LOGIN
Cette nuit était si lumineuse. La Mère Lune, accompagnée d'étoiles brillantes, recouvrait toute la région de son grand voile laiteux, tout comme sur la cour bruyante du palais de la grande île Zanzibar. Les loups patrouillaient les couloirs, mais leur attention était distraite par les préparatifs de la fête du lendemain. L'Alpha Koffi et sa Luna Akua devaient célébrer leur anniversaire de règne, et tout le palais était en effervescence.
Mais dans les ombres, une autre célébration avait lieu. Indé, le Bêta du roi, réunissait ses partisans dans une salle secrète. Il leur parlait à voix basse, mais ses mots étaient empreints d'une conviction et d'une détermination qui firent frissonner ses auditeurs.
"Demain, nous allons prendre le pouvoir", dit-il. "L'Alpha Koffi est faible et trop complaisant envers les membres de la meute. Il est incapable de diriger la meute. Nous allons le renverser et prendre sa place."
Les partisans d'Indé acquiescèrent, leurs visages illuminés par la lueur des torches. Ils savaient que le moment était venu de passer à l'action.
Cela faisait longtemps que l'homme de confiance de Koffi avait de plus en plus de mal à suivre les ordres de son Alpha. La politique de Koffi, empreinte d'altruisme et d'encouragement de travail pour développer la région, était trop douce pour Indé, qui était plus irascible et rancunier, peu enclin au pardon. Et il ne comprenait pas pourquoi un Alpha ne devait pas s'enrichir grâce aux membres de sa meute.
C'était leur rôle de travailler pour l'Alpha, bon sang !
S'il ne voulait pas de cette prospérité pour lui-même, eh bien, lui, Indé, va s'en emparer. Après tout, ils sont des loups, des prédateurs. Ce qu'un prédateur veut, il s'en emparer.
Point.
Indé continua à parler, décrivant son plan pour prendre le contrôle du palais et éliminer le roi et sa famille. Ses partisans écoutaient avec attention, prenant note des détails et des rôles qu'ils devaient jouer.
Pendant ce temps, dans les appartements du roi, la princesse Khary, âgée de seulement 10 ans, dormait paisiblement, petit louveteau ignorant le danger qui se préparait dans les ombres. Sa nourrice, Eneli, une louve assez mûre, veillait sur elle, mais même elle ne soupçonnait rien de la trahison qui se tramait.
L' Alpha Koffi et la Luna Akua, quant à eux, étaient dans leurs appartements, préparant la fête du lendemain. Ils étaient heureux et détendus, ignorant le danger qui les menaçait.
Mais Indé ne les ignorait pas. Il les haïssait, les considérant comme des obstacles à son ambition. Et il était prêt à tout pour les éliminer et prendre le pouvoir.
La nuit avançait, et les partisans d'Indé se dispersaient, prêts à mettre son plan à exécution.
Et Khary, la petite princesse, allait bientôt découvrir que son monde était sur le point de s'effondrer.
Les heures passaient lentement, et le palais de Zanzibar était plongé dans le silence. Les gardes, certains sous forme humaine, d'autres sous forme lupine, patrouillaient toujours les couloirs, mais leur vigilance était relâchée. Ils ne soupçonnaient rien de la trahison qui se tramait dans les ombres.
Indé, quant à lui, était dans ses appartements, préparant les derniers détails de son plan. Il avait passé des mois à intriguer et à manipuler les gens pour arriver à ce moment. Et maintenant, il était prêt à passer à l'action.
L'aconit était un produit très rare, presque impossible à trouver. Il avait passé des mois de recherches pour reussir à s'en procurer. Et sa persévérance allait finir par payer.
L'aconit était fatal aux loups.
Bien sûr, pour les descendants des grands Lycans, c'était une autre histoire. L'aconit ne tuerait pas facilement un Lycan. Mais ce produit pourrait l'affaiblir suffisamment pour que Koffi soit incapable de bouger, ou même de parler - un profond engourdissement. Et lui, Indé, entrera alors en scène pour achever le travail. De sa propre main. C'était indispensable.
