étais en train de mourir ? Il ne me restait as encore quelques heures ? Que devais-je faire ?

Avant de perdre la connaissance, j'ai composé un numéro.

Quand je me suis réveillée, j'ai vu ma bonne amie Hélène, qui venait d'arriver tout droit d'une meute en Afrique.

Nous nous étions rencontrées à l'université, et déjà à l'époque, elle n'appréciait pas Léo, trouvant qu'il ne méritait ni mon amour ni mon engagement à vie. Je n'avais pas écouté et nous nous étions disputées. C'était pourquoi, le jour de ma cérémonie d'engagement avec Léo, elle n'était pas présente.

Je savais que je ne devais pas l'appeler, mais je n'avais personne d'autre en qui avoir confiance.

« Comment as-tu pu en arriver là ? Tu es presque morte ! Et Léo, où est-il ? »

« Tu m'avais dit que tu vivais heureuse avec ton mari et ton fils, et où sont-ils, eux ? »

Elle parlait en pleurant.

J'ai souri en la regardant, le masque respiratoire sur le visage.

Elle avait toujours ce tempérament impulsif, très préoccupée pour moi, mais toujours aussi pressée dans ses paroles. Les autres penseraient peut-être que nous nous disputons.

Elle pleurait à chaudes larmes : « Comment as-tu pu être empoisonnée par l'aconit lunaire ? Pourquoi ne m'as-tu pas dit plus tôt ? »

Je voulais lui répondre, mais ma bouche était trop faible pour parler. Au bord de la mort, je n'avais plus le contrôle de mon corps.

J'ai levé les yeux pour lui indiquer mon sac. Elle en a sorti ensuite un document, l'a lu et s'est remise à pleurer : « Viviane, je ne te permets pas de mourir ! Je ne te permets pas ! »

Elle s'était penchée sur mon lit, haletante de larmes.

J'ai jeté un œil à l'horloge au mur : il ne me restait que deux heures avant de quitter ce monde.

À ce moment-là, mon téléphone a vibré, et j'ai reçu plusieurs messages.

Hélène l'a levé devant moi pour me permettre de lire :

« Viviane, après tant d'années de lutte, tu as finalement perdu ! »

« Tes parents, ton compagnon et ton fils sont désormais à moi ! »

« Tu t'es enfin rendue à l'évidence, hein ? Dans leurs yeux, tu n'as jamais été à ma hauteur ! »

Hélène, furieuse, a lancé : « Sale salope ! Je vais la tuer ! »

Avant, j'aurais répliqué, mais maintenant, tout ce que je ressentais, c'était des regrets, des regrets d'avoir permis à mes parents d'adopter Jeanne, cette petite abandonnée à l'orphelinat.

Elle n'avait que trois ans à l'époque, battue par les autres enfants, incapable de manger, se cachant dans un coin pour éviter la faim.

Elle était tellement misérable que j'avais demandé à mon père de l'adopter. Après ça, nous dormions ensemble, mangions ensemble, allions à l'école ensemble. Nous étions plus proches que des vraies sœurs.

Elle était brillante à l'école et très populaire ; tout le monde l'adorait et la complimentait. J'étais moi-aussi fière de ma petite sœur, si talentueuse. Mais un jour, sans raison apparente, mes amis avaient commencé à s'éloigner de moi, et les garçons avec qui je m'étais entraînée à la chasse cessaient de faire équipe avec moi, se rapprochant de Jeanne.

Et petit à petit, mes parents aimaient dire que je n'étais pas aussi attentive, aussi douée que Jeanne... Ils lui avaient donné la grande chambre de notre nouvelle maison et m'avaient reléguée à une chambre secondaire.

Je n'avais pas pris cela au sérieux. Quand j'avais réalisé que Jeanne manipulait tout, elle m'avait déjà volé tant de choses : l'amour de mes parents, ma chambre, et même mes meilleurs amis à l'école...

Je lui avais demandé pourquoi elle faisait ça. Elle m'avait répondu, le regard empli de haine : « Oui, c'est toi qui as poussé ton père m'adopter, mas ne crois pas que je te serai reconnaissante ! Pourquoi toi, tu as des parents qui t'aiment et une grande maison, alors que moi, je ne suis qu'une orpheline abandonnée ? Je vais te prendre tout ce que tu as ! Et tu perdras, c'est certain ! »

Après avoir percé son vrai visage, j'avais tenté de la chasser, mais en vain. Je n'avais pas réussi à ouvrir les yeux de ma famille sur son hypocrisie.

Mes parents l'aimaient encore plus. Marc et Léo lui faisaient une confiance aveugle. J'avais bel et bien tout perdu.

Je sentais mon âme se détacher de mon corps. Il ne me restait plus que cinq minutes à vivre...

« Viviane, réveille-toi ! Regarde, ta mère t'a envoyé un message... Elle a dû sentir que tu étais en danger ! » Elle brandissait le téléphone devant moi, essayant désespérément de me retenir dans ce monde.
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