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Chapitre 2 – L’Appel du Vide

Penulis: Darkness
last update Terakhir Diperbarui: 2025-07-30 06:30:52

Alayna

Le néon grésille au-dessus de nous, jetant sur la scène une lumière sale, blafarde. J’ai encore du mal à reprendre mon souffle. Pas à cause de la course. Ni même du baiser. Mais à cause de ce qu’il a déclenché en moi.

Un vertige. Une faille.

Il est là, tout près, mais ne dit rien. Il me fixe, comme s’il attendait que je comprenne.

Mais je ne comprends pas. Pas encore.

Je sens seulement mon cœur battre trop vite. Et mes jambes faiblir.

Je glisse le long du mur, les bras serrés contre moi, honteuse de cette chaleur entre mes cuisses, de ce feu qu’il a allumé d’un simple mot, d’un simple regard.

— Qu’est-ce que tu veux ? je souffle, sans le regarder.

Kael

Elle fuit déjà. Pas avec son corps cette fois. Mais avec son esprit.

Je reconnais cette défense. Ce réflexe. Ce besoin de comprendre, d’expliquer.

Mais il n’y a rien à expliquer. Rien de logique dans ce qui nous attire l’un vers l’autre.

Je m’accroupis devant elle. Je prends son menton entre mes doigts. Je la force à me regarder.

— Ce que je veux ?

Je souris. Lentement. Dangereusement.

— Je veux que tu arrêtes de mentir. À toi. À moi.

Ses yeux brillent. Pas de larmes. De rage. De peur.

Et d’autre chose.

Alayna

Je le frappe.

Un réflexe , une claque violente et sèche.

Il ne bronche pas. Ne recule pas. Son regard s’enflamme, mais d’un feu froid.

— Tu crois que tu peux me posséder ?

Je me lève, bancale mais fière. Je veux le repousser. Vraiment.

Mais il est déjà là. Devant moi. Immobile. Comme une montagne.

Kael

— Je ne veux pas te posséder, Alayna. Je veux que tu te livres.

Je marque une pause.

— Tu crois que c’est différent ? Que l’un est plus noble que l’autre ?

Je ris doucement. Pas pour me moquer. Pour lui faire peur.

Et elle comprend. Que je suis sincère. Et que c’est pire.

Je tends la main. Elle ne la prend pas. Mais elle ne s’éloigne pas non plus.

— Je t’ai observée. Trop longtemps.

Ma voix se fait plus basse.

— Tu vis comme si tu n’avais plus rien à perdre. Moi, je veux te prouver que tu te trompes.

Alayna

Je recule. Une seule fois.

Puis j’avance.

Je pose mes doigts sur sa poitrine. Je sens son cœur. Lent. Puissant.

Il me regarde toujours. Et moi, je l’affronte.

— Tu veux me sauver ?

Il fronce à peine les sourcils.

— Non. Je veux te briser proprement.

Kael

Et elle ne fuit pas.

Elle comprend enfin. Ou peut-être qu’elle a toujours su.

Je passe mes bras autour d’elle. Lentement. Comme une étreinte mortelle.

Et elle y entre. Volontairement.

— Viens avec moi, Alayna. Pas pour une nuit. Pour tout perdre.

Alayna

Je le suis.

Pas parce que je suis faible.

Mais parce que j’ai trop attendu.

Qu’il vienne. Qu’il me détruise. Qu’il fasse ce que personne d’autre n’a jamais osé.

Nous quittons l’entrepôt. Dehors, la pluie est devenue fine, presque douce.

Mais moi, je suis déjà trempée.

Par lui.

Il m’emmène sans un mot. Comme un pacte silencieux.

Un immeuble. Une porte. Un ascenseur qui grince.

Je le sens m’observer. Même de profil. Il me scrute comme une énigme.

Il sait que je suis sur le fil.

Et il va le trancher.

Kael

Je la fais entrer.

Un loft. Brut. Béton, verre, acier.

Pas un lieu d’accueil. Un repaire.

Elle marche lentement, regarde autour d’elle.

Mais je sais qu’elle ne cherche pas la sortie.

Elle cherche des réponses.

Elle n’en aura pas.

Je la plaque contre la porte dès qu’elle se ferme. Je la dévore du regard.

Je veux tout. Son cri. Sa chute. Son abandon.

Mais pas encore. Pas tout de suite.

Je veux que ce soit elle qui me supplie.

— Tu es prête ?

Elle ne répond pas. Elle m’embrasse.

Alayna

Je l’embrasse. Pas parce que je suis prête.

Mais parce que je ne peux plus faire semblant.

Il me soulève à nouveau. Me porte jusqu’au canapé. Me déshabille lentement.

Pas comme un amant. Comme un conquérant.

Chaque vêtement qui tombe, c’est une part de moi qu’il réclame.

Et je la lui donne. Sans négocier.

Quand il est nu, c’est moi qui frissonne.

De désir. De peur.

D’un mélange dangereux.

Il entre en moi sans prévenir. Brutal. Parfaitement ajusté.

Et je me brise.

Mais je souris.

Parce que j’attendais ce moment.

Parce que je suis enfin vivante.

Kael

Elle gémit mon nom.

Pas en supplique. En offrande.

Je la prends, encore et encore. Jusqu’à ce qu’elle oublie qui elle était.

Jusqu’à ce qu’elle n’appartienne plus qu’à moi.

Et quand elle s’endort, nue dans mes bras, je murmure :

— Tu n’es plus seule, Alayna. Tu es à moi, maintenant.

Et tu ne pourras plus jamais fuir.

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