L'accrochage

****Solima Miller****

Après le gala d’hier, j’espérais  faire la grasse matinée quand à sept heures mon téléphone retentit.  Je relevai ma tête de mon oreiller avec encore mes yeux endormis quand je vois mum s’affiché sur mon téléphone. Et c’est parti pour une heure de bavardage dans mes oreilles pour concernant le fait que j’ai déjà dépassé mes 25 ans et que à mon âge, elle avait déjà eu ma grande sœur Janet.

« Allo, Mum »

« Allo, Solima ne me dit pas que tu dors encore au lit jusqu’à cette heure »

« Mum, c’est Samedi, je me repose »

« Solima, avec ce comportement, tu ne risques pas d’avoir un mari de sitôt et tu ne rajeunis pas tu as 27 ans bientôt 28 ans ma chère. »

Et je l’écoutai pendant plus d’une heure me rappeler comment elle a croisé mon père jeune et qu’elle a eu ma grande sœur. Après ce sermon, le sommeil a disparu de mes yeux alors je décide d’aller prendre mon petit déjeuner au café du coin avant de savoir quoi faire le reste de ma journée.

A peine, je rentrai dans le café que mon téléphone commença à sonner. Alors je baissai la tête pour chercher mon téléphone dans mon sac quand la prochaine chose que je sentis c’est un café chaud sur mes pieds. Je levai ma tête pour me rendre compte que je viens de heurter quelqu’un et renverser son café chaud et sur lui et sur mes pieds. Etrange même avec son visage à moitié couvert, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu. J’étais encore dans mes réflexions quand sa voix me sortit de ma tête.

« La moindre chose est de présenter ses excuses, mademoiselle, les manières c’est pour les hommes »

« Toutes mes excuses, Monsieur »

« Je n’en ai rien à faire de tes excuses, tu peux les garder ».

Il me dépassa avec une de ces attitudes que j’ai failli tomber. Je repris mon téléphone pour me rendre compte que c’est Lexie qui m’appelait avec l’incident. Je la rappelais alors que je passais ma commande de petit dej.

« Allo, Lexie »

« Oh, on dirait que quelqu’un est fâché de si bon matin, moi qui pensais que tu serais encore au lit. »

« Oh même pas dans mes rêves, après un sermon de ma mère, ce matin, j’ai décidé de me prendre mon petit déjeuner au café du coin avant que je ne heurte quelqu’un. J’ai l’impression de l’avoir déjà croisée mais je ne sais pas. »

« Moi qui t’appelais pour savoir si tu as fini la soirée avec un célibataire de la soirée mais à ce que je vois, je suis plus intéressée par ton incident… Ha haha. »

« Ce n’est pas drôle, Lexie, pour un simple café, il fait toute une scène, il était arrogant mais bizarrement son regard me dit quelque chose. »

« Abon ? »

« Je me souviens que c’est celui que j’ai vu à la soirée. »

«  Tu as croisé Maximilian deux fois en moins de quarante-huit heures ? Laisse-moi te dire ma belle vos destins sont liés. Je dois te laisser ma chère on se parle plutard bisous. »

Ça fait deux jours que j’ai parlé avec Lexie mais sa phrase reste coincée dans ma tête. Comment mon destin peut être lié avec lui, en plus d’être aussi arrogant et hautain. Non Merci.

****Maximilian Ray DONOVAN****

Ça fait deux jours depuis l’incident du café mais je n’arrive pas à me dégager de ce visage aussi parfait. Depuis mes 30 d’existence, je n’ai jamais croisé une telle perfection ou du moins je n’ai jamais pris le temps de constater. Son visage semblait avoir été dessiné avec une précision délicate. De longs cheveux blonds, lisses et soyeux, encadraient ses traits comme une auréole lumineuse, tombant en cascade sur ses épaules fines. Son front dégagé accentuait la symétrie de son visage, où se dessinaient des pommettes hautes et légèrement saillantes, apportant une touche de noblesse à sa beauté.

