Se connecterNous sommes dimanche soir. Trois jours se sont écoulés depuis la dernière séance. Trois jours de silence, un silence qui me pèse. La cohabitation forcée avec lui est peut-être terminée, mais la sensation, elle, est bien restée. Ce soir, c'est la première nuit où je dors à nouveau dans ma chambre. J'espère pouvoir fermer l'œil.
Ma chambre a toujours été mon havre de paix, mon refuge. Mais quelque chose a changé. L'atmosphère est plus lourde, plus dense. Comme si l'air était chargé d'un souvenir qu'on ne voit pas, mais qu'on ressent. Une légère, mais constante, oppression me colle à la peau.
Cet après-midi, quand Victoria et moi sommes montées chercher des affaires, je m'attendais à retrouver la pièce en ruines, dévastée par les bruits que nous avons entendus pendant près d'une semaine. Mais non. Rien. Pas un objet déplacé, pas une trace. Comme si tout ça n'avait jamais eu lieu. Comme si c'était un cauchemar dont il ne reste aucune preuve. Sauf cette sensation qui me serre la poitrine dès que je franchis le seuil du deuxième étage.
Et c'est peut-être ça le pire.
Je ne sais même pas ce que je préfère. Aurais-je été soulagée de voir ma chambre retournée, pour me prouver que je ne suis pas folle ? Ou est-ce que cela m'aurait encore plus terrifiée de voir que l'horreur ne s'est pas passée seulement dans ma tête, mais dans la réalité ? Je ne sais plus quoi penser. J'ai l'impression de ne plus pouvoir faire confiance à mes propres souvenirs.
'Allez Kate,' me dis-je en essayant de me calmer, 'arrête de penser. Demain, c'est une nouvelle semaine. Profite de tes vacances.' Je me le répète comme un mantra, sans y croire une seconde.
Je ne saurais pas dire exactement à quel moment je me suis endormie. Ce dont je suis sûre en revanche, c'est que mon sommeil a été tout sauf réparateur. Au début, tout était noir. Un noir profond et dense, qui n'avait rien de paisible. Puis, peu à peu, une voix s'est glissée dans cette obscurité. Un murmure, à peine audible. Puis un mot. Une voix rauque, étouffée, comme si elle provenait de l'intérieur d'un mur. Je ne comprenais pas les mots, mais le murmure était un flot incessant, hypnotique.
Puis, j'ai vu ma chambre. Pas comme elle est maintenant. Elle était plongée dans une pénombre glacée, les murs couverts de symboles gravés à même le plâtre. Des chaînes argentées pendaient du plafond, oscillant lentement, comme si elles venaient d'être relâchées. Au centre de la pièce, là où mon lit se trouve normalement, il y avait une silhouette. Floue. Flottante. Prisonnière.
Je me suis approchée, le cœur battant si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser. La silhouette s'est lentement tournée vers moi. Et là, j'ai compris. Ce n'était pas n'importe quel esprit.
C'était moi.
Une version de moi aux yeux vides, à la peau blafarde et aux lèvres bleues. Et cette version de moi m'a regardée droit dans les yeux.
"Tu crois que c'est fini ?" a-t-elle murmuré, sa voix froide et rauque comme un écho lointain.
Je me suis réveillée en sursaut, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. Il faisait encore nuit. Mon oreiller était trempé de sueur. J'ai tendu l'oreille, sans trop savoir pourquoi. Un silence lourd. Trop parfait.
Je suis restée allongée, immobile, essayant de ralentir ma respiration. Et c'est là que je l'ai entendu.
Le grincement familier du métal sur le métal. Un son de chaînes qui s'allonge, lent et sinistre.
Le bruit venait de l'intérieur de ma chambre.
Je me suis redressée brutalement. Mes yeux ont balayé la pièce, mais il faisait trop sombre pour distinguer quoi que ce soit. Pourtant, je connaissais chaque recoin. Et je savais que ce bruit n'avait rien à faire là. C'était comme si quelque chose bougeait dans l'ombre, quelque chose de lourd.
Je me suis levée, tremblante, et j'ai allumé ma lampe de chevet. Rien. Tout était en place. Mais cette fois, je le sentais au plus profond de moi : je n'étais pas seule.
Je me suis précipitée hors de la chambre et j'ai couru jusqu'à celle de Victoria. J'ai frappé doucement à la porte.
"Vic ? Tu dors ?"
Elle ouvrit presque immédiatement. Elle était déjà réveillée.
"J'ai fait un cauchemar," dis-je d'une voix éteinte. "Et je crois que ce n'en était pas un."
Elle me fit entrer sans attendre. Je me glissai sous sa couverture, comme une gamine. On ne dit rien pendant un long moment. Pas besoin. Je savais qu'elle ressentait la même chose que moi : ce n'est pas terminé. Pas encore.
Au fond de moi, je crois que je l'ai toujours su.
.....
