Chapitre 4

Le front de Rachel a heurté violemment le sol froid.

Elle a entendu Bette plaider d'une voix doucereuse : « Laisse-la, à quoi bon lui faire du mal ? »

Ainsi, Rachel était humiliée, tandis que Bette endossait le rôle de la généreuse.

Lamar a relâché Rachel d'un geste sec avant de porter Bette vers l'infirmerie.

La brûlure était sévère, mais Bette a serré les dents, refusant de laisser couler ses larmes. Elles tremblaient au bord de ses cils, brisant le cœur de quiconque la regardait.

Alors que Rachel s'approchait d'eux, la voix glaciale de Lamar lui est parvenue : « Sois tranquille, elle paiera pour ça. »

« Elle est ta femme… Ne sacrifie pas votre mariage à cause de moi. » Bette a essuyé discrètement une larme.

Plus elle jouait la compréhensive, plus Lamar s'enrageait. Il était convaincu que Rachel, rongée par la jalousie, avait volontairement blessé sa Bette.

Il s'est levé pour la confronter et l'a découvert immobile sur le seuil.

Rachel lui a tendu son téléphone, où elle avait tout expliqué dans ses notes.

Mais Lamar, aveuglé par la colère, a frappé violemment l'appareil. Il s'est écrasé au sol, l'écran étoilé.

Rachel, pétrifiée, a voulu le ramasser, mais Lamar l'a attrapée par le col et l'a écrasée contre le mur. Fragile comme un oisillon, elle ne pouvait opposer aucune résistance.

Des larmes de terreur coulaient sur ses joues, ses supplications muettes emplissant l'air.

Lamar s'est penché, son souffle brûlant sa nuque : « Tu veux savoir ce que ça fait, l'eau bouillante ? »

À ces mots, Rachel a senti un frisson glacé lui parcourir l'échine. Elle a secoué la tête avec désespoir, implorant Lamar de toutes les façons possibles.

Un sourire cruel aux lèvres, l'homme l'a attrapée par le bras et l'a traînée dans la salle de bains. Il a saisi la douchette et en a dirigé le jet brûlant sur elle. Bien que la température ne soit pas assez élevée pour causer des brûlures graves, l'eau était suffisamment chaude pour être atrocement douloureuse. Rachel se tordait de souffrance, tentant vainement d'échapper au torrent brûlant dans l'espace exigu.

La voyant dans cet état pitoyable, Lamar a émis un « tsf » inexplicable.

Il a coupé l'eau, contemplant Rachel recroquevillée dans un coin, tremblante de douleur : « Viens ici. »

Rachel n'osait ni bouger ni le regarder.

Lamar a froncé les sourcils, impatient et mécontent : « J'ai été trop indulgent avec toi. Devrais-je couper les frais médicaux de ta sœur pour te rappeler ta place, hein ? »

Cette menace a fait immédiatement relever la tête à Rachel. Ses yeux rougis débordaient de larmes, son regard reflétant une terreur absolue. Elle a rampé vers Lamar à quatre pattes, agrippant désespérément le bas de sa veste.

Mais Lamar est resté impassible, seule une lueur cruelle jouant au coin de ses lèvres.

Devant son silence, Rachel, paniquée, s'est mise à cogner violemment son front contre le sol. Chaque impact laissait une trace sanglante, bientôt visibles sur le carrelage.

Une lueur fugace a traversé le regard de Lamar. Il lui a saisi le menton d'une main, forçant son regard : « Dernier avertissement. Ne t'en prends plus jamais à Bette. Tu ne mérites même pas de lui lécher les bottes. »

Rachel a hoché la tête frénétiquement, sang et larmes maculant son visage.

Elle n'osait protester, terrifiée à l'idée qu'il s'en prenne à sa sœur.

Lamar a tourné les talons.

Restée à genoux, Rachel s'est recroquevillée sur elle-même. Même ses pleurs étaient silencieux, toute sa souffrance refoulée au plus profond d'elle-même.

Une seule pensée occupait désormais son esprit : « Il faut que je parte. Je dois absolument fuir cet enfer ! »