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Chapitre 114 : Retrouvailles avortées

Autor: Clara Wynter
last update Última actualización: 2025-10-22 01:02:14

La pluie tombait fine, presque timide, comme si elle-même n’osait troubler la nuit silencieuse. Dans la petite maison voisine à la librairie, seules deux lampes restaient allumées : l’une dans la chambre d’Anna, l’autre dans le salon, où Livia fixait le feu de cheminée sans vraiment le voir.

Raphaël était dans la cuisine, penché sur une tasse vide depuis trop longtemps. Les mots qu’ils avaient échangés plus tôt résonnaient encore dans l’air, suspendus entre deux silences trop chargés. Il lui avait parlé. Enfin. Pas pour s’excuser, pas pour mendier le pardon. Juste pour dire ce qu’il avait vécu. Ce qu’il avait enduré. Et elle… elle avait écouté. Sans le couper. Sans fuir.

Et c’était peut-être ça, le plus dangereux.

Parce qu’elle sentait la faille en elle se rouvrir.

Pas celle laissée par la trahison. Celle du manque.

Elle se leva sans bruit, posa sa tasse sur la table basse et s’approcha de la baie vitrée. Dehors, l’eau dessinait des lignes floues sur le verre. Des frontières mouvantes
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    Le message était tombé comme une gifle.Un écran noir. Une voix modifiée. Une silhouette indiscernable.Et cette phrase glaciale :« La vie de ta fille contre ta soumission totale. Un seul mot de travers… et elle disparaît pour de bon. »Depuis, Livia ne dormait plus. Ne respirait plus vraiment. Son cœur battait au rythme de l’attente, de la peur, du doute. Les heures s’étiraient, chaque minute emplie de scénarios cauchemardesques.Victor avait lancé ses équipes. Raphaël était en alerte. Les pistes se resserraient.Mais ce matin-là, c’est un message imprimé qui les attendait sous la porte de la maison.Un pli blanc. Anonyme.Livia l’ouvrit d’une main tremblante. Raphaël lisait par-dessus son épaule.**« Livia.Tu veux revoir ta fille. Tu veux qu’elle vive. Alors viens seule. Ce soir. 23h. Pas d’armes. Pas de renfort. Pas de Raphaël.Tu devras choisir. Et signer. »**Il n’y avait pas besoin de signature pour deviner.Marc-Antoine.Encore lui. Toujours lui.— C’est un piège, dit

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