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Chapitre 18 : La main sur le clavier
Last Updated:
2025-09-04 07:17:34
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L'amante invisible du PDG Chapitre 18 : La main sur le clavier
La tour Reyford baignait dans un calme trompeur. Les ascenseurs, après l’agitation de la journée, ne montaient plus qu’aux étages des cadres de permanence. Les néons du couloir diffusaient une lumière blafarde, légèrement vibrante, qui donnait aux murs l’aspect d’une respiration contenue.Alec Reyford, seul dans son bureau, fixait l’écran noir de son ordinateur. Sa main droite reposait sur le clavier, immobile, tendue comme une arme prête à frapper. Ses doigts, pourtant, hésitaient.Depuis des nuits, il recevait ses appels clandestins, ces conversations anonymes qui perçaient ses insomnies comme des lucioles dans l’obscurité. Mais ce soir, l’ombre d’un doute l’obsédait. Qui se cachait derrière cette voix ? Pourquoi lui donnait-elle l’impression d’être… ici, dans sa propre tour ?Il abaissa le regard vers la console de connexion interne. Les téléphones du bâtiment étaient tous répertoriés. Chaque extension avait une empreinte. En théorie, il pouvait retracer l’appel.Sa main glissa. Un
L'amante invisible du PDG Chapitre 17 : Ascenseur sous tension
Le hall central de la tour Reyford brillait de ses marbres clairs et de ses vitres immaculées, comme si la perfection architecturale devait refléter la discipline intérieure de ceux qui y travaillaient. Pourtant, sous la surface de cette mécanique huilée, deux êtres tentaient de masquer leurs failles — chacun à sa manière.Mila Andrews ajusta la pile de dossiers serrée contre sa poitrine. Le poids des chemises cartonnées lui engourdissait les bras, mais ce n’était pas la raison de son souffle légèrement précipité. C’était la perspective de devoir prendre l’ascenseur jusqu’aux étages de direction.Elle appuya sur le bouton. La paroi d’acier poli lui renvoya son reflet — un profil effacé, cheveux attachés simplement, chemisier clair, jupe droite. Discrétion absolue. Personne ne devait soupçonner que, la nuit, cette même femme devenait une voix envoûtante qui hantait les insomnies d’Alec Reyford.Un tintement discret fendit l’air. Les portes s’ouvrirent.Il était là.Alec.Seul, dans l’e
L'amante invisible du PDG Chapitre 16 : L'ombre d'un baiser
La ville, ce soir-là, semblait engloutie dans une langueur particulière. Dehors, les tours de verre s’illuminaient de mille reflets froids, comme si la nuit se nourrissait des néons pour mieux exalter la solitude de ceux qui restaient éveillés. Alec était encore dans son bureau, seul, malgré l’heure tardive. Sa chemise légèrement entrouverte révélait le sillon discret de sa clavicule ; ses doigts jouaient avec son stylo qu’il faisait tourner sans vraiment y penser.Il avait tenté de se concentrer sur les dossiers, mais son esprit refusait l’ancrage. Son corps, lui, trahissait son agitation : un muscle de sa mâchoire se contractait, ses gestes se faisaient plus secs, et ses yeux, malgré les lignes imprimées devant lui, continuaient d’errer ailleurs.Ailleurs, vers une voix. Une voix qui revenait sans cesse, au téléphone, dans les silences, jusque dans ses rêves.Il ferma les yeux, et le noir de ses paupières s’emplit immédiatement d’une silhouette qu’il n’arrivait jamais à saisir. Ce n
L'amante invisible du PDG Chapitre 15 : Soupçon instinctif
Le bureau d’Alec baignait dans une semi-pénombre, éclairé par les lames obliques de la lumière des néons de la ville filtrant à travers les stores à moitié baissés. Le bruit régulier de la ventilation couvrait à peine la respiration lourde du silence.Il s’était promis de partir tôt ce soir. Mais comme toujours, son corps refusait de quitter ces murs. Le bureau était devenu un prolongement de lui-même, un champ de bataille où l’ordre apparent cachait des carnages intérieurs. Ses doigts pianotaient nerveusement sur le rebord de son bureau en acajou. Son esprit revenait, encore et encore, à cette voix.Cette voix de la nuit.Ce rire qui lui avait échappé.Comme une fissure dans son armure.Alec se redressa, crispé. Il n’aimait pas perdre le contrôle. Pourtant, depuis quelques jours, l’invisible présence derrière ces appels commençait à s’infiltrer dans sa chair, à imprimer son empreinte jusque dans ses gestes quotidiens.Dans l’open space déserté, Mila marchait d’un pas discret, ses tal
L'amante invisible du PDG Chapitre 14 : Un rire interdit
La journée avait grincé comme une porte mal huilée. Dans le hall, les pas claquaient, les ascenseurs exhalaient leurs soupirs mécaniques, et des voix trop nettes se répondaient d’un couloir à l’autre. Alec avait traversé ce tumulte sans y prendre pied. Tout semblait réglé, huilé, conforme — à l’exception d’un manque qui prenait de la place à l’arrière de sa poitrine, une cavité où s’engouffrait l’ombre d’un timbre, d’une respiration.Au déjeuner, un associé avait raconté une anecdote sur un concurrent en déroute. Les rires avaient fusé, trop brillants. Alec avait incliné la tête, sans sourire. Il entendait autre chose : la musique retenue d’une voix qui ne disait jamais son nom, et qui, la nuit, glissait entre ses phrases comme une lumière sur de l’eau.L’après-midi s’était écrasé sur des chiffres, des tableaux, des signatures. Il avait été impeccable — le masque ne lui demandait jamais d’effort. Mais son regard, parfois, s’accrochait à une silhouette discrète qui poussait un chariot
L'amante invisible du PDG Chapitre 13 : La voix qui hante
La matinée s’ouvrit comme un rituel mécanique dans la tour Reyford. Les lumières artificielles baignaient les couloirs d’une clarté froide, les portes s’ouvraient et se fermaient avec des claquements secs, et les cadres défilaient dans leurs costumes impeccables, un café brûlant à la main, des dossiers coincés sous le bras.Rien, en apparence, n’avait changé. Et pourtant, Alec Reyford avait l’impression d’évoluer dans un décor étranger.Dans la salle de réunion du 28ᵉ étage, le ballet habituel battait son plein. Graphiques projetés sur les murs, voix qui s’élèvent pour défendre une prévision, une stratégie, un budget. Stylo qui claque, gobelet en plastique froissé, soupirs étouffés. Lui, d’ordinaire si attentif, si tranchant, semblait absent.Car dans sa tête, il résonnait encore une autre voix.Pas celles, ternes et calculées, de ses associés. Pas le ton obséquieux de ses directeurs qui craignaient chaque hausse de sourcil. Mais cette voix basse, à la fois retenue et vibrante, qui av
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