Share

Chapitre 6

Penulis: Miss feyti
last update Terakhir Diperbarui: 2025-07-08 03:31:17

Ezra

Elle m’a tourné le dos sans même jeter un seul regard en arrière. Me laissant dans un brouillard total, me demandant comment les choses auraient pu se passer si mon monde n’était pas si différent du sien.

Tout porte à croire que Solène me déteste vraiment.

Ma Solène. Mon amour.

Était-ce de la culpabilité que je ressentais ?

Moi, Ezra ?

Quelle surprise.

Mon cœur battait à la chamade, puis se serra. Ma gorge suivit la cadence, et mon ventre se noua.

La pièce était pleine de toutes ces personnes importantes — j’en fais partie — mais j’avais l’impression d’étouffer.

Je sentais le regard de plusieurs invités se poser sur moi. Ils se demandaient sûrement ce que j’avais.

Je fis mine de détourner le regard, juste assez pour garder la tête haute et le corps droit.

Ezra ne faiblit jamais.

Mais je ne la laisserai pas partir. Même si je dois être pitoyable, je dois trouver un moyen de lui parler. Elle doit revenir, je dois la récupérer.

Tout à coup, je vois passer Aris, mon bras droit. Une idée me transperce le corps. Je marmonne, presque pour moi-même :

— Eurêka.

Je lui fais signe de venir. Aris possède exactement les critères qui retiendraient l’attention de Solène — ou du moins, ceux d’un homme à qui elle accepterait de parler.

S’il n’était pas mon bras droit, il tenterait sûrement de la courtiser.

Il s’avance et s’arrête face à moi.

— Ezra, tu m’as appelé ? dit-il.

— Oui. J’ai une mission pour toi.

— J’écoute.

— Regarde à gauche. La fille là-bas… j’aimerais lui parler.

— Waouh, Ezra veut parler à une femme ? dit-il avec un sourire narquois.

— Ne te méprends pas. Ramène-la-moi. répliquai-je, dissimulant mes émotions comme toujours.

— Et si elle refuse ?

— Tu ne la touches pas. Tu ne lui fais aucun mal. Sois doux, sois charmant. Fais en sorte qu’elle accepte de venir dans la salle de danse.

— Considère que c’est déjà fait.

Il s’éloigne lentement, se dirige vers elle, un cocktail à la main que lui tend un serveur. Il le transmet immédiatement à Solène.

Je l’observe. Il engage la discussion. Et elle sourit.

Elle sourit.

Elle sourit comme elle ne l’a jamais fait avec moi.

Je ressens une brûlure dans la poitrine. De la jalousie ? De la douleur ? Je l’ignore.

Il pose ses mains sur ses hanches, fait mine de la serrer dans ses bras, et lui chuchote quelque chose à l’oreille.

Et elle rit.

Un éclat pur.

Même si c’est moi qui ai envoyé Aris, je ne peux m’empêcher d’être malade de rage.

Elle me regardait comme si elle le connaissait depuis des années. C’est ridicule.

Je perds patience. Qu’il la ramène maintenant.

Je suis assis dans une pièce à l’écart. Lumière tamisée. Tout a été pensé pour qu’elle n’ait aucune idée que je suis là. Si elle savait, elle ne viendrait pas.

Ils arrivent.

Leurs pas résonnent sur le marbre du couloir.

Aris s’incline et l’invite à entrer. Un parfait gentleman en pacotille.

Puis il s’éclipse. Nous laissant seuls.

Elle se retourne et m’aperçoit.

Ses yeux changent. Une colère maîtrisée s’y lit.

Silence.

Un silence lourd.

Elle me fixe. Fronce les sourcils. Me désarme.

Et c’est elle qui parle la première.

— Qu’est-ce que tu veux, cette fois ?

Je sors de l’ombre. Les mains dans les poches. Le buste droit. L’air confiant — sans l’être.

— Solène…

— Tu n’as pas répondu à ma question. Qu’est-ce que tu veux, Ezra ? répète-t-elle, agacée.

— D’abord, merci d’être venue.

— Ne fais pas semblant de me remercier. Tu sais que si je suis là, c’est uniquement parce que tu as piqué ma curiosité.

— De quelle curiosité parles-tu ? Tu savais que c’était moi ?

— Oh Ezra… Tu me crois naïve ? dit-elle avec un sourire glacé.

Je suis abasourdi. Elle est bien plus éveillée que je ne le pensais. Elle a changé.

Elle continue.

— Tu ne m’as pas assez fait de mal comme ça ? Tu m’as trahie. Tu t’es enfui. Tu m’as laissée seule avec notre bé… laisse tomber.

Je sursaute.

— Qu’as-tu dit ? Notre bébé ? Tu veux dire…

— J’ai dit laisse tomber. Sa voix se brise légèrement.

— Solène… Avons-nous un enfant ? Où est-il ?

— Tu n’aimes pas rester sans réponse, hein ? Finalement, c’est toi le curieux.