(772 mots)
PDV de KateLa nuit a été courte. Après notre discussion avec Vic et moi hier soir, on est montés dormir chacune dans notre propre chambre. Malheureusement j'était à peinne allongér, que mon grimoire qui était poser sur ma table de chevets se mis à bouger.La phrase qui y était écrite semble aussi avoir un lien avec la promesse de Rose.'Chaque promesse attire son juge. Si la prommese est tenue ombre et lumiére vivront en harmonies, si la promesse est brisée l'ombre noira la lumiére et l'équilibre se brisera.'C'était légèrement plus clauque que le message sur le grimoire de Vic, mais le message est fondamentalement le même. Quelqu'un ou quelque chose a entendu cette promesse, et si elle n'ai pas tenue il y aura des concequence, j'ai peur d'imaginer ce qui ce passerais dans ce cas là.Mais je sais une chose, Rose tient toujours ses promesses, alors ma peur est inutile. La préscence de Rose dans la chambre à côter de la mienn
PDV de RoseJe n'arrive pas à détacher mon regard de mes soeurs. Kate, tête baissée, se triturant les doigts nerveusement. Victoria, plus droite, mais plus crispée, comme un animal qui a peur de bouger et de se faire repérer. Et Emma, elle était silencieuse, les bras croisés, son regard vacillant entre la peur et la colère.Elles m'avaient caché ça. Mes petites sœurs.Celles que j'avais presque élevées, consolées quand maman n'avait pas la patience, protégées quand elles faisaient des bêtises. Je croyais tout savoir d'elles, que il n'y avait pas de secret entre nous. Savoir que elles ont caché quelque chose d'aussi énorme, et pendant autant de temps. Elles ont préféré rester seules avec ce poids, avec leurs peurs et leurs doutes.Ça me déchire le cœur.Pourquoi?Pourquoi porter tout ce poids seuls? Pourquoi ont-elles menti? Est-ce qu'elles n'avaient pas confiance? Est-ce que je n'ai pas été assez présente? N'ont-elles pas co
Mardi:Ce matin-là commençait de manière ordinaire. La lumière du soleil matinale se frayait un chemin à travers les rideaux, et l'odeur du café fraîchement préparé par Vic était omniprésente dans la cuisine. Emma était déjà à table, tartinant du pain avec de la confiture."Bon, sérieux, tu veux du pain avec ta confiture ou c’est le contraire?" dis-je, amusée.Elle haussait les épaules. "On est en vacances, il faut en profiter."Vic leva les yeux au ciel en déposant les tasses fumantes sur la table.Alors que j’approchai ma main de la table pour prendre le sucre, mon symbole, le croissant de lune, réapparut tout à coup, l’espace d’un instant. J’enlevai ma main rapidement, priant pour qu’Emma n’ait rien vu.Mais elle plissa les sourcils. "Vous avez vu ça?" demanda-t-elle, les yeux rivés à la table."Vu quoi?" répondis-je, un peu trop vite sans doute.
On passa une bonne journée toutes les trois. Je ne dis rien à Victoria pour la dispute avec maman. Ça ne sert à rien de toute façon, puis Rose a accepté de m'aider pour payer les courses de cette semaine. Le soir, on décida de regarder un film. On s'est installées sur le canapé, Victoria au milieu, Emma d'un côté et moi de l'autre. Le film était un drame romantique.Soudain, le film s'est mis à saccader. Les images se sont figées, le son a disparu, et l'écran est devenu gris. "Le film est tellement ennuyeux qu'il a cassé la télé ?" lança Emma, en riant."Ha ha, très drôle," répondit Victoria, sarcastiquement. On a essayé d'éteindre et de rallumer, de débrancher, mais rien à faire. La télévision est restée éteinte."Peut-être qu'il est temps d'aller dormir," ai-je
PDV de VictoriaJe me suis réveillée avec la sensation d'un doux sable chaud sous mes pieds. C'était l'aube, et le soleil qui se levait inondait la plage d'une lueur dorée. Un homme était assis devant moi, le dos tourné, regardant l'horizon. Ses épaules larges et la façon dont ses cheveux blonds, illuminés par le soleil, tombaient sur sa nuque me donnaient un sentiment de sécurité et de paix. Je me suis avancée, mon cœur battant doucement, comme le bruit des vagues. Quand il s'est tourné, il a souri. Il avait des yeux d'un bleu clair et un sourire rassurant."On se revoit," a-t-il dit."On se connaît?" ai-je demandé, surprise."Pas encore. Mais on se connaîtra. Notre lien est en train de se
Je finis par m'endormir, juste pour tomber dans un nouveau rêve, ou peut-être plus un cauchemar. J'étais dans une sorte de forêt. Tout y était si sombre que l'ambiance était presque suffocante. Je ne savais pas où j'allais, je marchais juste tout droit. De toute façon, il faisait trop noir pour savoir où j'étais, et encore moins où j'allais.Au bout de quelques minutes à marcher sans but, j'arrive dans une clairière. Bizarrement, elle est parsemée de fleurs rouges, et ces fleurs semblent éclairer l'endroit. Pour une raison inconnue, je m'arrête net au milieu de cette clairière. C'est comme si je ne contrôlais pas mon propre corps. Une lumière rouge apparaît d'un coup devant moi. Plus elle s'approche, plus je remarque que ce n'est pas une simple lumière : ce sont des yeux.Ils se rapprochent lentement de moi. Les yeux q






![Vickie: Docteur de jour Vampire Medic de nuit [Livre 4]](https://acfs1.goodnovel.com/dist/src/assets/images/book/43949cad-default_cover.png)
