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Penulis: Écrivaine 2.0
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-13 15:21:53

La Maybach se glissa jusqu’au trottoir d’un hôtel particulier de l’Upper East Side, façade immaculée, drapeaux lourds, marches blanches. Devant, éclairs de flashes, murmure des journalistes, listes à la main. À l’angle, des silhouettes en smoking filtraient la foule avec des regards entraînés. Cole descendit le premier, balaya la rue, fit un signe bref à Noah et ouvrit la portière.

L’air était plus frais. Le parfum des roses et du champagne se mêlait au cuir et à la nuit. Les flashes crépitèrent quand Alaya posa son escarpin sur la marche. Les voix montèrent.

___ Aiden ! Aiden est-il fiancé ?

___ Qui est-elle ?

___ Le nom, mademoiselle !

___ Regardez la bague !

___...

Alaya baissa les yeux une fraction de seconde sur l’anneau. Cole glissa un pas devant elle et ils prirent l’entrée latérale, à l’abri des des paparazzis. Le tapis frappait doucement sous leurs pas. Un maître d’hôtel aux gants ivoire inclina la tête. Une hôtesse avec une oreillette translucide ouvrit une porte sur une antichambre drapée de soie bleue.

Aiden y attendait déjà. Costume midnight, chemise sans faux pli, montre sombre, et ce regard d’acier qui ne loupait rien. Il la détailla en deux battements de cœur, des chevilles au chignon. Son visage ne bougea pas, mais ses yeux, eux, s’assombrirent d’un degré.

___ Tu es… impeccable, dit-il, bas.

Le compliment eut sur elle l’effet d’une main chaude déposée sur le sternum, parce qu’il était rare. Il s’approcha, ajusta une épingle invisible à son chignon d'un geste inutile, incroyablement intime, puis son pouce effleura la bague que portait Alaya, comme pour vérifier qu’elle était bien là.

___ Règles du jeu, murmura-t-il. On reste ensemble la majorité du temps. Je te présente. Tu réponds simplement, tu ne t’excuses pas d’exister. Si on te pose une question intrusive, tu souris et tu me regardes. Je prends le relais.

___ Et si je meurs de trac ?

___ Tu feras ça après le dessert.

Elle eut un souffle rieur malgré elle.

___ Charmant.

___ Prête ?

___ Non. Mais allons-y.

Il posa sa main au creux de son dos, comme pour montrer au monde entier qu'elle l'appartenait et ouvrit la porte.

Le salon principal était un théâtre : lustres en cristal jetant des cascades de lumière, tables rondes nappées de coton blanc, compositions florales hautes, bruissement de conversations comme la mer dans un coquillage. Des serveurs glissaient en silhouettes noires et blanches impeccables, avec des plateaux qui miroitaient.

___ Aiden ! lança un homme au menton conquérant en s’avançant. Tu as décidé de surprendre tout le monde, à ce qu’on dit.

___ Harold, répondit Aiden, d'une voix égale. Alaya, je te présente Harold Whitmore, président de la fondation. Harold, voici Alaya Brooks.

La poignée de main d’Harold était tiède, pesée. Son regard glissa sur l’anneau avant de remonter à son visage.

___ Enchanté, mademoiselle Brooks. Nous sommes ravis de vous compter parmi nous.

___ Merci de m’accueillir, dit-elle, reconnaissante d’avoir appris par cœur cette phrase en sortant de la voiture.

___ Et voici Lena Han, CFO de Kane Corp, dit Aiden en désignant une femme au tailleur ivoire et regard coupant. Lena, Alaya.

___ On se croisera bientôt, dit Lena d'un ton neutre. Bienvenue dans la tempête.

Lena lui fit un sourire qui n’était pas complètement une menace et Alaya inclina juste la tête.

___ Sloane Ryder, PR, continua Aiden. C’est elle qui t’empêchera d’avoir l’air d’un scandale demain matin.

___ Trop tard, dit Sloane avec un clin d’œil. Les photos sont déjà dehors. Mais ne t’en fais pas, tu es photogénique, ça aide.