Il se leva de son fauteuil et se dirigea vers la fenêtre. Il regarda le ciel étoilé, la pleine lune qui semblait démesurément grosse ce soir... et un sourire se forma sur ses lèvres. Il savait que demain, il serait l'Alpha de la meute de Zanzibar.
Pendant ce temps, dans les appartements du roi, la princesse Khary se réveilla en sursaut. Elle avait fait un cauchemar, et son cœur battait encore la chamade. Elle regarda autour d'elle, mais tout était calme et silencieux.
Elle se leva de son lit et se dirigea vers la fenêtre. Elle regarda la Mère Lune, et elle se sentit un peu mieux. Le clair de lune donnait toujours beaucoup de force à un loup, plus encore à un Lycan. Elle savait que demain, il y aurait une grande fête au palais, et elle était impatiente de la voir.
Mais elle ne savait pas que demain, tout changerait. Que son père et sa mère étaient en danger, et qu'elle serait forcée de fuir pour sauver sa vie.
Indé se dirigea vers la porte de ses appartements et l'ouvrit doucement. Il regarda dans le couloir, mais il ne vit personne. Il sourit et se dirigea vers les appartements de L'Alpha.
Pendant ce temps, la princesse Khary était toujours à la fenêtre. Elle se sentait un peu mieux maintenant, mais elle était toujours un peu inquiète. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait l'impression que quelque chose allait mal.
Soudain, elle entendit un bruit dans le couloir. Elle se retourna, avança et ouvrit doucement la porte de sa chambre... et vit Indé qui se dirigeait av C beaucoup de précaution vers les appartements de l'Alpha. Elle se sentit un peu surprise, mais elle ne pensa pas que cela était anormal. Indé était souvent au palais la nuit pour discuter avec son père. Il avait totalement confiance en Indé. C'était l'ami et le Bêta de son père, et le parrain de Khary.
Mais ce que Khary ne savait pas, c'est que Indé avait des intentions très différentes cette nuit-là.
Le Bêta arriva devant les appartements du roi et s'arrêta un instant pour écouter. Il n'entendit rien, alors il ouvrit doucement la porte et entra.
Le couple d'Alphas était dans leur chambre, profondément endormis. Indé les regarda avec un sourire méprisant, puis il se dirigea vers la garde-robe où il savait que le roi gardait son épée d'argent au manche protégé de cuirs noir et blanc tressés ensemble. L'argent brûlait la chair des loups, d'où la protection en cuir. Bel objet. Fine lame légendaire, transmise de génération en génération dans une longue et prestigieuse lignée de puissants Lycans, Fils directs de la Mère Lune, Fondatrice de la race des Loups métamorphes.
Indé sentit le garrot de la jalousie lui étreindre la gorge.
Il prit l'épée et la sortit de sa gaine, puis il se dirigea vers le lit en bois d'ébène de Koffi. Il leva l'épée, prêt à frapper, mais soudain, il entendit un léger bruit derrière lui.
Il se retourna et vit la princesse Khary qui se tenait dans l'encadrement de la porte, les yeux verts écarquillés de terreur. Indé sourit et baissa son épée, puis il se dirigea vers Khary.
"Bonjour, princesse", dit-il d'une voix douce. "Je suis désolé que vous ayez été réveillée. Mais je crains que vous ne puissiez pas retourner dormir maintenant."
Khary regarda Indé avec confusion et peur, puis elle se retourna et courut hors de la chambre, criant à pleins poumons.
Indé sourit et secoua la tête, puis il se dirigea vers le lit de L'Alpha pour accomplir son crime.
Les gardes arrivèrent juste à temps pour voir Indé lever son épée pour frapper en plein cœur. Ils se précipitèrent vers lui et le désarmèrent, mais Indé avait déjà réussi à blesser et brûler grièvement le Lycan.
