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chapitre 5: Le masque tombe

ผู้เขียน: Sidi_mosth
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-08-08 23:44:37

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Léna n’alla pas en cours ce jour-là.

Elle resta allongée, les yeux ouverts, le regard perdu dans le plafond fissuré de sa chambre. Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Son téléphone vibrait parfois, mais elle n’avait plus la force de répondre. Plus d’énergie pour faire semblant. Elle était vidée. Hantée par les mêmes images en boucle :

Le regard déçu d’Elias.

Le silence de Mathis.

Le message dans son casier.

Et surtout… la voix.

Cette voix féminine, glaciale, chuchotée à l’autre bout du fil, qui lui avait donné la nausée.

"Tu pensais vraiment pouvoir t’en sortir comme ça ?"

La phrase résonnait encore dans son crâne. Inlassablement. Comme une gifle invisible.

C’était une fille. Ce détail avait tout changé. Tout déplacé.

Elle s’était focalisée sur Elias, sur Mathis, sur les garçons. Comme si les garçons détenaient le pouvoir. Comme si les garçons étaient la clef.

Mais non. Il y avait une ombre féminine dans l’équation. Tapie dans l’ombre. Et elle venait de montrer les dents.

Vers midi, Léna se força à se lever. Elle n’avait rien avalé depuis la veille. Son estomac était noué, mais elle se força à boire un verre d’eau. Elle se regarda ensuite dans le miroir de la salle de bains. Ses cernes étaient profondes, ses yeux rougis. Elle avait l’impression de ne plus se reconnaître.

Une fille fragile, abîmée par des secrets qui ne lui appartenaient peut-être même pas.

Une cible parfaite.

Elle retourna dans sa chambre, s’effondra sur son lit, et ferma les yeux. Elle essayait de remonter le fil. De comprendre. D’identifier la faille.

Et c’est là que le souvenir lui revint.

Un regard. Un détail qu’elle avait ignoré.

Inès.

Une fille de sa classe. Discrète, silencieuse. Mais toujours là, toujours trop près d’Elias. Elle se souvenait maintenant. Des regards froids. Des sourires étouffés. Des murmures. Inès, avec sa façon d’écouter sans parler, d’observer sans réagir.

Inès, qui semblait ne jamais vraiment exister… mais qui, dans l’ombre, contrôlait peut-être tout.

Léna sentit son sang se figer.

Elle prit son téléphone, composa le numéro de Mathis. Il répondit immédiatement.

— Léna ? Ça va ?

— J’ai une idée. Je crois que c’est Inès.

— Inès ?

Il y eut un silence au bout du fil. Puis une respiration profonde.

— Explique-moi.

— Je repense à tout. Les regards, son silence, sa manière de toujours se coller à Elias. Elle me fixait comme si j’avais volé quelque chose. Et cette voix… je suis presque sûre que c’était elle.

— Léna… dit-il lentement, tu sais qu’elle est amoureuse d’Elias depuis longtemps ?

— Justement. Et Elias a commencé à me parler. À me regarder. Tu crois pas que ça a suffi à lui faire perdre le contrôle ?

Mathis soupira longuement.

— Je crois surtout qu’elle t’a prise pour une ennemie. Et que maintenant, elle veut te faire tomber. Et moi avec.

Cette phrase resta suspendue, lourde de sens.

— Toi aussi ? demanda-t-elle, la gorge serrée.

— Depuis que je te parle, elle me regarde comme si j’étais devenu un traître. Je crois qu’elle me déteste encore plus que toi maintenant.

Léna sentit un frisson la parcourir.

— Qu’est-ce qu’on fait ? demanda-t-elle.

— On reste soudés. Tu viens pas en cours aujourd’hui, c’est bien. Repose-toi. Moi je vais observer. Je vais lui parler, voir comment elle réagit. Mais surtout… n’écris rien. Ne réponds à rien. Ne montre rien.

