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Chapitre 24 : L’Écharde
Last Updated:
2025-12-19 00:59:26
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SPICY HOT 2 Chapitre 24 : L’Écharde
ReineLe clic de la porte est le bruit du monde qui se referme. Un verrouillage définitif, non sur lui, mais sur la femme que j’étais il y a encore une heure. Je reste figée, le drap de soie froide serré comme un suaire contre ma peau qui, elle, brûle encore du souvenir de ses mains.Puis le mouvement revient, un tremblement incontrôlable qui monte des genoux jusqu’aux mâchoires. Je glisse le long du chambranle, le dos contre le bois, et m’effondre sur le sol du couloir. Le carrelage est d’une froideur mortelle sous mes cuisses nues. Je n’ai pas la force de retourner dans cette chambre d’hôtel, ce théâtre de notre naufrage. L’odeur de lui, de nous, y est trop forte. Elle me suffoque.Mon regard se perd sur le parquet de l’entrée, là où il a enfilé ses chaussures avec une précision mécanique. Chaque geste était un clou dans le cercueil de ce qui avait presque existé. Un fantôme qui a peur de la lumière. Mes propres mots me reviennent, et ils ont le goût du sang. Son aveu, enfin. Oui, c
SPICY HOT 2 Chapitre 23 : Les Décombres du Matin
Gabriel Le jour se lève, gris et froid, grattant la vitre comme un intrus. La lumière trouve les fissures des rideaux, détaille sans pitié le désordre de la chambre. Vêtements éparpillés, drap arraché, l’oreiller tombé à terre. L’air s’est alourdi, chargé de l’odeur qui nous avait enivrés et qui tourne maintenant à l’aigre.Je suis déjà debout.Je regarde le jour grignoter la silhouette endormie dans le lit. Elle est tournée sur le côté, une main sous sa joue, l’autre tendue vers l’espace que j’occupais. Un espace qui refroidit. Les ombres soulignent la courbe de son épaule nue, la longue ligne de sa colonne vertébrale. Magnifique. Brisée. Ma création.Mon estomac se serre.Ce n’était pas censé arriver. Pas comme ça. Pas cette cruauté mêlée de tendresse, cette manière de l’emmener au bord pour l’y abandonner. De la posséder sans la prendre. Une punition ? Pour elle ? Pour moi ?Je tourne les talons, le bois du parquet froid sous mes pieds nus. La salle de bain est un bloc de carrelag
SPICY HOT 2 Chapitre 22 : Après
GabrielLa nuit tombe comme un voile épais, étouffant les bruits de la ville en contrebas. Il ne reste que le souffle irrégulier de nos deux corps enchevêtrés. L’air sent le sexe, la sueur, et quelque chose de plus doux, presque sucré. Son parfum, peut-être. Ou celui de nos peaux mêlées.Elle est collée contre moi, une cuisse glissée entre les miennes, comme si elle craignait que je m’éloigne dès qu’elle relâcherait la pression. Sa peau brûle encore, humide, légèrement collante. Je sens chaque frisson qui la traverse quand mes doigts effleurent distraitement son bras.Je n’avais pas prévu ça.Je n’ai jamais rien prévu avec elle.D’habitude, tout est simple. Un regard en coin. Un sourire qui dure trop longtemps. Puis des mains qui se trouvent, des bouches qui s’ouvrent l’une à l’autre sans qu’on ait besoin de poser la moindre question. Mais là, quelque chose cloche. Mes doigts tracent des cercles lents sur son épaule, remontent jusqu’à la base de son cou, là où son pouls bat un peu tro
SPICY HOT 2 Chapitre 21 : Encore
Gabriel Nos souffles s’entremêlent comme deux flammes qui dansent l’une contre l’autre, chaudes, imprévisibles. Je sens son haleine contre ma bouche, douce et légèrement alcoolisée , un reste de vin rouge que nous avons partagé plus tôt, assises trop près sur ce canapé en cuir usé. Ses lèvres frôlent les miennes sans jamais vraiment s’y poser, un jeu cruel, une promesse qui se refuse. Je grogne, frustré, et mes doigts se resserrent autour de sa taille, là où sa robe moulante épouse chaque courbe de son corps comme une seconde peau. Elle rit, un son bas et gourmand, avant de mordre ma lèvre inférieure, juste assez pour que je sente le métal de son piercing s’enfoncer dans ma chair.—En haut, je gronde contre sa bouche, ma voix rauque, presque méconnaissable. Maintenant.Elle ne répond pas tout de suite. Ses yeux , noirs, liquides , me fixent avec une intensité qui me fait bander encore plus fort, si c’est possible. Puis ses lèvres s’entrouvrent, et un seul mot en sort, brûlant comme u
SPICY HOT 2 CHAPITRE 20 : LES CENDRES ET LA FÊTE
GABRIELLa voiture avance dans la nuit noire, une bulle où l’odeur d’alcool et de sueur se mêle à son parfum. Le silence n’est plus tendu, il est lourd, saturé. La musique basse de la radio ne couvre rien. Je sens l’énergie qui irradie d’elle, assise à ma droite, raide comme une statue. Mais je connais cette raideur. C’est du verre prêt à se briser. Chaque feu rouge est une éternité. Je regarde ses mains sur ses genoux, ces mains qui se sont accrochées à mes épaules dans l’obscurité de sa chambre. Je veux les prendre. Je me contente de serrer le volant plus fort.—Tu as trop bu, finit-elle par dire, la voix un peu pâteuse, tournée vers la vitre.—Toi aussi,rétorqué-je.—C’est différent.—Pourquoi? Parce que tu es l’adulte ? La responsable ?Elle ne répond pas.Elle respire un peu trop vite. Je vois le battement frénétique de son pouls à la base de sa gorge, là où la robe noire s’ouvre. Un appel silencieux.Le moteur rugit quand j’accélère dans les dernières rues. La maison est là, somb
SPICY HOT 2 CHAPITRE 19 : LE MASQUE ET LE FRISSON 2
GABRIELJe sonne à la porte de la maison familiale, les mains dans les poches de mon jean. J’ai la bouche sèche. Quand elle ouvre, le temps s’arrête une seconde.Elle porte une robe noire. Simple. Elle devrait être banale. Elle ne l’est pas. Elle épouse chaque courbe que je connais maintenant, chaque douceur que j’ai meurtrie de baisers. Ses cheveux sont lâchés. Ses yeux, agrandis par un trait de khôl, me fixent avec une intensité qui me coupe le souffle. Il y a de la peur, du défi, et cette lueur sombre que j’ai vue quand elle s’est abandonnée.— Bonsoir, Gabriel, dit-elle, la voix un peu tendue.—Belle-mère, fait-je, en insistant lourdement sur le mot, juste pour voir une étincelle de colère—ou de désir—passer dans son regard.Elle baisse les yeux, serre son petit sac à main. Le silence entre nous est épais, chargé de tout ce qui ne peut pas être dit.La voiture est un cocon trop petit. L’odeur de son parfum, léger et floral, envahit l’habitacle. C’est l’odeur de sa peau, mêlée à la
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