— J’ai appris à vivre avec. soufflai-je.

Je reprends, plus calme.

— Je ne voulais pas te faire souffrir. Je voulais te protéger.

Elle fronce les sourcils.

— Tu m’as fait souffrir, Ezra.

— Je sais.

— De quoi voulais-tu me protéger, Ezra ? Dis-le-moi ! hurle-t-elle.

Ses poings se serrent. Ses yeux s’emplissent de larmes. Elle reste belle, même dans la douleur.

Je m’approche, tente de poser une main sur son bras. Elle me repousse.

— N’essaie plus jamais de poser tes mains sur moi.

— Pourquoi m’as-tu fait venir ici ? Pour t’excuser ?

— Non… enfin, si… mais pas seulement.

Elle recule.

— Alors quoi ? Tu veux finir ce que tu as commencé ?

Je sors une enveloppe de ma poche.

— Les biens de ton père. Tous. Ses parts, ses propriétés, ses œuvres, ses secrets. Tout ce qui te revient de droit… je les ai. Et je te les rends.

— C’est une blague ?

— Non. Mais il y a une condition.

Elle éclate d’un rire nerveux.

— Évidemment. Quelle est ta condition, monsieur Delacroix ?

Je respire profondément.

— Sois ma compagne. Devant les médias. Pendant six mois. Pas plus. Tu vivras avec moi. Tu apparaîtras à mes côtés. Rien de plus si tu ne veux pas. En échange, tout ce que tu viens de lire est à toi. Définitivement.

Silence.

Elle fixe l’enveloppe. Puis la claque violemment sur la table.

— Tu es malade, Ezra. Tu crois que tu peux acheter ma dignité avec ce qui m’appartient déjà ?

— Je suis ce que le monde m’a forcé à être.

— Et moi ? Je suis quoi ? Ta marionnette ?

— Tu es la seule qui ait jamais compté pour moi.

Elle recule.

Les larmes coulent. Pas faibles. Des larmes de rage.

— Tu m’as détruite.

— Je t’ai protégée.

— Tu m’as brisée.

— Je t’ai aimée.

— TU NE SAIS PAS AIMER !

Elle hurle. Puis s’effondre sur le canapé.

Et moi, je reste figé.

Quand elle se relève, elle est droite, fière.

Elle attrape l’enveloppe, me regarde droit dans les yeux, et murmure :

— Je te hais, Ezra.

Et elle sort.

Je la regarde partir.

Elle me hait. Parfait. Elle doit me haïr.

Car le jour où elle saura la vérité… elle ne saura plus où poser sa colère.

Je sors à mon tour. De loin, je la vois heurter un homme.

Alaric.

Le salaud.

Je les observe. Elle recule, tendue. Il lui parle. Elle hoche la tête. Puis elle s’éloigne.

Elle monte dans sa voiture.

Une heure plus tard, je reçois un message.

Solène : On peut se voir ? J’aimerais discuter.

Je souris.

Pas un sourire de victoire.

Un sourire triste.

Le jeu vient de commencer.

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terbaru

  • Velvet chains    Chapitre 11

    Ezra Ces instants passés auprès d’elle, après une si longue absence, revenaient sans cesse me hanter. Comme une mélodie obsédante, ils se gravaient dans mon esprit avec une force troublante. J’aurais pu dire, sans exagération, que c’étaient les plus beaux jours de ma vie depuis une éternité, ou du moins ce qui s’en rapprochait.Solène ne se doute pas. Elle ne sait rien de ce qui se trame dans mon monde. Elle ignore totalement la véritable raison de ma venue. Elle croit sans doute que ma présence n’est motivée que par l’amour que je lui porte. Et, en vérité, cet amour existe bel et bien, brûlant, indomptable. Mais ce n’est pas la seule raison. Mon retour lui est, en réalité, bien plus bénéfique qu’elle ne pourrait l’imaginer.La Solène d’autrefois m’aurait rejeté. Elle aurait fermé son cœur, laissé la douleur que je lui avais infligée se transformer en rempart infranchissable. Elle m’aurait rappelé, avec fierté et amertume, ce que j’avais brisé en disparaissant. Mais la femme que j’ai

  • Velvet chains    Chapitre 10

    Solene Il a relevé mes cuisses, y introduit son index comme si il voulait vérifier quelque chose . Ensuite il l’a glissa contre sa hanche , c’est introduit en moi et son bassin a rencontré le mien dans un frottement lent, douloureusement précis. Je me suis cambrée, haletante.Il a embrassé mon cou, ma clavicule, la courbe entre mes seins.Chaque baiser était un aveu, une défaite, un supplice. Il m’a retourné , mon dos lui faisait face, et d’un mouvement rapide, fit descendre la chaîne de ma nuisette celle ci ne fit pas une seconde avant d’atteindre le sol. Je me suis moi même mis face à lui . Je n’étais plus dans la vengeance.J’étais dans l’abandon.Dans l’ivresse de redevenir femme, chair, désir. Il m’a portée jusqu’au lit — sans rompre le contact, sans une parole.Tout se disait dans nos gestes. Il tenait dans sa bouche l’une de mes téton comme un enfant tiens son biberon. Il a pris le temps. Pas pour me ménager.Pour savourer.Comme s’il avait attendu ça depuis. Je l’ai tiré