Eneli se précipita vers sa Luna et la prit dans ses bras, pleurant de désespoir.
Elle savait que Akua, qui puait déjà le poison à plein nez, ne survivra pas en plus à la perte de son âme sœur.
Khary, qui était revenue avec sa nourrice, restait là, choquée et terrifiée par ce qu'elle venait de voir.
La nourrice se ressaisit un instant, elle tira le grand drap du lit et recouvrit vite les deux souverains, puis se tourna vers Khary et la prit dans ses bras, la réconfortant. "Tout va bien, ma petite", dit-elle. "Tu es en sécurité maintenant."
Mais Khary savait que ce n'était pas vrai. Elle avait vu Indé, son parrain et le père de son amie d'enfance, tuer ses parents. Elle savait que rien ne serait plus jamais pareil.
Les gardes couraient dans tous les sens dans les couloirs du palais. Mais Khary savait qu'il y avait parmi eux des complices de Indé, que cela ne suffirait pas de l'arrêter. Elle voulait savoir pourquoi Indé avait fait cela, et elle était déterminée à découvrir la vérité.
Eneli l'emmena dans la chambre.
" Restez ici, princesse, n'ouvrez à personne, d'accord ?"
" Non, ne me laisse pas, Nounou !... J'ai peur de rester seule ! "
" N'ayez pas peur, ma petite, je vais aux nouvelles, et chercher de l'aide..."
Et elle sortit en fermant derrière elle, après l'avoir rassurer de son mieux...
Raïhm est dans le bureau du secrétaire de l'Académie de la meute Noire, et parcourut cette pièce qui lui est familière depuis des années. Comme dans toute les pièces de l'Académie, les murs étaient en briques de terre noire cuite, un sol au plancher en bois d'ébène verni. Pas de décoration aux murs. Nulle part, d'ailleurs. Une grande bibliothèque de teck à droite, gorgée de livres de tous bords, et une armoire d'étagères remplies, débordant de chemises et de dossiers partout. Au centre, un bureau de dimensions moyennes, du même bois que la bibliothèque, sur lequel était posée un ordinateur, d'autres dossiers, des boîtes de stylos et de marqueurs...Une grande austérité, qui se dégageait de cette pièce.Jenkins était debout devant son bureau, à moitié assis sur la partie d'écritoire. Raïhm était à côté de la bibliothèque, et il passa un doigt provocateur sur le bois de la bibliothèque, et frotta entre les doigts, le nez pincé : " Tu devrais nettoyer plus souvent, mon frère...""La
Le Lycan représentant la meute de Ubi ricana méchamment, ses yeux brillant de satisfaction. "Et ouais ! Chacun son tour ! Non mais qu'est-ce qu'ils s'imaginaient, ces crétins ? Que les sorcières et les humanoïdes des continents allaient les accueillir à bras ouverts après avoir chassé les loups ?" Il secoua la tête, un sourire narquois sur les lèvres. Mais Thane ne partageait pas son enthousiasme. "Ce n'est pas comme cela que nous devons voir les choses, Yannis !" s'exclama-t-il, son visage tendu par l'inquiétude. "Nous ne pouvons pas nous laisser guider par la vengeance et la colère. Nous devons penser à l'avenir et à la sécurité de notre espèce !" Dulé prit son parti, sa voix calme et posée. "S'il y a un danger imminent qui menace tout le monde, il faut s'en occuper, quitte à considérer un accord avec..." Mais avant qu'il puisse terminer sa phrase, le Lycan d'Ubi l'interrompit, son grognement menaçant. "Un... Un quoi ??..." Il cracha les mots, ses yeux lançant des éclairs de f
