Mexique, Ciudad Juárez. 2h05.
Adrian se réveilla dans un endroit inconnu, la tête lourde, comme une merde. L’endroit était froid, humide, sans âme. Une pièce sans fenêtres, un simple matelas posé sur le sol, des chaînes aux poignets.
Il tenta de bouger, mais la douleur le stoppa immédiatement. Un bruit de métal s’éleva. Les chaînes.
Il n’était pas seul.
Dans l’ombre, une silhouette se tenait droite. Elle semblait l’observer.
Lucia.
Elle était là, silencieuse, vêtue d’un ensemble noir. Une silhouette intense, presque irréelle. Il la reconnut immédiatement. Mais ce qu’il ne comprenait pas, c’était pourquoi il se sentait aussi vulnérable face à elle.
Elle s’avança lentement. Le bruit de ses talons aiguilles résonnait dans la pièce comme une menace. Elle s’arrêta juste devant lui, trop près, trop proche. Il sentit la chaleur de son corps contre le sien, son parfum envahissant ses narines, l’enivrant presque.
— Tu te sens bien, mi amor ?
Sa voix était douce, presque envoûtante.
Adrian, lui, était furieux.
— Lâche-moi, t’es malade, tu sais ça ?
Lucia baissa les yeux vers ses poignets liés. Un sourire carnassier étira ses lèvres.
— Je ne t’ai pas demandé ton avis.
Elle se pencha, effleurant doucement son oreille de ses lèvres. Un frisson glacial parcourut la colonne d’Adrian.
— Tu vois, Adrian, le problème avec toi… c’est que tu crois que tu peux échapper à ce monde. Elle glissa ses doigts sur son torse, sentant ses muscles tendus sous sa peau. Mais tu es né dans ce monde, et tu y mourras.
Adrian se força à garder son calme, à ne pas céder à la pression qu’elle exerçait sur lui. Mais il savait… elle avait raison.
— Je n’appartiens pas à ton putain de monde.
Elle le toisa longuement, comme pour sonder son âme.
— Mais tu y es lié, Adrian. Tu as du sang Valderas.
Elle le provoquait. Il le savait. Et pourtant… il ne pouvait s’empêcher de la ressentir. Cette attirance inexplicable. Cette tension palpable entre eux, comme un fil invisible.
Lucia le poussa violemment contre le mur. La douleur dans ses poignets se réveilla.
Elle se pencha encore plus près, jusqu’à ce que ses lèvres frôlent les siennes. Un frisson glacé s’empara de lui, mais il ne bougea pas. Il voulait la repousser, mais il n’y arrivait pas.
— Je vais te briser, Adrian.
Il sentit la morsure de sa promesse.
— Tu crois que je vais te laisser faire ? Il était plus résigné qu’il ne l’aurait voulu. Tu n’as rien à me proposer.
Lucia se redressa lentement, ses doigts effleurant sa mâchoire. Elle observa ses yeux, ceux qui ne cessaient de la défier, de la repousser. Elle aimait ça. Elle adorait ce défi.
— Ne sois pas si sûr de toi. Elle s’éloigna de lui, puis se tourna vers la porte. Tu vas bien vite comprendre que le seul choix que tu auras, c’est de te soumettre à moi.
Elle le laissa dans cette pièce, seul avec ses pensées, ses désirs contradictoires. Elle allait le faire céder. Et il savait, au fond de lui, qu’il allait succomber. Il ne pouvait pas lui résister.
