Beranda / Mafia / Velvet chains / Chapitre 3

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Chapitre 3

Penulis: Miss feyti
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-04 19:44:46

Solène

Ma journée est un peu plus chargée que d’habitude. Je dirais que c’est une journée assez spéciale pour moi, et je vous dirai la raison dans peu de temps.

Le matin, j’enfile mon tailleur rouge, ma couleur préférée, synonyme de la douceur que je suis… J’attache mes longs cheveux afro en chignon soigné et je file à l’université.

Étudiante en histoire de l’art, on se demande certainement pourquoi j’ai choisi cette filière. Aurais-je fait le même choix si mon père n’avait pas été sauvagement assassiné par ce fils de pute ?

Oh, excusez-moi !

La rage, la colère, la tristesse, la vengeance, la solitude et la souffrance.

Oui, la souffrance avec laquelle je vis chaque jour, sous ce masque de séductrice.

Je mène une double vie : la fille sans cœur et complexe devant les autres, puis celle qui n’a jamais fait le deuil de son très cher père.

L’envie de venger mon père m’a fait aimer l’histoire. Par histoire, j’entends : déterrer les morts, redonner vie à tout ce qui a été caché, les rendre utiles avec pour seul objectif : savoir qui était mon père et pourquoi il est mort.

Bref, c’est la fin du cours et je me rends à ma cafétéria préférée des Almadies. Là, un cappuccino à la main, je travaille en silence.

Entre relecture de mes devoirs, révision des croquis pour la nouvelle collection de « Rajab Secret » et les appels discrets avec l’équipe à Abidjan pour l’ouverture d’une maison « Rajab Secret », je perds la tête.

Peu de personnes le savent, mais je suis l’unique fondatrice de la plus grande marque de luxe dans le domaine des senteurs et de la lingerie n’ayant jamais existé en Afrique, et qui prévoit de s’étendre sur tous les continents.

Avec l’argent que j’ai pris dans le coffre-fort, j’ai pu bâtir cette marque.

C’était il y a huit mois. Je venais fraîchement de m’installer à Dakar lorsque j’ai eu cette idée, ou je dirais… une opportunité.

Pour atteindre Mr Alaric, je devais m’infiltrer dans son cercle, et ça ne se fait pas facilement. Le beauty privilège est un fait, mais pour accéder à un certain niveau, beauté et intelligence ne doivent faire qu’un.

Il faut être stratégique et manipuler quiconque se met sur son chemin — c’est le secret du pouvoir.

En tant que femme, paraître vulnérable est une arme à ne pas négliger dans ce monde d’hommes. Les laisser croire qu’ils sont aux commandes… et tout leur prendre.

Merci, papa, pour cette belle leçon.

Et c’est ce que je fais.

Tout est une question de jeu. N’est pas gagnant le plus fort, mais le plus intelligent.

En plus d’être Solène, l’étudiante sexy qui tourmente les plus jeunes et les moins jeunes, je suis aussi Rajab.

La presse murmure déjà mon nom mais ne sait pas qui je suis.

J’entends dire que « je ne suis pas qu’une simple beauté, je suis un empire ambulant, un parfum de luxe ».

Je rajouterais : et de vengeance.

Il est déjà treize heures quand je passe vite fait à la boutique pour faire les dernières vérifications de notre nouvelle collection de lingerie, et signer aussi les dernières autorisations de notre défilé au Cameroun — le premier pays d’Afrique centrale que nous voulons conquérir.

Avant de rentrer chez moi, je croise l’une de mes clientes fidèles :

Madame Faye, la première dame.

Elle m’a regardée sans savoir que j’étais la patronne des lieux. Son regard était plein d’admiration… mais pas que.

Elle se demande sûrement ce qu’une jeune femme comme moi fait ici.

Je prends ma voiture et je conduis jusqu’à la maison. Je suis à bout, cette journée était un peu chargée.

Après une heure de route, j’arrive enfin chez moi, exténuée.

J’ai les pieds en compote.

Je gare la voiture dans le parking, prête à prendre l’ascenseur et me rendre dans mon appartement, quand le concierge m’arrête :

— Bonsoir, mademoiselle Solène, bienvenue.

— Bonsoir Aly, tu vas bien ? répliquai-je.

— Je vais bien, et toi ? me dit-il avec le sourire aux lèvres.

— Oh, je vais bien, merci. Pourquoi es-tu si content aujourd’hui ?

— D’un ton joyeux : oh, je suis juste heureux de te voir, dit-il.

— Ohhh, c’est très gentil de ta part.

Je m’apprêtais à lui tourner le dos quand il me fait signe de revenir :

— Mademoiselle ?

— Oui Aly, il y a un problème ?

— Non, quelqu’un a laissé une enveloppe pour vous, dit-il en me tendant l’enveloppe.

— Qui est-ce ?

— Je n’ai pas demandé.

Je prends l’enveloppe en lui faisant un signe de la main pour dire merci, et je monte dans l’ascenseur.

Après quelques minutes, j’arrive à destination.

Je vois mon appartement propre comme d’habitude, ce qui me laisse croire que la dame de ménage est passée.

Je pose mes affaires, rentre dans la chambre. Je me déshabille, je prends une bonne douche, après quoi je me dirige vers mon dressing.

Je sélectionne l’une de mes plus belles lingeries et le parfum qui va avec.

Puis je me dirige vers la cuisine pour me faire un bon plat de nouilles chinoises.

Après quoi, je m’affale sur le fauteuil avec mon bol de nouilles en main, tout en faisant attention.

J’allume ma télévision et je commence à regarder cette série que j’avais mise en pause.

Une fois mon plat terminé, je fais la vaisselle et récupère l’enveloppe qui m’a été donnée.

Je prends le temps de l’ouvrir. Il y a une invitation sur laquelle est écrit un nom qui m’est familier :

Delacroix.

Je ne m’y attendais pas.

C’est une enveloppe noire, d’un satin glacé. Le cachet de cire dorée luit doucement sous la lumière du jour.

En relief : le blason des Delacroix.

À l’intérieur, une carte parfumée au jasmin, écrite à la main avec une élégance intimidante.

Un masque en velours noir y est glissé, accompagné d’un ruban marqué “Pour vous.”

À l’intérieur, il est écrit :

À l’attention exclusive de Madame Solène Diallo,

Il y a des noms qui résonnent dans les cercles discrets.

Le vôtre, chère Solène, est murmuré avec curiosité, élégance… et admiration.

La Maison Delacroix a l’honneur — et l’étrange plaisir — de vous inviter à sa soirée annuelle privée, réservée à ceux et celles qui savent manier la discrétion avec grandeur.

📍 Lieu : Résidence Delacroix, Route des Ambassades – Dakar

📅 Date : Samedi 15 juin

⏰ Heure : 20h tapantes

🎭 Tenue : Élégance noire ou blanche – masque obligatoire (le vôtre est joint)

Il nous a été rapporté que vous redéfinissez les règles.

Votre entreprise. Votre allure. Votre silence.

Nous sommes impatients de vous voir franchir nos portes,

masquée ou non.

Avec la considération la plus distinguée,

Gabriel Delacroix

Maison Delacroix – Dakar

Mais c’est demain ???

Il est 23h quand je lis cette lettre.

En parlant des Delacroix, j’en connais un seul : Ezra.

J’ai encore les souvenirs de notre première rencontre…

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