— Tu crois qu’elle va s’arrêter ?

— Non. Et c’est pour ça qu’on doit être plus malins qu’elle.

---

Léna raccrocha, tremblante.

Elle n’aurait jamais cru que sa vie prendrait une tournure pareille en entrant dans ce lycée. Elle pensait qu’elle pourrait se fondre dans le décor, oublier le passé, recommencer à zéro.

Mais ce lycée n’oubliait rien. Ce lycée transformait les rumeurs en vérités. Les jalousies en guerres.

Elle ouvrit son ordinateur. Tapa "harcèlement anonyme lycée", cherchant désespérément une solution, un témoignage, une échappatoire. Mais tout ce qu’elle lisait lui semblait trop lisse, trop naïf.

Ici, les règles étaient différentes. Les attaques venaient sans visage, sans preuve. Et la douleur, elle, était bien réelle.

Vers 17h, un nouveau message arriva. Numéro masqué.

> "Tu peux fuir les couloirs. Tu peux fuir Elias. Mais tu ne pourras jamais fuir ce que tu es."

Elle sentit ses mains devenir moites.

Elle prit une capture d’écran. Elle allait commencer à collecter des preuves. Même si personne ne la croyait encore, elle voulait que la vérité sorte un jour.

Elle ne serait pas réduite au silence.

---

Le lendemain, Léna retourna au lycée.

Elle ne voulait pas. Mais elle n’avait pas le choix. Fuir ne ferait que nourrir les rumeurs. Et elle n’était pas prête à abandonner.

Elle entra dans la cour, la tête haute, les épaules raides. Elle sentait les regards sur elle. Des murmures. Des chuchotements. Mais elle avança, droite, sans un mot.

Dans la salle de classe, Inès était déjà là. Assise au fond. Silencieuse. Elle fixait l’écran de son téléphone, impassible. Comme si rien ne l’atteignait.

Mais Léna vit. Elle vit ce petit sourire en coin, à peine esquissé, quand leurs regards se croisèrent.

Un sourire venimeux.

Un sourire de victoire.

Elle détourna les yeux. S’installa loin. Et attendit.

---

Pendant la pause, Mathis la retrouva près des casiers.

— Je lui ai parlé.

— Et ?

— Elle m’a dit que tu étais "dangereuse". Que tu allais finir par me trahir.

— Quoi ?

— Elle pense que tu manipules les gens. Que tu joues sur plusieurs tableaux. Elle dit que tu as menti à Elias. Et que maintenant, tu fais pareil avec moi.

Léna sentit un nœud se former dans sa gorge.

— Elle essaie de m’isoler. Elle veut que je perde tout soutien. Même toi.

— Je sais. Et elle n’y arrivera pas.

— Tu es sûr ?

Mathis la regarda longuement.

— Oui. Parce que moi, je t’ai vue. Je t’ai observée. Et je sais que ce que tu vis, c’est réel. Et que tu mérites pas ça.

Léna baissa les yeux. Les larmes lui montaient aux paupières. Mais elle ne voulait pas pleurer. Pas maintenant.

Alors elle souffla simplement :

— Merci.

---

Le soir venu, alors que le ciel s’assombrissait derrière les vitres, Léna rentra chez elle, épuisée. Elle s’enferma dans sa chambre, posa son sac, et s’effondra dans son lit.

Mais avant d’éteindre son téléphone, elle reçut une dernière notification.

Cette fois, ce n’était pas un message.

C’était une photo.

Une photo prise à travers la fenêtre de sa chambre.

Léna resta figée. Incapable de respirer.

Quelqu’un… était là.

Quelqu’un l’observait. En vrai. Chez elle.

Elle recula, lentement, ferma les rideaux en tremblant, puis s’assit par terre, dos au mur, le souffle court.

Et là, elle comprit une chose :

Le masque était tombé.

Mais ce n’était que le début.

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