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To be continued…
L’aube était grise ce matin-là, comme si le ciel lui-même regrettait ce qui allait se produire. Lucia se tenait là, seule dans le grand appartement qui avait été témoin de tant de combats, tant de victoires et de défaites. La guerre était terminée, et elle en avait payé le prix.Elle était devenue ce qu’elle avait toujours redouté, cette femme dévastée par ses propres désirs, une femme brisée par son amour pour Adrian, cet homme qu’elle avait voulu détruire, mais qui, par sa présence, l’avait lentement consumée. Et pourtant, en cet instant, elle se sentait plus vivante que jamais.Les rues de la ville tremblaient sous le poids des événements passés. Les balles, les trahisons, la violence… tout semblait être un souvenir lointain, bien que tout était encore très présent, tangible, dans l’air qu’elle respirait.Elle savait que ce qu’elle allait faire maintenant était la fin de son histoire. Son dernier acte de rébellion contre tout ce qu’elle avait été.Elle entendit la porte d’entrée s’
Le vent soufflait fort à travers les rues désertes, emportant avec lui les échos des batailles à venir. Chaque mouvement, chaque décision, devenait une arme. Lucia, comme une lionne prête à tout pour défendre son territoire, préparait son coup suivant. Elle savait que la guerre contre Adrian n’était plus une question de stratégie, mais de survie. Elle n’avait jamais pensé qu’elle serait poussée à ce point, à ce degré d’intensité.Il était clair que l’affrontement était inévitable. Adrian et Lucia étaient condamnés à se détruire, leur amour, leur haine, tout se mêlait dans une danse macabre. Mais Lucia, aussi froide et calculatrice qu’elle puisse être, ressentait une étrange faiblesse en elle. Un lien, fragile mais tenace, l’attirait irrémédiablement vers cet homme qu’elle détestait et désirait tout à la fois.Mais dans ce monde où les sentiments étaient considérés comme des faiblesses, elle savait qu’elle ne pouvait pas se permettre de succomber à ce désir. La guerre, comme toujours,
La douleur de l’impact fut brève, mais marquante. Adrian recula d’un pas, mais son regard resta fixé sur Lucia, une lueur d’admiration et de rage dans ses yeux. Elle n’était pas une femme à sous-estimer, mais elle venait de franchir une ligne qu’il ne pouvait ignorer. La lutte pour le pouvoir était inévitable, mais au fond de lui, un autre combat se livrait, plus intime, plus dangereux.Lucia sentit la tension dans l’air, le poids de ses gestes. Chaque mouvement, chaque regard échangé, les rapprochait un peu plus du gouffre. Elle se tenait là, face à lui, prête à tout, mais elle savait qu’aucune de ses actions ne resterait sans conséquences.Elle avança lentement vers lui, les yeux brillants de défi. Ses mains étaient pleines de rage, mais aussi d’une émotion qu’elle refusait d’admettre, même à elle-même.— Tu es têtu, Adrian. dit-elle d’une voix basse et tranchante, tout en effleurant sa chemise du bout des doigts. Mais tu es également irrésistible.Un frisson parcourut le corps d’Ad
Le vent soufflait fort dans la nuit noire. Adrian se tenait là, face à la fenêtre de son appartement, les yeux fixés sur les lumières distantes de la ville. Chaque éclat de lumière semblait lui rappeler qu’il n’était plus qu’un homme parmi tant d’autres, mais il savait que ce qu’il avait entamé était plus grand que lui. Le silence, lourd de promesses et de menaces, l’envahissait alors qu’il faisait face à une nouvelle réalité : il n’avait plus aucun choix.Lucia n’était pas une simple femme. Elle était la personnification d’un empire qu’il n’avait pas choisi mais qu’il avait, peu à peu, accepté. Elle avait pris son cœur, et il le savait, tout ça n’était qu’un jeu. Mais il comptait bien jouer à son tour.⸻Miguel, de son côté, ressentait le poids de chaque mouvement de Lucia. Elle était obsédée par Adrian, et pourtant, il sentait bien que Lucia n’était pas la même femme que celle qu’il avait connue auparavant. La perte du contrôle, l’inconnu de l’avenir, la rongeait. Elle le cachait bi
Le silence qui s’était installé après le départ d’Adrian ne tarda pas à se briser sous le bruit des pas de Lucia. Elle se tenait droite, fière, mais ses yeux brûlaient d’une rage qu’elle n’avait jamais laissé voir. L’ombre de la trahison planait désormais sur elle, et l’orgueil de Lucia n’allait pas lui permettre de se laisser faire. Elle avait joué et perdu, mais elle n’était pas prête à perdre tout. Pas cette fois.Elle se tourna vers Miguel, qui revenait d’un appel, son visage marqué par l’inquiétude.— Tu sais où il est, n’est-ce pas ? demanda Lucia, la voix glacée.Miguel hésita, mais il savait qu’il ne pourrait pas lui mentir. Adrian était un homme imprévisible, et même si Lucia avait ses informateurs, il n’était jamais à l’abri de l’inattendu.— Il est parti. Miguel la fixa dans les yeux. Mais il ne va pas aller loin.Un ricanement étouffé s’échappa des lèvres de Lucia, mais il n’avait rien de joyeux. C’était un ricanement de défi, de détermination.— Il reviendra. Ses mots éta
La ville s’éveillait lentement sous le voile de l’aube, mais à l’intérieur de la villa de Lucia, l’atmosphère était lourde. Adrian avait pris sa décision, mais la guerre intérieure ne faisait que commencer. Après sa confrontation avec Lucia, il avait disparu dans les ombres de la ville, comme un spectre en quête de sa liberté. Il savait que cette décision était plus qu’une rupture avec Lucia. C’était un pari risqué, un chemin semé d’embûches, mais il n’avait plus le choix.Dans la villa, Lucia était assise dans son bureau, les mains serrées autour de son verre de vin, le regard perdu dans la nuit. Le visage impassible, mais à l’intérieur, elle bouillonnait.Miguel s’approcha d’elle, une expression de méfiance sur son visage.— Il est parti, Lucia. Il y avait de la déception dans sa voix, mais aussi une lueur d’inquiétude. Tu ne peux pas simplement le laisser filer comme ça.Lucia se leva lentement, la tension palpable dans l’air autour d’elle. Son regard perça l’obscurité, comme si el