Indé Fils sortit de l'enceinte de la salle de murs de pierres. Les Lycans restés entre eux restent silencieux un long moment. Puis l'une des Lycanes, celle qui représentait la meute de Ryder, laissa éclater sa colère : "Comment ces créatures détestables osent-elles nous narguer ? Elles sont culottées ! Elles envoient un message par cet Epsilon de malheur comme si on était les meilleurs amis du monde, alors que ce sont de misérables traîtres !!.." Elle grondait ainsi en se transformant brusquement en une immense louve de pelage gris, les muscles bandés. Elle ouvrit la gueule puissante et broya la table de pierre où ils étaient, faisant s'éloigner d'un saut rapide en arrière les autres Lycans. Le Lycan Aethon avança rapidement et posa la main sur son épaule. "Calme-toi, Fofana. Si les "Autres" nous ont contacté, c'est qu'ils ont de graves et sérieux problèmes..." "Ah mais, je n'en ai rien à foutre !, répondit Fofana, la Lycane furieuse. Les autres Lycans s'étaient rapprochés,
Indé Fils entra dans la salle du Haut-Conseil des Lycans, son regard balayant la pièce avant de se poser sur les six Rois Lycans qui l'observaient en silence. Les murs de pierre sombre de la salle semblaient absorber la lumière des torches, créant une atmosphère lourde et solennelle. Les six Rois Lycans étaient assis autour d'une grande table en bois, leurs visages illuminés par les flammes dansantes des torches.Le premier à rompre le silence fut Dulé, Lycan grand et musclé avec des yeux jaunes perçants, apparenté au Roi Lycan Ab-Shalom."Un Epsilon ?" dit-il, sa voix exprimant la surprise. "Je ne m'attendais pas à voir un solitaire comme toi devant le Haut-Conseil des Lycans."Aethon, Lycan aux cheveux noirs et aux yeux verts venant de Zanzibar, renchérit : "En effet, les Epsilons sont connus pour gérer leurs problèmes seuls. Qu'est-ce qui t'amène ici, Indé Fils ?" Il y avait une pointe de curiosité dans sa voix, mais aussi une certaine méfiance mêlée de colère.Les autres Rois Lyca
Konia eut un regard panoramique de la pièce. Il n'y avait pas de salle de bain. C'était un luxe qui n'avait apparemment rien à faire ici. Où se douchaient donc les louveteaux ? À la rivière ? Eh bien, elle en cherchera le chemin plus tard... Heureusement qu'elle s'était douchée le matin, dans la rivière derrière leur petite maison, avant de partir avec Raïhm chez l'Alpha Farquhar !... Le bureau était à gauche, et le placard à droite de la pièce. Le lit qui était au milieu de la chambre était une seule place. Elle se demandait comment deux louveteaux de son âge dormiraient là-dedans... Donc, tout était fait pour que les colocataires partagent équitablement la chambre. Elle regarda autour d'elle, en essayant de se familiariser avec son nouvel environnement. La chambre était petite, mais elle était déterminée à la rendre confortable. Elle commença à ranger ses affaires dans le placard, en essayant de se sentir plus chez elle. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se demande
Ce premier jour de Konia à l'Académie, Konia suit le loup noir Instructeur qui la guide vers sa chambre. Ils marchent le long d'un couloir, croisant certains loups noirs adultes mais aussi des jeunes louveteaux, soit sous forme humaine, soit sous forme lupine. Curieusement, un frisson semblable à de l'électricité statique parcourut ses doigts, remontant rapidement par les omoplates jusqu'aux mâchoires... Elle ne savait pas ce que c'était, mais serra les dents, continuant de marcher...Certains louveteaux lui jettent un regard étrange, soit de curiosité, soit hautain. Humm... Ça commence bien... Elle se pinça la lèvre inférieure en accélérant le pas derrière l'instructeur... sentant des regards dans son dos.L'instructeur, un personnage mince mais musclé et imposant, avec des yeux perçants, marchait devant elle, sans sembler remarquer son trouble. Konia se concentra sur ses pas, en essayant de suivre le rythme rapide de l'instructeur. Elle regarda autour d'elle, en prenant note des dif