Ses yeux, d’un bleu profond, évoquaient l’éclat clair d’un ciel d’hiver : à la fois limpides et insondables, ils attiraient le regard comme une énigme. Longs cils noirs, contrastant avec sa chevelure claire, leur donnaient une intensité presque hypnotique. Son nez fin, droit, se mariait parfaitement avec l’harmonie de son visage, tandis que ses lèvres, pleines et rosées, affichaient un équilibre subtil entre douceur et sensualité.

Sa peau, lisse et délicatement dorée par la lumière, reflétait cette fraîcheur que l’on associe à la jeunesse, mais son regard, ferme et assuré, trahissait une maturité certaine.  

« Maximilian reprends-toi » me dis-je. Ce n’est surtout pas le moment pour moi de tomber amoureux de toute façon je ne sais pas ce que sait. Toutes mes histoires amoureuses n’ont jamais été sérieuses, je savais ce qu’elles voulaient. Elles étaient là pour la fortune, donc c’était de l’échange consenti. Maintenant, je dois me remettre au travail. J’ai deux réunions dans l’après-midi et ensuite je dois prendre l’avion pour le sud pour quelques inspections dans une de nos filiales. Donc ce n’est pas le moment de flasher sur une quelconque inconnue.

Je viens de finir mes réunions prévues quand j’ai reçu un coup de fil de mon grand-père de passer le voir d’urgence dans son manoir. Ce coup de fil me surprit car d’habitude, je vois mon grand-père une fois par semaine chaque jeudi si je ne suis pas en d éplacement. Nous déjeunons dans l’après-midi et nous discutons des affaires depuis qu’il m’a laissé le succéder à la tête de l’empire. Mon grand-père est quelqu’un d’assez fort et rigide. Il a bâti sa fortune  sa fortune tout seul et ne laissa personne le concurrencer. Il était très craint. Qui ne sent pas une vague de frayeur quand il entend le nom de Milio Alexandre DONOVAN. Il espérait que mon père le succède à la tête de l’entreprise mais ce dernier a préféré suivre une voie. Mais il fut pardonné quand je vins au monde. Et depuis, mon grand-père me prépara à le succéder. Depuis le berceau, j’ai été entraîné à devenir maitre, à diriger. Je n’ai pas une enfance comme les autres même pas comme mon petit frère. Lui, il lui était permis de faire la fête à tout va pas moi. Bref, je pense que ça a fait de moi en partie ce que je suis devenu froid, rigide, incapable de vraiment ressentir des émotions. Mais jusqu’ici ça n’a pas été un grand souci pour moi.

**** Milio Alexandre DONOVAN****

Je viens de raccrocher avec Ray. Il n’a aucune idée de ce que je m’apprête à lui annoncer. C’est un bon petit fils. Je lui ai appris tout ce qu’il faut sur le business. Je suis confiant que l’empire survivra dans ses mains. Il vient d’atteindre ses 30 ans et c’est là mon inquiétude. Je ne l’ai jamais vu avec une fille, je sais qu’il a déjà eu des petites amies mais rien de sérieux et de pérenne. A mes 30 ans, j’avais déjà eu son père même si c’était une aventure. Je n’avais pas le temps d’une relation sérieuse à l’époque, j’avais un empire à bâtir. Je me rends compte que je lui ai appris tout sauf sur les relations humaines. Et je m’inquiète que sur cette lancée, il risque finir seul comme moi. Je veux qu’il trouve  l’amour pourquoi pas avoir un enfant. Et aussi borné que lui et concentré, je ne peux que lui trouver une femme sinon il n’est pas prêt de se caser.

Une heure après l’appel, j’entendis sa voiture se garer dans l’allée. La porte de l’entrée s’ouvrit et je le vois dans l’embrasure de la porte. Toujours aussi carré, avec un visage doux mais ferme, je pouvais voir sur son visage qu’il était surpris par mon appel.