___ Merci… je crois.

___ Et Marc Delgado, investisseur, ajouta Aiden.

Marc pressa sa main un rien trop longtemps.

___ Alors, Alaya, quel est ton secret pour ensorceler notre cher Aiden ? On le pensait allergique aux sentiments.

___ Je le suis toujours, dit Aiden sur un ton lisse, en récupérant sa main avec une fluidité qui avait une valeur d’avertissement.

___ Je cuisine bien et je ris à ses blagues, improvisa Alaya, le sourire plaqué.

___ Je ne fais pas de blagues, répondit Aiden.

___ Justement, dit-elle. Ça demande du talent.

Un silence flotta d'abord dans l'air. Puis, Sloane éclata de rire. Le visage d’Harold se détendit. Lena esquissa quelque chose qui ressemblait à de l’estime. Aiden, lui, baissa très légèrement les yeux sur Alaya d'un éclat, une surprise amusée.

___ Très bien, conclut-il. On s’assoit.

Le dîner se déroula avec une élégance réglée comme une horlogerie. À leur table, entre un banquier à lunettes rondes et une philanthrope aux diamants comme des galets, Alaya s’appliqua à ne pas attraper le couteau à poisson pour le bœuf. Les voix autour d’elle avaient ce timbre particulier des gens habitués à être écoutés. On parlait “allocations d’actifs”, “pipelines d’acquisitions”, “philanthropie stratégique”. Ils riaient de choses qui ne faisaient pas rire les autres.

___ Alaya, dit la philanthrope, un sourire doux et tranchant, vous êtes de New York ?

___ Pas exactement. J’ai grandi ailleurs. J’habite ici depuis quelques années.

___ Ah. Et vous avez fait vos études… ?

___ Commerce international. J’ai interrompu avant le master. Disons à causd des circonstances familiales.

Elle leur disait la vérité, sans justification. Elle sentit le regard d’Aiden, chaud d’un degré.

___ Quel dommage, murmura l’autre, d’une voix qui disait “quel manque de vernis”. Vous verrez, la ville donne toujours une seconde chance… à ceux qui savent la prendre.

___ Je compte bien la prendre, dit Alaya, posément.

On parla du programme de bourses. Aiden se pencha vers elle pour lui résumer, à voix très basse, les points clés.

___ Whitmore finance 200 étudiants par an. STEM, préférence universités publiques. Ce soir, ils annoncent un partenariat avec nous. Je signe un chèque et ils se souviennent que je suis un “bon citoyen”.

___ Et vous l’êtes ? murmura-t-elle.

Il tourna le visage, tout proche de la sienne.

___ Ce soir, je suis ce que j’ai besoin d’être.

Un frisson lui remonta la nuque. Sous la table, ses doigts serrèrent la serviette. Elle se força à respirer, à écouter.

___ Et vous, Alaya, reprit Marc avec un intérêt trop appuyé. Vous travaillez dans quel secteur ?

___ Pour l’instant, je m’occupe surtout de mon agenda, répondit-elle. Et d’apprendre à ne pas me perdre dans ses ascenseurs.

___ Elle apprend vite, dit Aiden, légèrement. Très vite.

Marc sourit, pas tout à fait aimable.

___ On parie combien ? relança Marc.

___ On ne parie pas sur Alaya, coupa Aiden d'un ton sec. On investit sur elle.

Le silence tomba une seconde avant que le murmure ne reprenne. Alaya baissa les yeux. La phrase s’était plantée en elle comme une flèche. « Investir... Sur elle... » Elle ne savait pas si elle devait en être fière ou furieuse.

Le plat principal arriva. Un serveur effleura la fente de sa robe en servant. Il s’excusa aussitôt. Aiden jeta un regard meurtrier au pauvre serveur. Il devint translucide et se retira.

___ Respire, souffla-t-il à Alaya, si bas que c’était presque un frôlement. Tu tiens très bien.

___ Je joue un rôle, murmura-t-elle sans le regarder.

___ Tout le monde ici joue, dit-il. Toi, au moins, tu as l’honnêteté de le savoir.

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