4 ans plus tôt
Je regarde encore le parquer sur lequel se trouve une grosse flaque de sang, je ne savais pas que le corps humain pouvait contenir tant de sang, ou peut-être que c'était le fait que ce soit deux corps, sa chevelure blond platine qui autrefois m'avait séduit est aujourd'hui tinté de rouge par son propre sang ou celui de sa fille, je ne saurais le dire. L'enfant est un dommage collatéral et je ne pouvais pas permettre qu'il y ait des témoins et cette petite fouine, c'est une fois de plus trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Je devrais peut-être ressentir quelque chose de voir ce petit être innocent sans vie baignant dans tout ce sang, mais ce n'est pas le cœur d'ailleurs, c'est à se demander si j'ai un cœur, il est difficile d'en avoir un avec une existence panachée comme la mienne. Ça n'excuse pas mes actes, je suis ce que beaucoup qualifieraient d'être ignoble, je suis foncièrement mauvais, je me complais dans ça, je ne suis pas une âme qu'on peut sauver et de toute façon, je n'en ai pas envie. La logique humaine voudrait qu'il y ait du bon en chaque homme, mais sur cette règle, je fais l'exception, il n'y a aucun plaisir à tirer à être quelqu'un de bien, et il n'y a aucune once de bien en moi, je suis mauvais et j'aime ça. Un coup d'œil sur ma montre fut me fit réaliser que je devais partir, j'avais encore beaucoup à faire avant le saint Graal à commencer par quitter le pays. Je regardai encore les deux cadavres et avec un grand plaisir, je réalisai que le sang avait arrêté de couler et je me décidai enfin de quitter les lieux, un grand sourire aux lèvres. Aujourd'hui... POINT DE VUE SAM AVERY Mes yeux s'ouvrirent, et bien évidement j'étais nue comme un verre, je les refermai avec force, j'essayais de deviner dans quoi j'allais me retrouver aujourd'hui, je me donnais à ce jeu depuis bientôt six ans ou douze ans, le tout dépend du point de vue de tout un chacun. Vu l'odeur, c'était sans doute un hôtel miteux, avec une salle de bain tout à fait traceuse, et dégoutante, dans un quartier pas net, je suis presque sûr qu'en sortant, je trouverais des jeunes en train de se shooter dans un coin de la rue et des petits dealeurs dans un autre. Okay allons y, j'attrapai la couverture qui cachait mon corps de mes deux mains et j'ouvris d'abords mon œil gauche, et le mur blanc sales avec des graffitis noirs dessinant des choses qui n'avaient pas vraiment de sens, j'ouvris le second œil et je me levai en sursaut putain Sam ne pouvait-il pas faire d'effort, c'est comme ci chaque fois, il s'arrangeait de me laisser dans un endroit pire que le précédent ça commençait vraiment à me saouler, la pièce ne ressemblait littéralement à rien, le plancher était cassé à certains endroits, la commode était faite d'un vieux bois, donnant l'impression que si je m'appuyais un peu trop dessus ça tomberait sur le côté, je suis sûr que les termites y avaient logé tout un monde. Je regardais la porte qui mène sans doute à la salle de bain et pour ma propre santé mentale, je ferais mieux d'éviter d'ouvrir cette porte. Dans le coin du lit, je vis des vêtements pliés, je me précipitai vers ceux-ci et par chance, c'était un ensemble jogging capuche que je m'empressai d'enfiler, laissant tomber le drap sur le sol. Bien évidement monsieur n'avait même pas laisser un dollar trainer quelque part. Dans un souffle, j'enfilai ma capuche laissant mes cheveux à l'intérieur. Quand je mis mes mains dans ma poche, je trouvai un billet et ça me fit sourire au moins, j'avais quelques choses. Je gardai à tête baissée alors que je longeais le long du couloir