La Nuit de Passion

Chapitre 1 : La Nuit de Passion

Point de vue de Saphira

C'était sa fête d'anniversaire. L'atmosphère était bruyante, emplie de rires, de musique et d'une forte odeur d'alcool. Axel était partout… souriant, flirtant, enlaçant, riant avec chaque fille qu'il croisait. Un mélange de jalousie et d'impuissance m'étreignait. Je l'aimais depuis si longtemps, en secret, en silence… mais le voir ainsi… c'était impossible. Il fallait que je m'échappe.

Je me suis éclipsée de la foule, mes jambes agissant avant même que je puisse réfléchir. La chambre que j'ai trouvée était vide, silencieuse… un petit havre de paix loin du chaos extérieur. Je me suis effondrée sur le bord du lit, les mains tremblantes. Pourquoi cela me faisait-il si mal de le voir s'amuser avec d'autres ? Pourquoi mon cœur se serrait-il alors que je savais que c'était idiot de ressentir cela ?

Puis la porte s'est ouverte.

« Tu pars déjà ? » Sa voix était basse, légèrement pâteuse, signe que l'alcool lui avait obscurci l'esprit, mais pas ses intentions. J'ai levé les yeux. Axel était là, un sourire insouciant aux lèvres, et avant même que je puisse réfléchir, il réduisait la distance qui nous séparait. « Toi… » murmura-t-il en tendant la main vers moi.

Mon cœur s'est figé. J'ai voulu me dégager, lui rappeler… et me rappeler… qu'il était ivre, que ce n'était pas normal. Mais son parfum puissant et enivrant m'a submergée comme une vague, et toutes les règles que j'avais essayé de suivre se sont effondrées.

Il a tenté de me prendre dans ses bras. Non pas la douce étreinte d'un ami. C'était son étreinte habituelle, confiante et étouffante, celle qui me faisait flancher les genoux à chaque fois, celle dont j'avais secrètement rêvé.

« Non, Axel… s'il te plaît », ai-je murmuré, mais il n'a pas écouté. Il s'est rapproché encore, son front contre le mien, et j'ai senti la chaleur de sa poitrine sous mes mains.

J'aurais dû l'arrêter. J'aurais dû lui dire que je n'étais pas prête, que je n'étais pas juste une autre fille avec qui il pouvait jouer. Une oméga, sachant pertinemment qu'il était le fils de l'alpha… Mais… quelque chose en moi a cédé. Mes mains se sont posées sur ses épaules comme par magie. Mes lèvres tremblaient, mon cœur s'emballait tandis que je me laissais aller contre lui, juste un instant, juste pour sentir sa présence.

Il s'est penché plus près, ses lèvres effleurant mon oreille, et j'ai frissonné. Je détestais le désir que j'éprouvais, l'envie irrésistible que je ressentais, même en sachant que cela pourrait me perdre. Pourtant, je ne me suis pas dégagée. Je ne le pouvais pas.

Pour la première fois, il ne riait pas, ne plaisantait pas, ne courait après personne d'autre. Il n'y avait que lui… et moi. Et dans cette proximité, dans la chaleur de ses bras autour de moi, j'ai réalisé combien de temps j'avais attendu ce moment – ​​attendu qu'il me remarque, qu'il me désire… qu'il me désire vraiment.

Ma résistance s'est effondrée. Un instant, je tremblais de peur, l'instant d'après, je me blottissais contre lui, le laissant me serrer dans ses bras comme je l'avais toujours rêvé. Peu m'importait qu'il soit ivre. Peu m'importait que ce soit imprudent. L'essentiel était la façon dont ses mains se posaient parfaitement sur mon dos, comment son cœur battait à l'unisson avec le mien, et le feu qui m'envahissait à chaque fois qu'il était près de moi.

J'ai fermé les yeux et je me suis abandonnée.

Pour la première fois depuis longtemps, je me suis laissée aller.