  • Velvet chains    Chapitre 9

    Solene Ses mains ont saisi les hanches comme si elles voulaient m’empêcher de m’en aller, de m’enfuir. Je n’en avais pas l’intention, je suis là , contre lui , présente à cent pour cent. Nos esprits se reconnectaient avant même que nos corps se touche . Nos corps je reconnaissaient, se reconnectaient rapidement comme si ils n’attendaient que ça, aucun ne sortait tout était dans les regards. Le silence qui régnait racontait une partie de l’histoire. Il m’a serré tout doucement dans ces bras, j’entendais son coeur Battre a mille à l’heure. Ses mains ont effleuré affectueusement les miennes et pour une fois j’ai senti qu’il était là depuis des années. Nos cœurs eux aussi se reconnectaient. Je le déteste et je l’aime au même moment, ce sentiment qui m’envahit me déstabilise. Il tenue mon menton , à baisser la tête puis c’est rapproché discrètement et m’a langoureusement embrassé. Je l’ai embrassé plus fort.Nos lèvres se sont touchées et je les ai senti . Ses lèvres avaient ce

  • Velvet chains    Chapitre 8

    Solene Tous d’un coup j’entends mon téléphone sonner, je prends le temps de jeter un coup d’œil, c’est un numéro inconnu. Je décroche, et il ne me faut pas beaucoup de temps pour réaliser qui c’était. Mon très chère Ezra, je me demande bien où est-ce qu’il a eu mon numéro en sachant que je ne lui ai pas écrit sur ce numéro - Allô très chère, murmura t’il - Ezra , répondis- je suivi d’un soupir - Tu as demandé à me voir ? Continue t il - Hummm ……oui - Eh bien je suis là , réplique t il J’ai eu l’envie de le questionner, de lui demander qui lui avait montré mon chez moi mais c’était peine perdue, il s’agissait d’Ezra . Tous ce Qu’il voulait il l’avait et c’est sur ça que je jouerai - je suis devant ta porte ma belle , dit Ezra - Je me dirige tout droit vers la porte et je l’ouvre Il est là , sans un mot, il ne fait que me toiser , scrutant ainsi chaque partie de mon corps. Il était seul . Sans broncher je lui fit signe de rentrer . Je l’ai suivi, démarche lente mais assuré

  • Velvet chains    Chapitre 7

    Solene La tension monte, le cœur qui se serre , au poin où on dirais que l’on pouvait entendre les bruits que faisait mon coeur à travers ces battements. Comme je l’appréhenderais je l’ai vue et pas que lui seul Ezra . Aussi prétentieux et arrogant que puisse être l’air qu’il se donne, les sentiments que j’ai envers lui ne sont pas vraiment partis Partager entre l’amour et la vengeance, mon âme ne dispose d’aucune paix . D’autant plus qu’il est de retour. Connaissant Ezra, je ne saurais dire pourquoi il me veut encore dans sa vie. Ces intentions à mon égard laissent à désirer. Nous parlons de l’homme qui m’a fait sienne et est parti comme un vulgaire voleur . Ces justifications ressemble plus à un bourdonnement d’abeilles qu’autre choses. L’entendre parler, me ramenait dans le passé , un passé que je n’ai pas essayé d’oublier , ni de digérer , cette période de souffrance. La pilule est encore dur à avaler, les larmes qui coulent sur mon visage résulte d’un océan de larmes qui c

  • Velvet chains    Chapitre 6

    EzraElle m’a tourné le dos sans même jeter un seul regard en arrière. Me laissant dans un brouillard total, me demandant comment les choses auraient pu se passer si mon monde n’était pas si différent du sien.Tout porte à croire que Solène me déteste vraiment.Ma Solène. Mon amour.Était-ce de la culpabilité que je ressentais ?Moi, Ezra ?Quelle surprise.Mon cœur battait à la chamade, puis se serra. Ma gorge suivit la cadence, et mon ventre se noua.La pièce était pleine de toutes ces personnes importantes — j’en fais partie — mais j’avais l’impression d’étouffer.Je sentais le regard de plusieurs invités se poser sur moi. Ils se demandaient sûrement ce que j’avais.Je fis mine de détourner le regard, juste assez pour garder la tête haute et le corps droit.Ezra ne faiblit jamais.Mais je ne la laisserai pas partir. Même si je dois être pitoyable, je dois trouver un moyen de lui parler. Elle doit revenir, je dois la récupérer.Tout à coup, je vois passer Aris, mon bras droit. Une i

Bab Lainnya
Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status