qui me mènera je l'espère vers la sortie. L'odeur du tabac, de la sueur, et du vomi polluait l'air. Ce n'était pas éclairé, je ne sais pas si ce lieu avait un jour été lavé, il y avait des déchets de verres en plastiques, des mégots le long du couloir. Je fermais les yeux de dégouts quand la semelle de cette babouche trop grande pour moi que portait mon pied gauche se posait sur une capote déjà utilisée et quelques gouttes de spermes jaillir sur le sol, c'était quoi cet endroit sérieux ? - Hé, mais monsieur, vous n'avez pas réglé la note. Entendis-je alors que je traversais la réception du moins si on pouvait appeler ça ainsi. Je continuai de marcher l'air de rien. Hé ! ou comptes-tu aller ainsi ? cette fois-ci, je fus tiré en arrière de force et en me retournant ma capuche retomba sur mes épaules. Et je vis le visage de celui qui me tenait un costaud barbu un air de vikings sauf que ces tatouages ressemblaient plus à un gribouillage d'enfant qu'à autre chose. - Quoi ? quelle note ? demandais-je les sourcils froncés - Calme-toi petit chiwawa, on t'a pris pour quelqu'un d'autre. Et les mains en l'air en signe de capitulation, il fit quelque pas en arrière, je m'empressai de remettre ma capuche et de quitter les lieux. Je me mis à marcher tout en regardant de gauche à droite, j'avais besoin de trouver une cabine téléphonique, au 21ᵉ siècle ? oui, je sais que c'est le cas, mais je n'ai pas le choix, je ne sais même pas dans quel coin pourris du monde, je suis et la seule personne qui peut me sortir de cette situation c'est Nelsa, il fallait que je l'appelle pour qu'elle m'envoie mes papiers afin que je puisse la rejoindre. Je crus halluciner quant au bout de presque une heure de marche, j'aperçus une cabine, il y avait un groupe de jeunes sur le côté, j'hésitai fortement avant de m'approcher de celle-ci, ils avaient l'air de fumer tout et n'importe quoi bien que j'aurais parié sur le cannabis vu la forte odeur de terre, d'herbe et de putois qui polluait l'air. Je soufflai trois fois, j'avais bien fait la rue donc je pouvais me défendre, essayais-je de me rassurer intérieurement, car de ce que je sais des groupes de personne pintée comme ça sont des problèmes sur pattes qu'il vaut mieux éviter, mais je n'ai pas le choix là. Je m'avançai donc vers la cabine, que les divinités me protègent, car le coin était déserté, je pourrais bien me faire tuer ici que personne ne le remarquerait. - Hé frère, si tu veux passer un coup de fil, je peux te passer mon tel, tu le fais et tu me donnes les pièces. Ce n'est pas une bonne idée les gars ? - Weh, weh tu as raison. Répondirent le petit groupe. Pour éviter les problèmes, je m'avançai vers eux et je tannai la main sans parler, s'il se rendait compte que j'étais une fille, ils pourraient bien profiter de ma position de faiblesse pour me duper ou abuser de moi. Quand mes doigts entrèrent avec l'objet métallique, je fis quelque pas en arrière alors qu'ils reprirent leurs débats, je composai rapidement le numéro de Nelsa et prie toutes les divinités pour qu'elle décroche ? - Very (se prononce vri) ?, chuchota-t-elle à l'autre bout du fil à mon plus grand soulagement - Oui. Chuchotais-je à mon tour - Putain tu es ou ? je pensais que tu revenais hier - Non, c'était aujourd'hui et je ne sais pas où je suis, toi, où es-tu ? - À New York, je cherche un moyen de savoir où je suis et s'il est possible, je te rejoins dès que possible. Mais qu'est-ce que tu fous à new york ? - Longue histoire - Pourquoi tu chuchotes ? - Je suis au travail et toi pourquoi tu chuchotes ? - Je ne sais pas, parce que tu le fais ? d'ailleurs depuis quand tu travail de jour toi ? - Longue histoire, je t'ai dit, bon, fais un effort d'arriver à Brooklyn et quand tu y es appel moi si j'ai fini le travail, je passe te récupérer sinon je t'indiquerai un lieu de rencontre. - D'accords. Chuchotais-je à mon tour - Bon faut que je te laisse. Et Very, elle fit une petite pause et reprise. Je suis contente que tu sois de retour. - Moi aussi. Souris-je et elle raccrocha. J'envoya ma main dans ma poche et sortis le billet qui s'y trouvait et après avoir raclé ma gorge, je m'approchai du petit groupe et je tendis le billet et le téléphone, quelque seconde plus tard, ils me tendirent d'autres billets, j'étais décidément chanceuse ? - La gare, c'est par où ? demandais-je avec ma voix la plus grave. - Continue sur la route, tu traverses le pond, tu tournes à droite et tu traverseras un second pond, continue surtout droit et sur quelques mètres, tu verras les escaliers sur ta gauche tu les suis ils te mèneront à la gare. - Merci. - Quoi c'est tout ? rigola une voix juste à côté. Tu t'es cru chez les bonnes sœurs ? file un billet pour le renseignement. Sans faire d'histoire, je fis ce qui était demandé et je m'en allai sans demander mon reste.- Je l’ai compris, je l’ai même très bien compris,- Tu crois avoir compris, mais je te le dis que tu n'as rien compris, car si ça avait été le cas, ses mains sur toi t'auraient procurée de la nausée et c'est tout sauf ce que j'ai vu là. - Je suppose que je ne fais que ça alors, mal comprendre les choses. Dis-je ironiquement, car j'ai aussi cru que tu te contenterais de moi, et ça aussi, j'y ai cru bêtement, mais je me suis gouré comme la grosse conne que je suis. TU ES FIANCÉ SERGEY. Hurlais-je à m’en briser les cordes vocales, le dire à haute voix sonnait comme une sorte de libération, mais le style de libération douloureuse, qui lacèrent le cœur et l’âme avec des lames tranchantes imbibé d’un poison qui tuait à petit feu. Tu m’as fait croire que j’étais assez, que je te suffisais que tu… étais à moi avais-je voulus dire, mais je me refusais que ces mots, car ils sonnaient faux même dans mes propres pensées, tout ça était dans ma tête, j’ai créé un conte de fée dans ma tête et je l
Vétu de noir, le noir lui allait si bien, ne pus-je m’empêcher de penser. Son regard passa de moi à Viktor, allant et venant, mais son visage était inexpressif. Je voulais y voir une lueur quelques chose, qui montre que le fait de me voir avec un autre lui faisait de l’effet, de la peine ou de la colère, mais une émotion pas cette totale indifférence qui peignait royalement les traits de son visage. Mon regard était désespéré et mon rythme cardiaque était fou, mon souffle était court et mon corps en ébullition. Il faisait sans doute vingt degrés dans la maison, mais je n’avais pas froid, je ne savais ce qui allait suivre, je priais qu’il entrouvre les lèvres et dise quelque choses. Au bout d’un moment, il le fut et le temps se suspendit le temps qu’il parle, j’avais le cœur au bord des lèvres ou des yeux, mon cœur allait se briser suite à sa réaction ou se gonfler de bonheur.- Mon salon n’est pas une chambre d’hôtel et mont planché n’est pas un lit. Donc, barrez-vous de chez moi et a
- Être avec qui ? et là, il me lâcha et parti dans un four rire, jusqu’à se tordre sur le côté en arrêtant son ventre comme si j’avais dit la chose la plus drôle au monde.- Je… je… suis avec Sergey. Dis-je alors que le dernier mot me paissait sur la langue, je n’avais plus jamais prononcé son nom depuis Londres, ni en pensée ni en parole- Tu n’es rien d’autre qu’une petite pute pour lui Avery, non mais tu as cru quoi ? tu t’es vue ? tu l’as vue ? mon cœur se mis à battre douloureusement fort, j’ai toujours su que je n’étais pas assez pour lui, il était beaucoup trop pour moi, mais j’ai bêtement et innocemment cru que… j’ai cru quoi d’ailleurs ?, je me mis à marcher en arrière comme pour être le plus loin possible de lui, les battements de mon cœur produisaient en moi une chaleur inexpliquée au point où je ressentis des gouttes de sueurs perlées sur mon front. Tu n’es pas de sa classe ni de sa catégorie, et vue la façon dont tu l’obéis au doigt et à l’œil il y a peu de chance qu’il t
Je n’ai pas arrêté de pleurer, je n’ai même pas pu fermer l’œil, enfermer dans ma chambre à double tour, j’ai entendu Nes rentré un peu plus tôt et je l’ai aussi entendue ressortir. Je tiens mon téléphone dans les mains et je n’arrête pas d’appeler, mais il ne prend pas les appels, ils les ignorent et les renvois quand il est trop agacé, je suppose, mais je ne me décourage pas et j’essaie encore, ce n’était pas censé se passer comme ça, tout se passait si bien entre nous pourquoi a-t-il fallu que je foute tout en l’air ? j’ai toujours su que j’étais conne, mais là, j'ai déverrouillé un niveau supérieur, pourquoi ne me suis-je pas contenté de ce que j’avais, de ce qu’il voulait bien me donner ? pourquoi mes sentiments ma jalousie et mon manque de confiance en moi m’a poussé à cet extrême ? on n'en avait pas as en arriver là.*****24 h plus tôt. Je suis allongé sur le lit de Sergey, c’est samedi, son avion est censé atterrir dans quelques heures, il m’a demandé de venir l’attendre ici
Avec Monsieur les choses aussi se passaient bien, un peu trop bien d’ailleurs et surtout plus que ce que j’avais espéré. Sur le plan sexuel vous vous doutez bien que c’était l’apothéose, on avait exploré tellement d’aspect sur le sexe que je n’en comptais plus, chaque fois qu’il en avait envie, je me rendais disponible et chaque fois que j’en avais envie, il se rendait disponible, peu importe le lieu où le moment. C’était tellement récurant que je ne portais mes sous-vêtements que pendant mes périodes, car avec lui, on ne savait jamais quand est-ce que l’opportunité pouvait se présenter. Je ne sais pas dans quelle pièce de sa maison, on ne l’a pas fait, on a inauguré chaque meuble chaque surface, j’avais même déjà mes effets personnels chez lui de façon que je n’ai pas à me tracasser pour le travail si j’y passe la nuit. Je connaissais tous ses gardes et aussi la majeure partie de son entourage, il avait un cercle très réduit. J’avais appris qu’il était orphelin et fils unique, cepend
- Oh non les filles, ne vous arrêtez pas juste pour moi, continué, c'était très divertissant. - Papa !, c'était censé être une surprise, tu ne dois pas voir ton gâteau avant. Répondit sa fille en tapant du pied sur le sol.- Ne t’inquiète pas, je vois tout sauf le gâteau en ce moment. Et je t’avais dit que je ne voulais rien pour mon anniversaire, tu n’avais à déranger Avery, et… - Nes…la, je veux dire Nesla, je m’appelle Nesla. Enchanté monsieur, je suis Nesla. Répéta-t-elle pour la troisième fois sous mon regard ébahis, que lui arrivait-il tout d’un coup ? l’amie d’Avery, désolé de m’être invité ainsi chez vous, Avery m’a appelé à la rescousse quand votre fille à une panne de gâteau et...- Enchanté Nesla, je suis Stevenson, Lui coupa-t-elle. Et tu n’as pas à t’adresser à moi de façon si formelle, tu es là bien venue à la maison, il se racla la gorge avant de reprendre. Je veux dire, ça ne me dérange pas que tu sois là. Non plutôt ça fait plaisir… bref, je vais prendre ma douche,